Aux jardins de Versailles, François Bayrou propose le classement "des arbres remarquables"

Accueilli par la présidente de l'établissement public du Château de Versailles, Catherine Pégard, François Bayrou a visité le domaine de 850 hectares aux côtés du maître jardinier Alain Baraton, responsable du Grand parc depuis 1982, de Marielle de Sarnez et de Yann Wehrling. Le candidat à la présidence de la République s'est prononcé pour "un classement des arbres remarquables" qui aujourd'hui ne sont pas suffisamment protégés. "Les arbres n'ont pas la chance des poteaux téléphoniques d'être protégés par l'administration", écrivait en son temps le président Georges Pompidou à son Premier ministre Jacques Chaban-Delmas", a rappelé Alain Baraton.

Selon le jardinier en chef de Versailles, ce classement permettrait de sauvegarder un millier d'arbres, remarquables par leur âge, leur histoire ou leur intérêt botanique ou esthétique hors du commun. Selon ces critères, une dizaine d'arbres sur les 350.000 des jardins de Versailles seraient concernés par ce classement, dont un chêne de 1683 qui aurait connu André Le Nôtre, jardinier de Louis XIV et concepteur du parc.

Ravagés par une violente tempête en 1999, les jardins de Versailles qui avaient perdu près de 50.000 arbres ont retrouvé en quelques années leur physionomie d'origine. Problème, tous les arbres replantés proviennent de pépinières allemandes, italiennes ou belges. La raison en est, selon Alain Baraton, la disposition fiscale particulière à la France, qui taxe les stocks et pénalise ainsi la filière de distribution. "Voilà qui illustre parfaitement des causes artificielles et politiques qui empêchent aujourd'hui de produire en France", a constaté François Bayrou en promettant de s'occuper de cette question s'il était élu.

Cette visite a également donné l'occasion au député des Pyrénées-Atlantiques, de rappeler son attachement à l'Histoire et aux leçons qu'il faut en tirer : "L'installation du roi à Versailles, c'est-à-dire coupé du monde, en vase clos, a été l'un des éléments fondamentaux de la chute de la monarchie. Chaque fois que je viens ici, je pense à ce que cela a représenté de malheur pour le peuple et pour la monarchie. Cette magnificence était en réalité une malédiction", a expliqué celui qui compte représenter "les sans-voix" à l'élection présidentielle.