"La majorité large sera la clef du succès du prochain quinquennat"

Invitée ce midi du Talk - Le Figaro, Marielle de Sarnez a répondu aux questions d'Yves Thréard, de Mathilde Siraud, et des internautes. A trois jours d'une échéance électorale capitale, elle a tenu à souligner l'importance d'aller soutenir Alain Juppé aux primaires, afin d'assurer la victoire d'une alternance large qui pourra redonner son élan vital à la France.

Alain Juppé recule dans les sondages, semble-t-il. Mais bon, les sondages, on sait que ce n’est pas la panacée… non pas à cause des sondeurs, mais parce qu’on ne connaît pas le corps électoral et qu’on ne sait pas combien de personnes vont aller voter.

Mais il est toujours largement en tête, et c’est bien.

Il est toujours largement en tête, mais quand même, il peut être battu ou pas ?

Il fait la course en tête depuis deux ans ! C’est une situation qui est sans commune mesure, qui n’a jamais existé.

Ca ne vous inquiète pas qu’il baisse un peu ?

Mais c’est la vie, c’est normal, il y a beaucoup d’offres de candidatures. Il n’est pas tout seul à être candidat, c’est la vie, c’est la démocratie. Il est toujours en tête, et moi je crois que le débat de ce soir est très important.

Pour lui il est capital, aussi ?

Il est très important pour la primaire. Parce qu’on est à J-3, c’est maintenant que la grande majorité des Français, ceux qui veulent que ça change, ceux qui veulent l’alternance pour permettre le redressement du pays, vont dire «  c’est maintenant que je dois choisir, et je dois aller voter dimanche » ! Je souhaite qu’il y ait le maximum de monde, je souhaite que tous ceux qui veulent le changement votent – et il y a quand même des millions de Français qui veulent le changement, qui veulent que ça change vraiment.

Les gens du centre vont y aller ? Les gens du MoDem ?

Les gens du centre vont y aller, ils sont dans les sondages à 95% derrière Alain Juppé, les gens du centre et du MoDem ! Donc bien sûr, ils vont y aller. C’est un moment, un rendez-vous très important, pas seulement pour notre démocratie, mais pour l’avenir de notre pays. Nous n’avons plus le droit à l’erreur. C’est fini, ça.

Et si on se trompe, ça veut dire quoi ?

C’est la dernière chance. Je pense, moi, que c’est la dernière chance et que c’est le dernier moment utile pour le pays.

Dernière station avant la catastrophe ? C’est quoi la catastrophe ?

Dans cinq ans, que les populismes arrivent…

C’est qui, les populistes ?

Eh bien le Front National, bien sûr. On voit bien ce qui se passe dans le monde entier. C’est la dernière chance, et ce n’est pas seulement la dernière chance pour des raisons négatives. C’est la dernière chance pour construire, pour redresser le pays.

Pour monter dans le train du 21e siècle ?

Pour faire les réformes qu’on n’a pas faites depuis des décennies

Depuis combien de temps ?

20 ans ! Pour redonner du leadership à la France, pour reconstruire l’Europe, parce que moi je suis extrêmement inquiète de l’avenir de l’Europe, c’est un moment crucial.

Parlez-moi de quelqu’un dont on parle beaucoup aujourd’hui, c’est François Fillon, qui fait une remontée – dans les sondages, encore une fois – spectaculaire, pourquoi à votre avis, apparaît-il à la lumière ces derniers jours ?

Il a beaucoup de soutiens de parlementaires…

Mais ce ne sont pas eux qui font les sondages.

Il y a des choses sur lesquelles je suis en désaccord avec ce qu’il propose. Une sorte de libéralisme extrêmement dur, extrêmement fort…

C’est le cas de François Fillon ?

Oui, c’est le cas, d ‘ailleurs il le dit depuis le début de la campagne. Et de ce point de vue-là, au moins, il assume une ligne.

Il est radicalement différent du programme de Juppé ?

Il assume une ligne que je trouve, moi, très libérale. La suppression des 35h, passer à 48h…

Non, il ne dit pas ça.

Il dit « restons dans le cadre européen », et le cadre européen, c’est 48h. Donc ne me dites pas qu’il ne dit pas ça.  Mais je veux dire, chacun a ses points de vue et ses idéologies, et moi je trouve ça honorable et estimable. Je dis simplement que pour le pays, je ne sens pas ça. Moi j’ai envie qu’il y ait une alternance, et une alternance réussie.

