Europe : "La réciprocité doit devenir la base de notre nouvelle relation avec la Chine".

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L'eurodéputée Marielle de Sarnez a appelé, jeudi 22 novembre, l'Union européenne à ne plus "être naïve" dans ses relations avec la Chine et "à faire respecter nos droits", afin "de préserver notre industrie et nos emplois".

Intervenant en session plénière du Parlement européen, lors du débat public consacré aux mesures visant à protéger le marché de l'Union d'importations à des prix anormalement bas de produits originaires de Chine, notamment de panneaux photovoltaïques, la vice-présidente du Mouvement Démocrate a d'abord salué la décision de la Commission "d'ouvrir deux enquêtes sur les importations d'origine chinoise". 

L'eurodéputée a appelé à ce que "ces deux enquêtes aillent jusqu'au bout et que ce processus soit si possible accéléré". "Les panneaux photovoltaïques d'origine chinoise représentent un volume d'importation de 21 milliards d'euros par an, 10 pour cent du total des exportations chinoises vers l'Europe. Sur un tel volume, évidemment la pratique de subventions abusives par Pékin met en péril tout le secteur photovoltaïque européen", a-telle poursuivi. 

"Comme je l'avais dit dans mon rapport sur les relations entre l'Union européenne et la Chine, l'Europe ne doit pas hésiter à recourir aux instruments de défense commerciale dès lors que la loyauté des échanges n'est pas respectée. Elle doit le faire évidemment conformément aux règles de l'OMC. D'autres grands acteurs du commerce international, comme par exemple les États-Unis, l'ont d'ailleurs tout à fait compris. Ils ont récemment imposé des droits de douane de 24 à 36 pour cent sur les panneaux solaires chinois vendus à des prix anormalement bas aux Etats-Unis", a détaillé Marielle de Sarnez. 

"Il ne s'agit pas pour l'Europe d'ouvrir une guerre commerciale avec la Chine", a tenu à préciser la secrétaire générale du Parti démocrate européen (PDE). "Il s'agit simplement d'arrêter d'être naïf, de faire respecter nos droits, de préserver notre industrie et de préserver nos emplois. La réciprocité doit devenir la base de notre nouvelle relation avec la Chine. Ce principe doit régir tous les domaines dans un véritable partenariat que je souhaite équilibré", a-t-elle soutenu. 

Aux yeux de la parlementaire, "ceci imposera à l'Europe d'avoir -au-delà des mesures de défense commerciale- une politique offensive en matière industrielle. Le secteur des énergies renouvelables est particulièrement stratégique, car porteur de croissance pour l'avenir". 

"Nous sommes en capacité, pour autant que nous le décidions, de placer l'Europe à l'avant-garde. Nous avons la technologie. Nous avons le savoir-faire. Nous avons - et c'est essentiel - le capital humain. Ce qui nous manque, c'est la volonté de le faire ensemble. Décidons-le. Il y a vraiment urgence", a-t-elle défendu.

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