Accord de dialogue politique et de coopération entre l'Union européenne et Cuba

Retrouvez le discours de Marielle de Sarnez, présidente de la commission des Affaires étrangères, au sujet de l'accord de dialogue politique et de coopération entre l'Union européenne et Cuba.

Permettez-moi tout d’abord de féliciter notre collègue Didier Quentin pour la grande qualité de son rapport.

L’accord entre Cuba et l’Union européenne dont nous débattons aujourd’hui est historique. 

Pour Cuba bien sûr, au moment où les dirigeants issus de 1959, dont Raoul Castro – même s’il demeure secrétaire général du parti communiste cubain jusqu’en 2021 – cèdent peu à peu le pas à une nouvelle génération. 

Et au moment même où ce pays ouvre une page nouvelle de son histoire, et s’essaie à une transition économique et sociale, dont le principal défi est d’améliorer les conditions de vie de ses habitants.

Cet accord est historique pour l’Union européenne également.

Il marque la reprise d’un véritable dialogue politique avec Cuba. 

Premiers investisseurs dans la région, les Européens se devaient de rehausser leur coopération à la hauteur de leurs échanges économiques avec l’île. 

Mais surtout, à l’heure où les relations de Cuba se distendent avec les États-Unis, l’Union européenne fait ainsi la preuve qu’elle peut conduire sa propre politique extérieure, fondée sur le dialogue et le multilatéralisme, davantage que la démonstration de force. 

Dans ce contexte nouveau, nous devons être aux côtés de Cuba, et soutenir évidemment la transition en cours.

En même temps nous ne devons rien céder sur les points de vigilance qui sont les nôtres, en particulier sur les droits humains et les libertés publiques. 

Cet accord est un symbole important auquel l’ensemble des latino-américains sont sensibles. 
Sa négociation a été activement portée par la France, notamment sous sa présidence de l’Union européenne en 2008. 

La France entretient depuis longtemps une relation forte et ancienne avec l’Amérique latine du fait des idéaux d’émancipation et de liberté incarnés par notre pays.
Souvenons-nous de l’incroyable tournée du Général de Gaulle, et de la clameur des peuples qui l’accueillaient. 
La France a constamment œuvré, avec l’Espagne et le Portugal, à renforcer le dialogue politique entre l’Amérique latine et l’Union européenne.

L’intuition était bonne, elle l’est plus encore aujourd’hui, compte tenu du repli américain. 

L’Union européenne est toujours le principal fournisseur d’aide au développement, le deuxième partenaire commercial, et le principal investisseur en Amérique latine. 

Mais, malheureusement, on ne peut que constater que le partenariat de haut niveau entre l’Union européenne et l’Amérique latine est à la traîne depuis les années 2000. 
Il nous faut donc retrouver l’objectif originel de l’association stratégique entre l’Europe et l’Amérique latine, cet objectif originel au fond d’une entente et d’une unité entre des peuples de bonne volonté, seule à même de peser sur les affaires du monde, et de contribuer à son équilibre.
Je souhaite pour ma part que la France soit à l’avant-garde de cette démarche, et tourne son regard, plus qu’elle ne le fait, vers cette Amérique latine avec laquelle nous avons, de toute évidence, un destin commun.

Je vous remercie. 

 

 

Seul le prononcé fait foi 



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