Français de l’Étranger : "Et si nous considérions enfin qu’ils sont une chance ?"

Image n°1370

En réaction au projet de loi du gouvernement portant réforme de l'Assemblée des Français de l'Étranger, Marc Fesneau appelle à la mise en place d'une collectivité de plein exercice.

Déconsidérés tout au long de la campagne présidentielle par le PS et l’UMP, présentés et jetés à la vindicte comme un simple regroupement d’exilés fiscaux ou d’expatriés de luxe, nos deux millions de compatriotes établis hors de France ne constituent-ils pas une précieuse ressource susceptible de contribuer au redressement de la France ? 

A l’heure où notre déficit du commerce extérieur agonise à près de 70 milliards d’euros chaque année, à l’heure où la voix de notre pays paraît si affaiblie, n’est-il pas temps de leur prêter enfin attention et considération ?

Après la suppression de la Prise En Charge (PEC) pour les lycéens dans les établissements français d’enseignement à l’étranger, après une réforme lapidaire des bourses qui ne tardera pas à exclure tous les enfants de la classe moyenne de l’enseignement français à l’étranger, voilà que le Gouvernement en vient maintenant à réduire la voix déjà bien menue de l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE), unique instance représentative de nos citoyens français résidant à l’étranger.

Pourquoi un tel acharnement ?

Par sa précipitation comme par ses dispositions, le projet de loi du Gouvernement portant réforme de l’AFE cache mal ses visées électoralistes : celle de confirmer ou conforter sa majorité dans la Haute Assemblée. A chacun ses priorités ! S’il est  certes nécessaire d’élargir le collège électoral des 12 sénateurs des Français de l’Etranger, pourquoi alors se limiter à quelques 500 grands électeurs quand les 12 sénateurs parisiens sont élus par 2000 personnes et, surtout,  refuser de donner à l’AFE de réelles prérogatives, des responsabilités concrètes sur les politiques qui touchent le quotidien des Français de l’Etranger, à l’instar de toute collectivité territoriale.

Les deux millions de Parisiens accepteraient-ils longtemps de n’avoir ni Mairie, ni Conseil général pour s’occuper de leur quotidien ? Accepteraient-ils d’être privés de toute expression ? Accepteraient-ils de n’être pas des citoyens à part entière ?

Le Mouvement Démocrate plaide, avec les conseillers AFE unanimes, de toutes tendances politiques, pour la mise en place d’une collectivité de plein exercice, quelles qu’en soient les conséquences constitutionnelles. Nous considérons qu’après les avoir jetés en pâture, ce projet de loi est un nouveau coup porté aux Français établis hors de France au moment où leur mobilisation serait pourtant si précieuse au sursaut de notre pays.

Ces milliers de Français de l’étranger, binationaux, chercheurs et enseignants, chefs d’entreprises, salariés d’entreprises françaises ou étrangères…, représentent une véritable chance pour la France.

Le devoir de la nation est de maintenir et de développer un lien particulier avec ces compatriotes qui, souvent, ont trouvé leur voie et pu exprimer leurs talents hors de nos frontières, talents qu’il convient de reconnaître, valoriser, soutenir et mobiliser dans notre intérêt collectif. C’est donc d’institutions réellement représentatives et responsables, de mesures assurant le lien constant avec leur pays d’origine et de discours valorisants dont nous avons besoin, pour que les Français de l’étranger ne se sentent pas définitivement étrangers à la France.

Je reçois la lettre d'information du Mouvement Démocrate

Engagez-vous, soyez volontaires

A nos côtés, vous serez un acteur de nos combats pour les Français, pour la France et pour l'Europe.

Chaque engagement compte !

Votre adhésion / votre don

Valeur :

Coût réel :

20 €

6,80 €

50 €

17 €

100 €

34 €

Autres montants

Qu'est ce que la déclaration fiscale sur les dons ?
Filtrer par