"Il n’y a plus de majorité pour la politique du gouvernement"
Suite au choix de faire adopter la loi Macron sans vote en utilisant l'article 49-3 de la Constitution, le président du MoDem déplore que le déchirement de la gauche empêche de mener la politique de réformes dont la France a besoin.
Le choix de faire adopter la loi Macron sans vote en utilisant l’arme de dissuasion ultime qu’est l'article 49-3 la Constitution signe une réalité qui sera lourde de conséquence : il n’y a plus de majorité pour la politique du gouvernement.
En effet, on utilise le 49-3 lorsqu’un texte ne peut pas être adopté pour forcer la majorité à plier, sans quoi il n’y aurait plus qu’une issue : la dissolution.
Pourtant le texte débattu pendant des dizaines d’heures était quelque peu disparate et avait renoncé à engager les réformes de fond dont la France aura évidemment un jour besoin. Mais même ce texte discret sur les grands sujets et timoré dans bien des chapitres s’est trouvé sous la menace des « frondeurs » et de la contestation de gauche au sein du Parti socialiste.
La preuve est faite que la gauche est irrémédiablement déchirée entre les deux courants qui la composent : l’un réformiste et l’autre jusqu’au-boutiste. Cette situation est lourde de menaces pour le gouvernement et la majorité bien sûr, mais plus encore pour la politique de réformes dont la France a besoin.
Il faudra bien qu’un jour les conséquences soient tirées de cette situation de déchirement et d’impasse.