Intervention de Julien Denormandie au Congrès du Mouvement Démocrate

Nous vous invitons à découvrir l'intervention de Julien Denormandie, Secrétaire d'État auprès du Ministre de la Cohésion des Territoires, qui nous a fait le plaisir d'être parmi nous, au Congrès 2017 du Mouvement Démocrate.

François BAYROU. - Je vais vous faire une confidence et répondre en même temps à une question que les journalistes m'ont posée pendant le déjeuner : pourquoi Julien Denormandie ? Pourquoi vous l'avez invité ?

Je vous réponds : ce n'est pas par hasard. J'ai invité Julien parce que nous l'avons découvert pendant la campagne présidentielle, nous avons travaillé avec lui et, pour moi en tout cas, j'ai jugé que c'était l'un des plus prometteurs de l'équipe qui était celle de la campagne, qui est aujourd'hui l'équipe gouvernementale.

C'est l'un des plus prometteurs, parce qu'il a du fond, pas seulement du brio, un parcours, mais du fond.

Il se trouve que je pense que ce fond est assez proche du fond que nous portons, nous. C'est pourquoi il est là.

 

Julien DENORMANDIE. - Monsieur le Président du Modem, cher François, Mesdames et Messieurs les parlementaires, Mesdames et Messieurs les élus locaux, Mesdames et Messieurs, chers amis, je suis vraiment très heureux de votre invitation. Merci beaucoup François de m'avoir proposé d'être parmi vous aujourd'hui. Je vous en remercie très chaleureusement. C'est à la fois un honneur et une très grande joie de pouvoir partager avec vous un moment de cet après-midi.

Je suis très heureux, car, au final, votre congrès intervient à un moment singulier de cette histoire politique que nous avons écrite ensemble ces derniers mois.

Je commencerai en citant une phrase qui est la suivante : "Les clivages, les partages, les frontières et les fractures d'autrefois sont en train de s'effacer, de disparaître au profit de nouveaux clivages, de nouvelles fractures et de nouveaux projets".

Effectivement, cette phrase n'est pas de moi, elle est de vous cher François, elle est de vous dans votre discours de clôture du Congrès fondateur du Modem dès 2007.

Comment ne pas être frappé, dix ans après, par la justesse des intuitions, comment ne pas saluer, dix ans après, la force de cette analyse qui nous disait, avec un temps d'avance, qu'un monde était en train de se défaire au profit d'un autre ?

Votre congrès, ce congrès est un moment politique qui est aussi l'occasion de prendre du recul et ce recul ne peut que me conduire à vous remercier, si vous me permettez, d'avoir ouvert la marche aujourd'hui, le Modem et la République En Marche, République en Marche dont j'ai été un des premiers à rejoindre ce mouvement. Nous étions à l'époque deux, trois, quatre, un tout petit nombre. Nous sommes aujourd'hui plus de 400 000.

Cette relation particulière, elle a été créée ces derniers mois entre nous, entre ces mouvements politiques et elle est particulière, elle est exigeante, elle est aussi féconde, mais ce ne sont pas simplement des intuitions qui ont été partagées. C'est bien plus que cela. Ce sont avant tout des combats politiques au premier rang desquels, et pas les moindres, la présidentielle et, ensuite, les législatives.

Nous savons que ce n'est que le début, que beaucoup de choses sont encore à faire et que d'autres combats nous appellent, car nous vivons dans une époque de transformation.

Vous m'avez invité à ouvrir la discussion d'une table ronde qui porte sur un thème assez large : Économie et modèle social. Cette table ronde, au final, pose une question essentielle : quel est notre nouveau modèle économique et social ? Je dirai même plus : quel est notre nouveau modèle économique et social, alors que nous sommes en même temps en pleine mutation environnementale, sociale et numérique ?

C'est une évidence, depuis plusieurs décennies notre pays a connu de profondes mutations. Ce sont nos manières de communiquer qui ont changé, de consommer, de travailler qui se sont transformées, mais notre société est par ailleurs marquée par une évolution de sa structure même, de sa structure familiale, de la structure des ménages, de l'augmentation de ce que l'on appelle les mobilités que vous avez reprises tout à l'heure en évoquant le modèle social, mais également des changements d'emploi qui sont plus fréquents, une demande d'autonomie croissante de plus un en plus prégnante.

Et tout cela nous devons le prendre en compte, lorsque l'on parle de ce modèle économique et social à créer.

