"Le monde agricole est un des plus intelligents que je connaisse"
Accompagné des vice-présidentes du Mouvement Démocrate Jacqueline Gourault et Marielle de Sarnez, François Bayrou a arpenté ce matin les allées du Salon de l'agriculture pour soutenir les agriculteurs.
« Les agriculteurs sont suffisamment avisés pour savoir que ceux qui proposent de se couper de l'Europe sont stupides et criminels », a estimé François Bayrou ce matin au salon de l'Agriculture.
Rappelant, devant des vaches de race Blonde d'Aquitaine, son « histoire d'enfance avec le monde agricole, le monde de ma famille », a-t-il dit, le président du MoDem a tenu « à soutenir » les agriculteurs et a pris ses distances avec les responsables qui ont mis en garde contre la tentation d'un vote FN, dont le chef de l'État et le premier ministre. « Le monde agricole est un des plus intelligents que je connaisse. Imaginer qu'il faille leur faire la morale, à mon avis, c'est stupide », a déclaré François Bayrou, fils de paysans et lui-même éleveur, qui avait été « très jeune chef d'exploitation » après la mort de son père.
Accompagné par les vice-présidentes du Mouvement Démocrate Marielle de Sarnez et Jacqueline Gourault, le maire de Pau a déclaré ne pas avoir « envie de faire de message électoral ». « Ils sont assez grands pour savoir ce qu'ils ont à faire », a-t-il poursuivi. « Je ne traite pas cette question sous l'angle des leçons de morale », a ajouté le Béarnais au cours d'une visite d'un peu moins de trois heures, écourtée en raison des intempéries à Pau et dans sa région.
Avant de retourner à Pau, François Bayrou a enchaîné les poignées de main et les photos. Arpentant au pas de course les allées du salon, l'ancien candidat à la présidentielle a néanmoins multiplié les arrêts à chaque fois qu'il croisait un enfant. « Comment tu t'appelles ? Quel âge tu as ? », a questionné à plusieurs reprises le président du MoDem. Habitué du salon de l'Agriculture même s'il avait exceptionnellement été absent l'année dernière en raison de la campagne municipale, François Bayrou a reçu un bon accueil. « J'espère que vous serez président. On a besoin de gens honnêtes comme vous », lui a même lancé un passant.
(Avec Julien Chabrout, journaliste au service politique du Figaro)