On l’a compris, mais vous savez qu’il y a quelqu’un que vous connaissez bien, qui s’appelle Valéry Giscard d’Estaing, qui prend position pour François Fillon. Ca vous étonne, ça ?

Chacun fait absolument comme il le sent et comme il le veut, et ce n’est vraiment pas un souci pour moi.

L’affiche la plus probable de la finale ?

Je pense que c’est Juppé-Sarkozy, et je pense que c’est l’affiche qui a le plus de sens parce qu’on voit bien qu’il y a deux projets qui sont quand même différents. D’un côté il y a Sarkozy qui dit « moi je veux que ce soit uniquement la droite, la droite de la droite, et à droite », et puis on a un homme qui veut rassembler parce qu’il veut réussir l’alternance. Et vous ne réussirez pas le quinquennat qui vient si vous n’avez pas une base électorale large. Moi j’en ai ras-le-bol des présidentielles qui se succèdent, des promesses et puis ensuite des désillusions, de tout ce qui ne marche pas derrière, et d’être condamné à l’impuissance.

Il est raisonnable pour vous, Alain Juppé ?

 Il est, il sera, déterminé à opérer les changements dont le pays a besoin. Et donc Alain Juppé, c’est toute la clef d’une alternance qui sera réussie, parce qu’il réformera.

Les trois raisons pour lesquelles vous votez Juppé ?

Un, c’est un homme de rassemblement. Et moi je crois que sans rassemblement, on l’a vu toutes ces dernières années, quand vous ne représentez que votre camp, le plus réduit, le plus restreint, que trois mois après votre élection vous êtes soutenu par 20 ou 25% des Français, vous êtes condamné à l’impuissance. Le rassemblement, c’est pour sortir de l’impuissance.

Deux, c’est un homme qui a de l’expérience. C’est aussi un grand Européen – il aura un leadership, il assumera ce leadership,  pour peser dans le monde, et pour reconstruire l’Europe.

Trois, il a une personnalité que j’apprécie. Il a du caractère. Il ne cède en rien sur les principes et les valeurs qui sont les siens. Il n’est pas dans les démagogies. Il tire le pays vers le haut, et je pense qu’on a vraiment besoin de ça.

En parlant de pays vers le haut, l’Europe, ça ne vous aura pas échappé, je sais que vous êtes une Européenne convaincue, vous êtes eurodéputée – bien sûr on peut être eurodéputé et critiquer l’Europe, on en connaît – quel discours peut-on tenir aujourd’hui sur l’Europe, qui soit un discours audible par beaucoup de Français ? Vous savez que l’Europe est un bouc émissaire, l’Europe est très critiquée…

D’abord l’Europe, c’est nous. On doit retrouver une intimité avec l’idée européenne. Non, ce n’est pas « à Bruxelles ils ont décidé que… », on dit toujours « l’Europe dit que », « l’Europe veut que », mais l’Europe, c’est nous. Arrêtons de prendre l’Europe comme bouc émissaire. C’est notre affaire, l’Europe. Si on décide de se mettre ensemble, et d’avoir un avenir commun, ce qui est quelque chose de lourd, c’est parce qu’on pense qu’ensemble on pèsera plus. Mais du coup il faut que l’Europe agisse intelligemment. Par exemple, je suis les questions de commerce international, il faut que l’Europe décide enfin de protéger les intérêts des Européens !

Vous êtes contre le traité transatlantique avec les Etats-Unis ?

Comme il est fait, comme il est engagé, oui. Je trouve qu’un Président de la République française, c’était François Hollande hier, ça aurait pu être Nicolas Sarkozy avant-hier, qui appelle la Commission pour dire « je vous donne mandat pour négocier avec les Américains au nom de la France » sans qu’il y ait eu un seul débat préalable, sans qu’on ait fixé les lignes rouges, sans qu’on ait eu ces débats normaux avec la société civile sur ce qui est notre bien le plus précieux, notre style de vie, je trouve que c’est une erreur.

Europe des nations ou Europe fédérale pour Marielle de Sarnez ?