Nous avons aussi à prendre compte le fait que notre société est marquée par la nécessité de mettre l'usage au cœur de tout. C'est une notion essentielle pour moi. Je vais vous donner un exemple très concret : je travaille beaucoup actuellement sur les politiques du logement. Le logement, aujourd'hui, cela ne peut pas être vu uniquement comme un bien, un lieu, un actif dans lequel vous vivez.

Aujourd'hui, le logement, c'est avant tout un service.

Prenez ce que l'on appelle les logements intelligents, vous savez, ces logements qui vous permettent de détecter si les personnes qui sont à l'intérieur sont dans de bonnes conditions et en bonne santé.

Ce sont des outils essentiels pour les 12 millions de Français qui sont des aidants, qui passent leurs journées à se soucier de savoir si leurs proches vont bien et sont en bonne santé.

Notre société, enfin, est marquée par une demande croissante d'efficacité, de transparence et d'exemplarité. C'est clairement un des thèmes, cher François, que vous avez mis au cœur de la campagne politique dès le début. C'était l'un des piliers de l'alliance que nous avions fondée et ce qui a donné ensuite lieu à la création de la loi sur moralisation de la vie publique.

Au final, ma première conviction, c'est que ce modèle économique et social, ce sera un tout ou cela ne sera pas. Ce sera un tout en prenant en compte, non seulement les mutations, mais également les attentes de nos concitoyens.

Ma seconde conviction que je voulais partager avec vous, c'est que, pour déterminer ce modèle économique et social, il ne suffit pas de faire un constat et de passer directement aux solutions, ce qui est trop souvent ce que nous avons fait jusqu'à présent. Il s'agit, pour déterminer ces fondements, de toujours se poser la question des valeurs qui nous guident et qui nous permettront d'élaborer ce modèle économique et social.

La politique, c'est agir, mais agir sans jamais renier les valeurs qui nous guident et qui nous portent.

La première des valeurs qui doit nous guider, c'est cette volonté de toujours placer l'utilité au centre de ce que nous faisons. L'utilité est essentielle, car le nouveau modèle économique et social qu'il nous faut construire, en fait, nous le réussirons si, et seulement si, nous le co-construisons avec l'ensemble des Français.

C'est très vrai en politique. Trop souvent, les politiques ont oublié que les Français aimaient la politique, mais que les Français se sentaient délaissés par les politiques et que, pour cela, c'est vrai pour le Modem, c'est vrai pour le mouvement la République en Marche, la notion d'utilité doit être au centre de toutes les actions que nous menons.

Ce qui est vrai en politique est également très vrai dans le modèle économique que nous devons élaborer.

Je vais vous donner un exemple très précis : pour celles et ceux qui sont familiers du domaine hospitalier, une révolution est en cours aujourd'hui dans cette coconstruction. Quand un médecin est face à quelqu'un qui est en souffrance, jusqu'à présent, il faisait le diagnostic, prescrivait des médicaments, le médecin était le sachant et, au final, le soigné n'avait pas son mot à dire.

Or, aujourd'hui, tout cela s'inverse. Quand vous êtes quelqu'un en situation de maladie, que vous êtes face à votre médecin, du fait des moyens de communication, du fait des informations qui sont véhiculées sur Internet, vous devenez vous-même en position de sachant. Vous avez vous-même déjà une idée de quelle est la nature de votre pathologie, quelle est la nature du soin que le médecin devrait vous prodiguer.

Ce rapport au savoir, ce rapport à l'usage transforment profondément le métier du médecin de demain. Cette coconstruction, cette utilité qui est nécessaire, elle est essentielle car, si nous n'arrivons pas à la garder toujours comme valeur cardinale, nous n'arriverons pas à définir un modèle économique pérenne.

La deuxième valeur, à mes yeux essentielle, c'est de toujours partir de la perception des Français et, cela, ne l’oublions jamais. Trop souvent, de belles annonces ont été faites depuis Paris sans aucune incidence sur la vie des Français. Ce décalage entre les annonces et la perception des Français, c'est ce qui alimente le sentiment terrible que la politique ne peut rien et, peut-être pire, que la politique ne comprend rien.

Cette perception est essentielle, car tous les argumentaires, les chiffres savants ne tiendront jamais face à un citoyen qui vous dira : "Ce n'est pas ce que je ressens, ce n'est pas ce que j'ai vécu sur le territoire".

Un exemple ô combien criant : le numérique. Aujourd'hui, je passe beaucoup de mon temps à essayer de développer le numérique sur le territoire. Ce numérique, aujourd'hui, 98,8 % de la population française est officiellement raccordé à un bon réseau de téléphonie mobile.

