"Notre pays a des bases solides, la crise est réversible !"

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François Bayrou s'est rendu en Charente, à la rencontre des professionnels de l'image et de la filière viticole, lundi 7 novembre. Un temps d'écoute et de débats, placé sous le signe d'un dialogue à la fois direct et décontracté.


"Je voulais un déplacement consacré d’une part à l’Image, d’autre part aux vignerons. Angoulême était la ville idéale pour cela", a commenté François Bayrou, à son arrivée à la gare d’Angoulême, lundi matin. Accueilli par Jérôme Sourisseau, conseiller général de Charente symbole de la nouvelle génération d’élus centristes qui émerge depuis 2007, le candidat à la présidentielle s’est aussitôt rendu à l’École des métiers du cinéma d’animation (EMCA). 



"Notre pays a des bases solides et un potentiel important" 



Angoulême, réputée pour son festival international de la Bande dessinée, a développé ces dernières années la filière de l’Image, au travers notamment de l’EMCA. Pendant près de deux heures, François Bayrou est allé à la rencontre de ses étudiants et de ses professionnels, observateur et à l’écoute. "Notre pays est confronté à une crise profonde, mais nous voyons ici qu’il a aussi des bases solides, un potentiel important", a-t-il souligné. 

En effet, "près de 95 pour cent des jeunes diplômés de cet établissement d’enseignement supérieur ont un emploi dès la fin de leur cursus, c’est une réussite en matière d’éducation et d’insertion. Nous devons encourager de telles initiatives, qui participent à faire de la France un leader mondial dans un certain nombre de domaines", a détaillé François Bayrou, pour qui "la production est une obsession", comme il le rappelle à chaque déplacement.



Le cognac comme symbole des atouts de notre ruralité

Au déjeuner, le candidat centriste a abordé le deuxième volet de son déplacement : la filière viticole et tout particulièrement le cognac. Pour l’essentiel tournée vers l’export, celle-ci est un moteur indéniable pour la région et génère "des milliers d’emplois indirects". Le cognaçais compte d’ailleurs un Centre international des spiritueux, aux formations innovantes, et une filière de pointe dans le packaging. 

"On voit que la ruralité est un atout pour la France et qu’un développement économique cohérent y est possible", a commenté Jérôme Sourisseau, lui-même fils de viticulteur. "Il ira loin", a déclaré en écho François Bayrou, saluant les compétences de ce jeune conseiller général, tout en rendant hommage à Georges Chavanes, élu centriste historique du territoire. Les représentants syndicaux ont de leur côté insisté sur une problématique majeure à leurs yeux : les droits de plantation, qui font l’objet d’un débat houleux au sein de la Commission européenne. Une préoccupation clairement entendue par François Bayrou, qui s’est prononcé pour le maintien d’une régulation du marché, seule capable d’assurer le niveau de qualité de ce produit d’exception, tout en répondant à l’évolution de la demande. 



"Ma ligne de conduite : la vérité et la pédagogie" 



C’est à l’auditorium du Palais des Congrès de Cognac que s’est terminée cette journée de rencontres et de débats avec les citoyens. Près de 300 personnes avaient fait le déplacement, dont de nombreux élus locaux, pour ce "dialogue direct" avec le futur candidat à l'élection présidentielle. En introduction, François Bayrou a rappelé sa ligne de conduite : "la vérité et la pédagogie, parce que les Français sont capables d’entendre la première et de comprendre la crise, pour peu qu’on veuille bien la leur expliquer". Pendant une heure, il s’est ensuite prêté au jeu des questions-réponses, avec franchise et décontraction. 

"À l’occasion de cette crise, nous découvrons qu’un pays peut faire faillite, qu’il n’est pas éternellement solvable comme beaucoup de théoriciens de droite comme de gauche le pensaient et nous l’annonçaient depuis des années", a-t-il estimé, fort d’avoir fait de la dette et de la lutte contre les déficits le sujet central de sa précédente campagne présidentielle. "Les sources de nos difficultés ne sont pas ailleurs, ce ne sont pas les Chinois, ce ne sont pas les banquiers, encore moins l’Europe. Ceux qui clament cela détournent les Français des vrais problèmes. Car les problèmes sont chez nous", a-t-il poursuivi. 

Selon lui, "tout cela a une cause unique : c’est qu’on ne produit plus en France". "Les ressources du pays s’en vont pour acheter à l’extérieur ce que nous ne produisons plus. Notre déficit commercial est ainsi passé de 5 à 75 milliards d’euros par an en sept ans ! Nous sommes déficitaires par rapport à l'Allemagne, mais aussi l'Italie, la Belgique, … C'est inadmissible, mais c'est réversible", a-t-il conclu avec optimisme. 



"Rassembler les centristes implique des compromis" 



Interviewé en marge de ce déplacement par le journal Sud Ouest, François Bayrou s’est refusé à tout triomphalisme concernant le rassemblement des centristes qui s’opère autour de lui à l’approche de l’élection présidentielle. Le député des Pyrénées-Atlantiques a préféré se concentrer sur "ce qu’il reste encore à faire" : "Le mouvement est amorcé mais, après plusieurs années en diaspora, le rassemblement implique que tout le monde fasse des sacrifices, moi compris". "Mais nous y arriverons", a-t-il ajouté avec conviction. Le 5 novembre dernier, Jean Arthuis avait fait un pas supplémentaire en ce sens, en annonçant la création d’une "maison commune" à l’Alliance centriste et au Mouvement Démocrate. 

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