Intervention de Geneviève Darrieussecq au Congrès du Mouvement Démocrate

Retrouvez le discours de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès du ministre des Armées, au Congrès 2017 du Mouvement Démocrate.

Cher François, chers amis. On m'a demandé d'intervenir et j'en suis très heureuse. Je suis très heureuse d'être avec vous aujourd'hui, bien sûr d'être avec vous depuis 10 ou 13 longues années pour moi, et de vous dire que les choses ont bien changé pour nous quand même.

Nous devons conserver notre foi. Lorsque je parle de la foi, c’est de la foi dans l’avenir de ce pays, de la foi dans les habitants de ce pays, de la foi dans les politiques que pouvaient porter des responsables de ce pays.

Nous avons gardé notre âme, notre ADN et nous avons su résister à des sirènes qui voulaient, pour la plupart, nous faire disparaître ou nous attirer afin peut-être de nous aspirer un peu dans leur giron, mais ceci aurait bien changé notre corpus d'idées et de valeurs.

Je suis très, très heureuse de partager cela avec vous.

Ce qui m'étonne un peu depuis que je suis ici ce matin, c'est que l'on m'a posé trois fois la question : "Mais à quoi servez-vous ?" Ce n'était pas moi personnellement, mais : "A quoi sert le Mouvement Démocrate ? A quoi sert le Mouvement Démocrate  dans cette majorité ? À quoi servez-vous dans ce pays ? Vous trouvez-vous utile ?". Et j'avais toujours le sentiment, en arrière-plan, que celui qui me posait la question pensait que nous ne servions à rien.

Je suis une fille très pragmatique, j'essaie d'avoir un peu de bons sens, donc j'ai pédalé un peu en arrière. Il y a 10 ans, en 2007, je crois qu’il y a quelqu'un qui portait le schéma un peu de ce qui se passe aujourd'hui, c'est quand même François Bayrou. Il le portait avec conviction et il a continué de le porter, y compris pendant les années dites d'aridité que nous avons traversées.

Je crois que, quand on porte des idées et, cela, de façon récurrente, elles impriment au bout d'un moment. Elles impriment dans la tête de nos concitoyens, elles impriment dans la tête de ceux qui sont des électeurs un jour ou l'autre.

Ce schéma d'idées a fini par imprimer tout simplement, car vous le savez, je ne vais pas le répéter, les offres politiques de droite, de gauche qui se succédaient n'arrivaient pas à donner de la confiance aux Français et c'est un peu cette défiance qui a fait que nous avons assisté au dégagisme, terme employé par de nombreux journalistes, auquel nous avons participé.

Je veux dire que, déjà, d'avoir été les initiateurs, d'avoir fait en sorte que ces idées progressent dans le pays, je pense que nous avons été particulièrement utiles à notre pays.

Deuxième utilité maintenant, c'est de mettre en œuvre tout ce que nous avons porté et, cela, c'est une responsabilité énorme. C'est une responsabilité énorme, mes amis, parce que nous n'avons pas le droit de ne pas réussir. Nous n'avons pas le droit, nous sommes contraints à réussir, je vous le dis. Nous sommes contraints parce que, là aussi, je vais faire un petit retour en arrière. Ce n'est pas si vieux, c'était il y a un an.

Qu'avions-nous comme orientations pour notre pays ? Mme Le Pen très haut, M. Mélenchon qui montait, et ces partis qui étaient… Et qu'avons-nous eu à l'arrivée, il y a quelques mois ? Mme Le Pen et, bien sûr, notre Président.

Vous rendez-vous compte quand même du risque du bord du précipice dans lequel se trouvait notre pays ? Les Français ont bien sûr fait un autre choix et c'est heureux, parce que je crois aussi qu'ils ont vu qu'il y avait plus de sécurité à faire confiance au Président de la République et à ceux qui l'entouraient qu'à Mme Le Pen.

Néanmoins, vous rendez-vous compte des risques que nous avons pris ? Vous rendez-vous compte combien ces choix, enfin ces choix d'entre deux tours, certains ne voulant pas se déterminer pour dire qu'il fallait voter pour M. Macron, combien de choses pouvaient être dangereuses pour notre pays ?