Je suis contre l’Europe fédérale, je suis contre le mot fédéralisme qui a d’ailleurs un double sens ; en Allemagne, ça veut dire la subsidiarité, la décentralisation ; à Bruxelles, ça veut dire la centralisation. Je suis pour une Europe politique. Une Europe politique ça veut dire qu’on protège nos frontières, on gère les migrations, on gère le droit d’asile, on gère notre industrie et notre économie ; on fait enfin des choses intelligentes.

La place du MoDem dans la nouvelle majorité si la droite gagne, si c’est Juppé, qu’est-ce que vous allez faire ?

Je pense qu’au-delà du MoDem, la question qui est posée est une question très importante. Si Alain Juppé l’emporte, c’est mon choix et c’est la confiance que j’ai en lui, je crois qu’il va l’emporter, va alors s’ouvrir une période très importante entre maintenant et la présidentielle. Ce sera le deuxième acte, où pendant six mois il va falloir ressaisir avec les Français ce qui va faire le contrat de confiance des cinq années qui viennent – période très importante. Et au lendemain de la présidentielle, qu’Alain Juppé est quasi assuré de gagner, parce que n’imaginons pas que la gauche c’est fini, il peut y avoir un candidat.

Et qu’est-ce qu’on fait aux législatives ?

Je pense que c’est très important, ça va peut-être vous surprendre, moi qui suis du centre, c’est très important de renouer avec l’esprit des institutions de la Cinquième République.  Et l’esprit des institutions de la Cinquième République, c’est de dire que le Président de la République élu a une majorité présidentielle. Et il faudra que la majorité présidentielle aux législatives soit conforme à la majorité présidentielle de ceux qui auront soutenu le Président.

Vous serez candidate aux législatives ?

On verra, tout se regarde, je pense que s’il y a une reconstruction du pays, s’il y a un redressement du pays, il va falloir qu’un maximum de Français y participe chacun à sa place. Moi, à ma place, j’y participerai. Mais vous comprenez ce que je veux dire, quand je parle de majorité présidentielle. Hollande n’a pas fait de majorité présidentielle, c’est Mme Aubry qui a fait la majorité de M. Hollande. C’est le contraire de l’esprit des institutions de la Cinquième République. Moi je souhaite qu’Alain Juppé renoue avec les institutions de la Cinquième, sur ce plan là. Parce que sur d’autres plans je pense qu’il faudra faire évoluer un peu nos institutions.

Et donc des députés MoDem.

Des députés du centre, il faudra un pôle central qui sera ouvert à d’autres, et qui pèsera, et qui sera dans l’équilibre de la future majorité présidentielle.

Ca ne vous a pas échappé, le nom de Bayrou n’a quand même pas mal occupé la scène pendant cette primaire, c’est une épine dans le pied d’Alain Juppé ?

Je crois que si Alain Juppé est si populaire depuis deux ans, c’est parce que c’est justement un homme de rassemblement. Et cette espèce d’obsession qu’a Nicolas Sarkozy avec François Bayrou…

Parce que François Bayrou a voté François Hollande en 2012.

Mais vous me faites doucement rigoler ! Si Nicolas Sarkozy pense que son échec, à la dernière échéance présidentielle, est dû à tout le monde sauf à lui, c’est qu’il y a une question ! Si Nicolas Sarkozy, je vais vous dire, avait été un bon président, moi j’aurais voté pour lui à la fin de son mandat. Mais il n’a pas été un bon président pour la France. Et de nombreux Français ont pensé la même chose que moi.

Qu’est-ce qu’il va faire, François Bayrou, si Alain Juppé est élu ? Il ne peut pas être Premier ministre ? Président de l’Assemblée Nationale ?

Mais il a toujours dit qu’il ne serait pas Premier ministre, qu’il était normal et logique, dans l’esprit des institutions de la Cinquième République – heureusement qu’il y a des gens du centre pour les défendre – que le Premier ministre soit issu du parti majoritaire de la majorité, qui sera forcément Les Républicains.

Vous avez l’air assez sûre de la victoire d’Alain Juppé…

Je suis confiante, et je pense que c’est une victoire utile pour le pays.

Après, il y a une élection présidentielle, et il y a un homme qui vient de déclarer sa candidature, qui s’appelle Emmanuel Macron ; c’est une promesse d’avenir, Emmanuel Macron, pour la France ?

Je pense que c’est une aventure individuelle.

