"Nous allons réintroduire dans la vie politique, la volonté et le bon sens dont notre pays a besoin"

François Bayrou était ce mardi 17 avril en meeting à Nantes, où il a enjoint les Français à se concentrer sur "les sujets fondamentaux" et fustigé la "frivolité et les tentatives de diversion" de ses concurrents.

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"Nous sommes là pour que la France ait un projet politique qui traite des préoccupations et du quotidien des Français". C'est par ces mots que François Bayrou a tenu à ouvrir son meeting à Nantes, à cinq jours du premier tour de la présidentielle. Jusqu'au bout, le candidat tient ainsi à placer sa campagne sous le sceau de "la responsabilité", en opposition aux "écrans de fumée" de ses deux principaux adversaire. "A côté de  la viande halal et de la réforme du permis de conduire, il y a des sujets vitaux qui ne sont pas abordés dans cette campagne. On se moque de vous, on vous raconte des fariboles", a pointé le député des Pyrénées-Atlantiques en interpellant les 2.000 personnes venues écouter son discours.

"Cet apres-midi, le Fonds Monétaire International (FMI) a rendu public ses prévisions : le chômage va exploser en France l'année prochaine. Nous, qui déplorons déjà près de 10% de chômeurs dans la population active".  Autre "mauvaise nouvelle" que François Bayrou a tenu à annoncer aux Français, pour ne rien leur cacher de la situation de notre nation, la poursuite de la hausse du déficit public : "L'annonce qui a été faite selon laquelle on ferait descendre le déficit du pays en dessous des 3 % du Produit Intérieur Brut (PIB) d'ici 2013, qu'ont promis Nicolas Sarkozy et François Hollande, a été démentie par le FMI. En réalité, nous approcherons des 4% à l'horizon 2013. Toutes leurs hypothèses ont été vigoureusement démenties par cette institution internationale. Ils disent s'engager, mais force est de constater que cela ne tient pas la route, une fois de plus", a-t-il estimé.

"Vous n'entendrez pas un mot de moi qui soit partisan, pas un mot de moi qui soit une question d'étiquette"

Sous les vivas d'une salle chauffée à blanc, le candidat a poursuivi sa démonstration : " Toujours cet après-midi, l'institut Montaigne, loin d'être un ennemi du pouvoir en place et de l'UMP, a pourtant estimé que le programme de Nicolas Sarkozy était caduc, financièrement parlant. En effet, près de 20% des dépenses du candidat sont sous-estimées et par conséquent, 20% des recettes sont surestimées. Du côté de François Hollande, nous avoisinons les 10%".

L'occasion pour l'élu béarnais de rappeler qu'il est le seul candidat "libre" de cette élection présidentielle, car "insoumis et insensible" à la pression des extrêmes : "Vous n'entendrez jamais de ma part un seul mot qui soit un mot partisan, aucun mot qui évoque une question d'étiquette". Et de réaffirmer sa proximité avec les citoyens, qu'il revendique avec fierté : "Lorsque j'aborde un sujet, je ne vous parle pas de statistiques, je vous parle de visages. Du regard qui baisse et qui fuit, de celles et ceux qui, de par leurs difficultés, peinent à relever la tête pour regarder vers l'horizon. C'est pour cela que nous sommes là. Pour nous, la priorité du pays, c'est emploi emploi emploi", a-t-il ainsi martelé.

"Nous devons conserver et réhabiliter notre capacité de production  nationale"

Le candidat à l'élection présidentielle a ensuite pointé les incohérences de la capacité de production de notre pays : " Comment expliquez-vous que nous ayons perdu, ces dernières années, plus de 50% de la capacité d'exportation de la France, dans les secteurs d'activités de la vie de tous les jours, comme l'électro-ménager ou encore le mobilier? Ceci, alors que dans le même temps nous sommes un immense pays de production et d'industrie aéronautique. Nous maitrisons des technologies de pointe, comme les radars des sous-marins ou encore les sonars. Nous sommes en avance sur le monde entier sur ces sujets là... Mais nous nous laissons exclure des secteurs de la vie quotidienne", a regretté François Bayrou. 

Plutôt que d'accuser la fatalité ou de désigner des boucs-émissaires, le député des Pyrénées-Atlantiques s'est fondé sur son expérience personnelle pour enjoindre les gouvernants à prendre leurs responsabilités. "Moi aussi, au début des années 2000, j'ai cru que tout était la faute de la Chine qui avait des salaires trente fois inférieurs aux nôtres. Mais je me suis rendu compte, avec l'aide de Jean Arthuis, que toutes ces explications étaient fausses. On nous dit que c'est l'euro, que c'est la mondialisation, la globalisation, mais il n'en n'est rien", a-t-il jugé. Plusieurs exemples viennent appuyer son analyses : "Comment expliquez-vous qu'avec la même monnaie, le même coût du travail, l'Allemagne ait réalisé cette année près de 160 milliards d'excédent? Cela équivaut aux salaires de 8 ou 9 millions de travailleurs allemands, charges comprises". Et de rappeler, avec un trait d'humour non feint, que ce déséquilibre n'obéit guère à une logique qualitative : "On me chuchote souvent que, pour Airbus par exemple, les éléments fabriqués en France posent moins de problèmes que ceux qui sont fabriqués en Allemagne. Mais paradoxalement, eux accumulent les bénéfices, tandis que nous accumulons les pertes".

"Je veux défendre la production française, filière par filière"

"Je suis là pour défendre la production française, filière par filière. Quand je vois que Orange, donc France Télecom, décide de fermer la dernière usine qui produit des décodeurs en France, l'entreprise Technicolor près d'Angers, et va la délocaliser dans le sud-est asiatique, je suis perplexe. De la part d'une entreprise dont l'Etat est actionnaire, c'est tout de même une aberration", a-t-il dénoncé. "Pour un décodeur qui coûte 50 euros, la moitié de ce coût revient dans les poches des citoyens par le biais des cotisations sociales. Maintenir ce type d'usine en France est dans l'intérêt du pays", a défendu le candidat. 

"J'ai besoin de vous le 22 avril pour préparer un 6 mai, qui sera le véritable changement d'avenir dont la France a besoin", a-t-il conclu sous une formidable ovation de la salle. 

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