Quand vous interrogez 98,8 % des Français, ils vous disent : « Moi, je n'ai pas les barres sur mon téléphone et, moi, je n'ai pas accès à la téléphonie mobile ». Cela, c’est tout simplement, car nous avons développé un nouveau modèle économique et social, en se disant, sur un bout de papier, de manière très intelligente, certes, qu'en faisant cela, cette politique marchera, mais les capteurs, le thermomètre qui devait guider notre action, on l’a trop souvent oublié ; c'est uniquement la perception des Français.

La troisième valeur qui nous rassemble profondément, c'est cette valeur de solidarité. Je pense bien sûr, en cette période de l'année, à la solidarité élémentaire qui doit ou plutôt que nous devons, nous responsables politiques, de manière générale, à toutes celles et ceux qui sont les plus fragiles.

Je pense aussi évidemment au projet européen qui est l’un des marqueurs fort à la fois du mouvement politique Modem et du mouvement politique la République En Marche. L'Europe est notre responsabilité. C'est ce que le Président de la République rappelait il y a peu à la Sorbonne et on voit que ce modèle économique et social ne se fera pas sans l'Europe.

Prenons uniquement l'exemple des travailleurs détachés. Le nouveau modèle social ne pourra pas se faire uniquement aux bornes de nos frontières. Cela se fera forcément aux bornes des frontières européennes.

Enfin, la quatrième valeur qui doit nous guider, c'est, à mes yeux, la valeur d'une société ouverte, cette valeur d'ouverture. C'est peut-être le combat de notre génération, c'est en tout cas celui à l'aune duquel nous relirons tous nos engagement, tous nos échecs, toutes nos réussites. J'en suis personnellement convaincu. Nous ne sommes pas un bloc homogène, un bloc intact, un bloc inchangé et, surtout, n'opposons pas l'universel à la singularité, mais toujours pensons que l'un est le support de l'autre.

Vous le voyez, les valeurs tranchent avec les unions de circonstance et ces valeurs, j'en suis convaincu, pour reprendre les propos de François, c'est ce qui nous a unis très tôt dans la campagne présidentielle entre le mouvement politique Modem et le mouvement politique En Marche et ce sont ces valeurs qui doivent toujours rester nos boussoles pour définir ce nouveau modèle économique et social.

Une fois que l'on a dit cela, quels sont les piliers de ce nouveau modèle ? Ce ne sont que des intuitions, des convictions que je voulais vous livrer aujourd'hui, mais qui guident l'action du gouvernement auquel j'ai la chance et l'honneur d'appartenir.

Le premier de ces piliers, c'est bien sur le pilier de la protection et de la liberté. La liberté et la protection, la protection et la liberté. La protection sans liberté, c'est quelque chose de stérile, on le sait bien, et la liberté sans protection, c'est quelque chose de totalement intenable, on le sait aussi.

La liberté, c'est le socle d'une société de confiance, mais il ne faut pas nier non plus les difficultés, les difficultés économiques et sociales, les angoisses matérielles, le ressenti de fracture, parfois d'abandon territorial de certains d'entre nous et, en fait, il faut être capable de… Vous savez, c'est cette fameuse terminologie anglaise de l’empowerment, il faut être capable de, il faut être capable de se former, capable de retrouver un emploi après un échec, capable de se relever après avoir chuté, capable de tirer le meilleur du monde qui vient. C'est cela « être capable de » que nous devons réussir à construire dans ce nouveau modèle économique et social.

Notre originalité, c'est peut-être de croire, d'être convaincus que protéger davantage, c'est possible parce que nous aurons libéré davantage et c'est pour cela, par exemple, que nous considérons que les contrats aidés ne sont pas l'alpha et l'oméga et que, la véritable protection, c'est la formation professionnelle.

C'est pour cela que nous faisons une réforme ambitieuse de l'assurance-chômage, en disant aux indépendants : « Demain, vous devez pouvoir avoir accès au chômage, car, inversement, vous avez la liberté de pouvoir entreprendre comme bon vous semble ». C'est pour cela que je porte avec Jacques Mézard une profonde réforme du logement, en disant : « Vous devez pouvoir avoir un tremplin » que représente, par exemple, le logement social et le logement Hlm, quand vous en avez besoin dans votre vie ».

Le deuxième pilier de ce nouveau modèle économique et social, c’est un pilier d'inclusion. Il faut que ce modèle économique et social soit inclusif. C'est le cas des quartiers où nous devons à leurs habitants une sorte d'effectivité des droits qui aujourd'hui n'est pas réelle.