Comme François Bayrou en 2012 ?

Non, nous étions extrêmement nombreux, nous avions un espace politique large, et depuis longtemps, et une cohérence idéologique. Il y avait des convictions, de la cohérence.

Ce n’est pas le cas d’Emmanuel Macron ?

Non, je ne sais pas qui est Emmanuel Macron.

Vous le connaissez ?

Je ne le connais pas, et plus je le lis moins je le connais donc j’ai du mal à l’apprécier.

Mais vous écoutez ce que disent les Français, il y a beaucoup de Français qui sont séduits.

Je n’y crois pas du tout, moi. La vie le dira, mais vous savez, il suffit d’attendre six mois, donc on verra. Je crois que le temps, je le pense de toutes mes fibres, n’est vraiment pas aux aventures individuelles. Mais est-ce que vous vous rendez compte des défis qui sont là ?

Mais il peut rassembler autour de lui. Il n’y a pas un peu de jalousie dans ça, dans ces propos-là ?

Si les gens sont compétents et ont envie de servir leur pays, j’en suis heureuse. Je n’ai pas cette certitude-là quant à la personne dont on parle. On verra.

Il peut bousculer la donne, quand même ?

Je ne le crois pas du tout. Je crois qu’il y a beaucoup de choses qui vont se passer à gauche, soit François Hollande est candidat, et personne ne vous dit qu’il n’y aura pas reconstitution de ligue dissoute entre Macron et Hollande. Soit Valls est candidat, pour essayer d’être le futur leader de la gauche de demain, et à ce moment-là vous pouvez avoir une gauche rassemblée, et c’est pour ça que je dis que le choix de dimanche est très important. Il faut voter pour quelqu’un qui assurera l’alternance. Et je pense qu’avec Alain Juppé, on garantit l’alternance.

C’était Le Talk de Marielle de Sarnez, qui nous a dit qu’elle était confiante en les chances d’Alain Juppé pour cette primaire de la droite et du centre, et elle nous a dit pourquoi elle, personnellement, allait voter, parce qu’il y a ce rassemblement auquel ne manquerait pas de participer le MoDem, et notamment aux législatives qui, comme vous le savez, auront lieu quelques semaines après la présidentielle de 2017. Merci Marielle de Sarnez, maintenant on va répondre à vos questions, chers internautes, en compagnie de Mathilde Siraud.

Bonjour Yves, bonjour Marielle de Sarnez. Beaucoup d’internautes suivent votre interview, vous parliez à l’instant d’Emmanuel Macron, il a annoncé sa candidature hier, à quatre jours du premier tour de la droite. Est-ce que finalement ce n’est pas une très mauvaise nouvelle pour Alain Juppé ?

J’ai dit démarche individuelle, je le pense vraiment, et je trouve que c’est une méthode de politique politicienne de bas étage, parce que tout son entourage communique depuis trois jours sur « il est candidat, parce qu’il veut faire le coucou dans la primaire, et il rêve que Sarkozy soit élu, il est candidat parce qu’il pense que comme il est extrêmement important, il y a plein de gens qui allaient voter pour Alain Juppé qui ne vont plus y aller… » mais n’importe quoi ! Pardon mais, c’est une déclaration de candidature à la Présidence de la République. J’ai fait de nombreuses campagnes, celle de Giscard, celle de Barre, celle de Bayrou, quand vous êtes candidat à la Présidence de la République, vous élevez le débat, vous donnez les raisons profondes de votre engagement. Vous savez, c’est lourd, une candidature à la Présidence de la République. Mais le faire pour essayer de troubler la primaire, j’ai le sentiment que c’est le degré zéro de la politique, et qu’on n’a pas envie de ça ! Moi j’ai envie qu’on tire le pays vers le haut, pas vers le bas.

Mais on a senti Alain Juppé un peu embêté, il a commenté « oui, c’est un ringard »…

Mais pas du tout embêté ! Il dit sur Emmanuel Macron des choses depuis le début, il dit qu’il n’est pas loyal, ce qui n’est pas tellement faux. Il dit que son bilan est assez mince, et qu’il est co-responsable du bilan de la gauche. Tout ça est assez factuellement juste.

Un internaute nous dit « Alain Juppé, alias le repris de justice », qu’est-ce que ça vous inspire ?