Eh bien, moi, je vous le dis : nous devons réussir collectivement. C'est une obligation et, donc, dans ce gouvernement je participe avec cet état d'esprit. Dans cet état d'esprit, avec Jacqueline, qui vous le dira certainement encore mieux que je ne pourrais le dire pour elle, nous participons parce que nous voulons que ce pays réussisse et nous mettons toute notre énergie à faire en sorte que le gouvernement et le Président de la République puissent réussir, que nous puissions réussir ensemble ces cinq années et voire même en passer cinq autres ensemble, car je crois que, pour le pays, pour la France ce serait également une excellente chose.

Vous voyez, ne vous posez pas la question de savoir à quoi vous servez. Nous sommes très utiles, parce que, pouvoir se dire que nous sommes dans les bases, les fondations, les racines de la réussite d'un pays, je crois que c'est vraiment quelque chose de fort. C'est une responsabilité importante.

Progressivement, je pense que nous redonnons de la confiance aux Français et nous redonnerons de la confiance aux Français si nous leur faisons confiance. Tout à l'heure, j'ai entendu qu'il fallait faire confiance aux élus locaux, je partage tout à fait, avec ma fibre d'élu local, ce constat. Quand chaque parti se fera confiance, notre pays continuera et sera un grand pays.

Regardez comme nous avons évolué sur le plan européen, regardez comment l'image de la France a évolué à l'étranger. Je crois que nous avons tous les ingrédients pour réussir, et il faut réussir pas pour nous, pas pour notre parti politique, pas que pour nous. Il faut réussir pour nos concitoyens, il faut réussir pour les Français, il faut réussir tout simplement à faire en sorte qu'il y ait plus de travail, moins de pauvreté, plus de démarches environnementales - on vient d'en parler - que jusqu'à maintenant, que notre économie se réoriente vers une économie plus adaptée au XXIe siècle. Nous avons un travail considérable.

Imaginez également que, et moi, et au niveau du ministère des armées avec Florence Parly avec laquelle j'entretiens de très bonnes relations, que nous avons aussi une vision sur ce qu'est le monde, les difficultés actuelles, l'incertitude des réactions épidermiques quotidiennes du Président américain, l'incertitude aussi des réactions moins épidermiques, plus calculées du Président russe, le terrorisme qui est à nos portes et qui est chez nous. Et, donc, en dehors des responsabilités sociales, des responsabilités économiques, des responsabilités environnementales, nous avons aussi des responsabilités en termes de sécurité pour les habitants de ce pays et pour l'Europe et cela ne passera que par un projet de défense européenne, ce qui est en train progressivement d'être mis en œuvre. Je crois que l'urgence de la situation va faire en sorte que les pays européens vont se sentir tous concernés par ce projet.

Voilà donc ce que nous devons porter et voilà ce que nous devons continuer de porter ensemble.

Alors, vous tous sur les territoires, ce n'est pas difficile, pour arriver à intéresser nos concitoyens, il faut être avec eux, il faut qu'ils aient le sentiment que nous sommes là pour eux à tous les échelons et, notamment, l'échelon local. L'échelon local, c'est le plus important. C'est l'échelon où l'on fait les choses de façon concrète, de façon pragmatique. Je peux vous assurer que les habitants des communes sont tous très reconnaissants à des maires qui savent rassembler, à des maires qui savent faire travailler ensemble différentes forces pour le bien de la commune et le bien des concitoyens.

Donc, chacun, investissez tous vos communes, investissez tous vos territoires, portez ce même moule politique. Vos concitoyens vous en seront très reconnaissants.

Je crois que c'est là notre ADN. Notre ADN est là : être concret, vouloir faire travailler ensemble des personnalités différentes, mais dans un projet commun et, à l'heure actuelle, je peux vous le dire nous sommes très utiles à notre pays, parce que nous nous reconnaissons complètement dans le projet porté par le Président de la République et par Edouard Philippe qui nous fait l'honneur et le plaisir d'être ici avec nous tout à l'heure et le gouvernement. Je crois que nous sommes complètement investis dans ce travail, donc quand on vous demandera : êtes-vous utile ? Vous dites : « Oui, je suis très utile et je continuerai de l'être ».

 

 

 

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