"Le rassemblement est la clef de tout"

Seul le prononcé fait foi

Chers amis,

Je suis heureuse d’être ici avec vous ce soir.

Je veux saluer les élus présents. Et plus particulièrement Valérie Pécresse.

Lors des dernières élections régionales, nous avons su, chère Valérie, nous rassembler autour de toi, et tu as gagné.

Je veux te remercier pour le climat d’entente, et de travail que tu as su créer dans ta majorité, et pour l’élan que tu donnes à notre région !

Je veux saluer chacune et chacun d’entre vous.

Je suis heureuse de vous voir si nombreux, si engagés, si déterminés dans votre volonté de réussir la prochaine élection présidentielle, de ressaisir les forces du pays, de retrouver cet élan vital qui fait les grands peuples et les grands desseins.

Nous voulons, comme des millions de Français, le meilleur pour la France et pour l’Europe ; nous voulons réussir le prochain quinquennat ; nous voulons qu’enfin les changements nécessaires puissent voir le jour ; et qu’une page nouvelle de notre avenir s’écrive.

Cher Alain Juppé, nous vous soutenons parce que vous vous êtes montré le plus rassembleur, le plus respectueux des sensibilités différentes que nous représentons ici.

Vous savez que le rassemblement est la clef de tout.

Quand elle est rassemblée, la France est forte et grande. Elle peut se redresser. Elle peut retrouver du leadership dans une Europe et dans un monde qui en ont bien besoin.

Divisée, elle serait affaiblie, condamnée durablement à l’impuissance publique.

Cela, tout le monde le voit bien, puisque cette ligne de clivage : rassemblement ou division, compréhension réciproque ou exclusion, tout le monde la voit apparaître dans cette compétition. Pour nous, un président, c’est un rassembleur ! Un président, c’est un entraîneur !

Un président, c’est quelqu’un qui donne confiance, pas seulement aux siens, et à ses proches, mais à tous ceux qui forment la communauté nationale !

Ce qui me frappe dans cette campagne, c’est bien sûr que vous ayez le soutien de très nombreux Français, qui vont aller voter pour vous dans le cadre de cette primaire, et qui ont chacun leurs raisons de vous soutenir.

Mais il y a plus : les Français ont pour vous le plus précieux des sentiments : ils vous estiment ! Et je me demande si l’estime, y compris de ceux qui ne sont pas vos partisans, n’est pas en politique le bien le plus précieux !

Ils vous estiment !

Ils voient en vous la compétence qu’ils attendent, la loyauté qu’ils voudraient rencontrer plus souvent, la fermeté dans le jugement, et le sang-froid qu’ils savent indispensable dans la responsabilité présidentielle.

Ils vous estiment parce qu’ils savent que ce sentiment est réciproque, et que vous aussi vous avez pour chacun et chacune d’entre eux estime et respect. Les Français veulent des dirigeants politiques qui les respectent. C’est cela qu’ils reconnaissent en vous.

C’est cela qui sera fondateur, demain, d’une  confiance retrouvée.

Dans six mois, vous aurez, je le crois, la responsabilité de notre pays.

Vous avez les qualités humaines pour cela.

Vous avez l’expérience.

La capacité à prendre les bonnes décisions pour relancer notre économie.

Et vous  croyez aussi en l’école,  et en la culture, tout votre parcours en témoigne. Je sais bien que les chiffres, et les statistiques, forment aujourd’hui une grande part des débats. Mais l’éducation et la culture méritent de devenir centrales dans un projet politique ! Parce que si l’économie permet de vivre, l’éducation et la culture donnent aux êtres humains, aux femmes, aux hommes et aux enfants, des raisons de vivre !

Et puis, vous avez la force de caractère.

J’ai admiré vraiment dans cette campagne cette capacité que vous avez à ne jamais vous laisser entraîner dans aucune de ces démagogies qui salissent la démocratie !

Vous avez refusé de cibler des boucs émissaires ! Vous avez refusé les promesses intenables ! Vous avez refusé le marchandage des postes et des fonctions !  Vous avez refusé de transiger sur vos principes et sur vos valeurs !

Ce faisant, vous avez fait preuve de caractère et de désintéressement ! Vous avez élevé le débat, tiré le pays vers le haut.

De cela, je vous sais gré.

Le caractère, on le voit quand ça va mal. Jamais, même dans les moments difficiles, vous n’avez cherché à rejeter sur d’autres les difficultés que vous traversiez. Vous assumez, et la France a besoin de dirigeants qui assument !

C’est votre rectitude, et Dieu sait que dans les temps que nous traversons, on a besoin de rectitude !

Vous avez choisi de placer votre campagne sous le signe du rassemblement. C’est pour moi la caractéristique des hommes d’Etat, de ceux qui restent dans l’Histoire. La division est un ressort puissant, mais elle ne permet pas de gouverner les peuples ! Vous avez choisi de réunir, pour entraîner le peuple français vers un destin meilleur, et lui rendre sa cohésion.

Vous avez choisi de réunir pour avancer, pour que tout un peuple avance, que nul ne reste en embuscade ou abandonné sur le bord de la route.

C’est une grande vertu démocratique, c’est une grande vertu civique.

Et c’est la condition du succès.

Car nous avons tant de défis à relever ! Nous savons tous que la situation va être difficile, qu’elle va être exigeante, qu’elle va constituer un défi historique après tant d’erreurs et d’errances ! Nous n’avons plus le droit à l’échec. Nous n’avons plus le droit à la désillusion.

Vous avez choisi d’être clair dans vos choix, et en même temps rassembleur !

Au nom de millions de Français qui veulent reprendre espoir, participer au redressement de leur pays, retrouver des raisons de croire à nouveau dans l’avenir de la France, et dans celui de  l’Europe,  je veux tout simplement vous en dire merci !

Ce merci, c’est celui de toutes celles et de tous ceux qui vous entourent ce soir. C’est une reconnaissance, et c’est un espoir.

C’est avec cet espoir, avec vous, que nous allons donner à la France la fierté, l’envie de relever les défis, qui font les grands peuples aux grands rendez-vous de leur histoire ! Je vous remercie.

Marielle de Sarnez