À Montpellier et Perpignan: "Je défendrai le monde rural, cet atout essentiel pour l'avenir de la France"

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François Bayrou a salué la richesse de ce monde rural, qu'il a depuis si longtemps chevillé au corps, jeudi 29 mars à Montpellier et Perpignan.

Premier des candidats à passer le grand oral du Congrès de la FNSEA, jeudi matin à Montpellier, François Bayrou a rappelé sa proximité avec le monde agricole. "Lorsque des agriculteurs me font part de leurs difficultés, ce ne sont pas des dossiers que j’ai en face de moi, mais des visages. L'agriculture, ce n'est pas seulement dans la tête et dans les bras mais aussi dans les tripes", a souligné en préambule le député des Pyrénées-Atlantiques, fils d'exploitants et lui-même adhérent du premier syndicat agricole.

Une acuité particulière à l’endroit du monde rural qui fait de François Bayrou "le plus à même de comprendre les difficultés du secteur", selon de nombreux professionnels présents. "L’agriculture joue un rôle de premier plan et d’avant-garde au sein de la société française. Les agriculteus ont été injustement attaqués, notamment sur la question des pesticides. Il faut repousser ces attaques qui sont injustes. Il ne faut pas laisser croire que les agriculteurs n'ont rien fait", a-t-il analysé.

François Bayrou a prôné l'intransigeance face à d'éventuelles coupes budgétaires dans la prochaine réforme de la Politique Agricole Commune (PAC). "Si je suis élu, je ne céderai pas d'un millimètre sur le budget agricole", a-t-il déclaré sous une salve d’applaudissements, prônant la pérennité de ce dispositif européen tout en prenant davantage en compte le développement durable.

"Quand Nicolas Sarkozy affirme que les revenus agricoles ont été multipliés par trois, cela me fait bondir !"

Une position réaffirmée quelques heures plus tard, lors d'une table-ronde dans le domaine de Rombeau. L’occasion d’échanger, "les yeux dans les yeux", avec les principaux protagonistes de la filière agricole de la région. "Nous avons 3 500 exploitations, 25 000 contrats dont 4800 contrats saisonniers, la moyenne d’âge des exploitants est de 36 ans", a égréné Yves Aris, président de la FDSEA des Pyrénées-Orientales, afin d'alerter le candidat à la présidence de la République sur l'importance de cette filière. Et d’ajouter une piste de réflexion : "Concernant nos produits, je pense que nous devrions afficher le prix d’achat réel et le prix conseillé". Une proposition qui figure justement dans le projet présidentiel de François Bayrou.

Pour Denis Pigouche, président de la commission Vin de la FDSEA, au-delà du manque de cohérence des prix, il faut s'attaquer aux difficultés économiques des agriculteurs. Un sujet sur lequel François Bayrou fustige Nicolas Sarkozy : "Quand le président de la République affirme que les revenus agricoles ont été multipliés par trois, cela me fait bondir. Ces statistiques sont biaisés car, pour parvenir à ce résultat, ils ont exclu toutes les exploitations dont le rendement était inférieur à 150 000 euros".

"Il faut mener une réflexion avec les pays de la Méditerranée pour établir une stratégie commune"

C’est au tour de Céline Villa, productrice de tomates bio, d’interpeller François Bayrou : "Aujourd’hui nous sommes payés 11 euros de l’heure, alors qu’au Maroc ils sont payés 6 euros de l’heure. Cela fait tout de même un différentiel assez significatif! Les distributeurs nous tuent et profitent de la misère des pays du Maghreb. Nous avons également un problème d’irrigation sur nos terres". "Il faut mener une réflexion avec les pays de la Méditerranée pour établir une stratégie commune", répond le candidat à la présidence de la République, avant de rebondir sur les contraintes logistiques, notamment cette question de gestion de l’eau, qui empoisonnent régulièrement les producteurs. "Je ne comprends pas quels sont les obstacles à la gestion de l’eau. Nous n’avons pas besoin de grands projets hydrauliques, mais de projets de plus petite envergure pour solutionner les problèmes dus aux pertes d’eau et au lessivage", a-t-il estimé. 

Une rencontre résumée en une phrase par l'un des participants : "On sent vraiment que ce sont des questions qu’il maîtrise".

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