Je pense qu’Alain Juppé est un homme d’une grande honnêteté, et que quand il y a eu les problèmes qu’ont connu à l’époque le RPR et Jacques Chirac, disons les choses, c’est quelqu’un qui a assumé tout ça.

Il a payé pour Jacques Chirac ?

Il a payé pour un système. Vous savez très bien ça. Son honnêteté n’est pas mise en cause. N’essayons pas d’abaisser les choses. C’est absolument injuste, et ce que j’aime, chez Alain Juppé, c’est que c’est quelqu’un qui a assumé. Il n’a pas cherché à faire porter sur quelqu’un d’autre la responsabilité de tout ça. Il a assumé. Et ça veut dire quoi ? Ca veut dire que c’est un homme d’une très grande rectitude. Et la rectitude, dans les moments qu’on traverse, c’est très important.

Une dernière question d’un internaute qui nous dit : « Macron, il vaut mille fois plus que Juppé »

Mais écoutez, qu’il soutienne Emmanuel Macron, on est en démocratie, il en a absolument le droit, moi je lui dis simplement que je n’y crois absolument pas.

A priori parmi les gens qui nous regardent en ce moment, beaucoup vont aller voter à la primaire dimanche. Et ils ont des questions très précises. On sait que François Bayrou sera candidat si Nicolas Sarkozy est lui-même candidat de la droite. Si jamais François Fillon est vainqueur de cette primaire, est-ce que François Bayrou sera candidat ?

Je vais vous redire les choses très clairement, ce qu’on dit depuis longtemps – ça fait déjà deux ans qu’Alain Juppé est candidat, c’est pour ça que faire la course en tête depuis deux années, c’est un véritable exploit – nous disons une chose très simple : nous pensons qu’avec Alain Juppé la France va se redresser. Et donc Alain Juppé sorti en tête de la primaire, ce que je souhaite, nous le soutiendrons de toutes nos forces pour le redressement du pays. Donc le seul engagement que nous avons, c’est celui-là. Pour le reste, nous avons dit que nous serions absolument libres, et nous exercerons, le moment venu, notre liberté.

Y compris avec Fillon ?

Je n’ai rien d’autre à ajouter.

Donc vous ne savez pas ?

Je n’ai pas dit ça, j’aime bien être précise dans la vie. Le seul engagement que nous avons, c’est vis-à-vis d’Alain Juppé. Le seul engagement que nous avons est vis-à-vis d’Alain Juppé, et c’est un atout pour Alain Juppé, parce qu’il faut une majorité large, il faudra une majorité large pour battre la gauche, il faudra une majorité large pour que le Front National fasse le score le plus bas possible. La majorité large sera la clef du succès du prochain quinquennat.

Justement sur ce pôle central de la majorité, que vous nous avez expliqué juste avant, une internaute a une question très précise : combien de députés MoDem, et combien de ministres MoDem si jamais Alain Juppé est élu Président de la République ?

Ne comptez pas sur moi pour répondre maintenant, on se reparlera dans les mois qui viennent, vous pouvez m’envoyer un mail, je vous répondrai dans les mois qui viennent mais aujourd’hui faire des plans sur la comète, des listes de gouvernement, de ministres… je trouve ça ridicule et parfaitement décalé.

Dernière question, sur l’Europe puisque vous êtes députée européenne. Un internaute demande comment on fait aujourd’hui pour redonner un peu d’espoir en cette Europe, parce qu’on en parle peu, et c’est toujours de façon négative. Quel est votre message ?

Il a raison, mais j’ai un seul message : si la France n’est pas forte, s’il n’y a pas un leadership français clairement affirmé ou assumé, on va avoir un délitement continu de l’idéal, et de l’idée européenne.

Et avec Juppé, c’est le cas ?

Oui, bien sûr, parce que Juppé c’est fort, il y aura un leadership, il est Européen mais il sait aussi qu’il faut faire une Europe des peuples, pas une Europe technocratique, une Europe qui protège, une Europe qui défende les intérêts des Européens, une Europe qui pèse sur les grandes questions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ; comment avoir une politique de l’asile et des migrations, comment défendre les intérêts des Européens dans les politiques commerciales avec les grands blocs du monde, la Chine d’un côté les Etats-Unis de l’autre, ce sont de grandes questions qu’Alain Juppé mettra au centre.

 

 

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