"C'est par l'innovation, que la France gagnera la bataille mondiale du tourisme"

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Robert Rochefort a appelé à "innover" dans le secteur du tourisme, au fort potentiel économique mais confronté à la "progression mondiale de l’offre et de la demande", lundi soir sur France 3.

Le tourisme tient une place paradoxale en France. Notre pays est la première destination touristique mondiale, mais seulement la quatorzième du point de vue des dépenses par visiteur. Alors que le nombre de touristes dans le monde ne cesse d’augmenter, Robert Rochefort s’est exprimé sur les enjeux à venir de ce secteur, dans l'émission Le Monde d'Après.

"Il n’y a pas que la demande qui progresse, il y a l’offre aussi", a d’abord rappelé l’économiste. "En 2030, il y aura 1,8 milliard de touristes, on a perçu cela comme étant une sorte de manne extraordinaire. Mais il faut savoir que, dans le même temps, les sites touristiques de la planète vont progresser de façon considérable, pensez par exemple à ce qu’il se passera avec le développement du continent africain", a-t-il expliqué.

Face à cette progression, l’enjeu pour la France est de maintenir son "avantage comparatif", selon l’ancien directeur du CREDOC. "Le mot clé est l’innovation", a-t-il insisté. "Nous devons continuer à innover, nous devons dire que, ce qui nous caractérise, c’est l’immense diversité et complémentarité" de notre offre touristique.

"FAISONS CONFIANCE AUX GESTIONNAIRES LOCAUX POUR VALORISER LE PATRIMOINE"

Interrogé sur les lacunes françaises en matière de tourisme, le vice-président du MoDem a déploré "des investissements insuffisants". Citant le cas du Château de Versailles, il a regretté que, "étant une administration", "il n’a pas la possibilité de recruter pour faire face aux besoins d’ouvrir les salles". "Quand est-ce qu’on fera confiance aux gestionnaires locaux, qui sont les mieux placés, pour leur donner la possibilité de valoriser ce patrimoine ?", s’est-il interrogé. 

"La seconde réalité est culturelle", a souligné l’eurodéputé. "L’un des problèmes que nous avons est que, dans le fond, la France n’aime pas les touristes". C’est un fait historique, "déjà au XIXème siècle", ils étaient décrits comme des "moutons de Panurge". "C’est vrai dans tous les pays du monde mais ça l’est plus en France qu’ailleurs", d’ailleurs, "nous ne sommes pas très bien placés dans le barème de satisfaction des touristes", a-t-il ajouté.

EMPLOIS TOURISTIQUES : "NOUS DEVONS RÉFORMER LE CONTRAT DE TRAVAIL"

L’économiste a relativisé la difficulté du secteur touristique à employer. "Le tourisme fait à peu près 9% du PIB français pour 50.000 emplois qui ne trouvent pas de salariés", alors que, tous secteurs confondus et pour 100% du PIB "ce sont 500.000 emplois qui ne trouvent pas de salariés". "C’est donc le problème de la France, pas uniquement celui du tourisme", a-t-il démontré.

"Dans le tourisme, l’un des problèmes est la durée des contrats et la difficulté à embaucher en CDD ou en CDI", a expliqué le parlementaire. "Tant que nous ne réformerons pas le contrat de travail, nous nous cognerons à cette difficulté", a-t-il conclu.

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