Prenez les crèches, par exemple, on ne le dit jamais, mais dans les quartiers prioritaires de la ville, c'est cinq fois moins de crèches que sur le reste du territoire, alors que l'on sait bien en même temps que la pauvreté aujourd'hui, si elle avait un visage, c'est cette femme qui a deux, trois, quatre enfants qui vit dans un quartier prioritaire de la ville et qui n'a pas accès à l'emploi, mais comment cette femme peut-elle retrouver un accès à l'emploi si en même temps on ne lui donne pas la possibilité d'avoir une crèche comme sur le reste du territoire ?

Mais c'est également le cas avec la discrimination. Cette discrimination à l'emploi, elle n'est pas nouvelle on l’a connaît, elle existe depuis des années, mais ce qui est insoutenable, c'est que, lorsque vous prenez à diplôme égal, un jeune venant d'un quartier prioritaire de la ville, il a trois à six fois moins de chance d'avoir un entretien d'embauche par rapport à un jeune venant d'une autre partie du territoire national.

Cela, c'est une  sorte de promesse républicaine qui a été bafouée, c’est-à-dire que, lorsque la personne en question a fait tous les efforts nécessaires pour poursuivre ses études, lorsque la famille de la personne en question a fait tous les efforts nécessaires pour permettre à son enfant d'avoir accès à l'éducation et aux études supérieures, quand l'État a fait tous les efforts nécessaires, ainsi que les élus locaux et les associations pour que cette personne puisse avoir accès à l'éducation, quand ensuite cette discrimination encore une fois, à diplôme égal, est aussi forte, à ce moment-là, il y a une promesse qui est rompue et, ce qui est d'autant plus scandaleux, c'est que cette discrimination est croissante en fonction de votre niveau de diplôme. Plus vous êtes diplômé, plus cette discrimination est forte. C'est intenable, c'est un des grands chantiers de ce nouveau modèle économique et social. Il ne faut absolument rien lâcher sur ce point.

Je me permettrai de prendre deux autres exemples sur ce volet inclusif du modèle économique et social. Vous savez, il y a quelque temps, et c'est une mesure chère à votre mouvement et, je pense, encore plus chère à votre Président, nous avons introduit une notion qui est les stages en troisième.

Le stage en troisième est quelque chose de formidable. Cela permet au plus jeune âge d'avoir cette expérience du monde de l'entreprise, mais pour toutes celles et ceux qui vont dans les quartiers, j'y vais très souvent, quand vous rencontrez les associations des mères, elles vous disent toutes : « Écoutez, elle est belle l'affaire, c'est très bien votre disposition de mettre des stages en troisième, mais nous, les enfants de nos quartiers, ils n'ont accès à aucun stage pendant leur scolarité. On n'arrive pas, parce que nous n'avons pas de réseau, parce que les entreprises ne nous répondent pas ». C'est cela qu’il faut changer. Si ce modèle économique et social n'est pas inclusif nous n'y arrivons pas.

Enfin, dernier point, ce modèle économique et social, il ne peut se faire si ce n'est pas un modèle économique et social totalement connecté, alors connecté à deux égards. Le premier, c’est connecté aux nouvelles mutations, notamment aux mutations du numérique. Vous savez, aujourd'hui, sur le territoire national, vous n'avez qu'un français sur deux qui a accès au très haut débit, mais le problème que cela implique, c'est que la fracture territoriale dont on parle depuis des années, cette nouvelle fracture territoriale a un visage qui est encore une fois le fait que vous n'ayez pas accèsé au même service et notamment au service du numérique.

Pensez qu'il y a peu, on a introduit par la loi la possibilité, le droit d'avoir accès au télétravail. C'est maintenant un droit opposable que nous avons monté il y a peu dans la loi, mais, au même moment, ce droit opposable, il n'y a que la moitié de la population qui peut y avoir accès.

On sait très bien qu'il y a un défi majeur qui est de lutter contre la désertification médicale et nous avons introduit, grâce aux travaux de Mme Buzyn, la possibilité de faire de la télé médecine. En même temps, ce n'est que la moitié de la population qui a accès potentiellement demain à la télé médecine, du fait de cette fracture numérique, alors que ce sont souvent les mêmes qui n’ont ni hôpitaux ni numérique et très haut débit.

Ces fractures territoriales, il nous faut absolument les régler, mais cette connexion, si je puis dire, emporte quelque chose d’encore plus large et je me permettrai de citer un exemple qui va toucher l'un des participants de cette table ronde qui est la ville d'Arras.

La ville d'Arras a fait quelque chose qui, à mes yeux, représente exactement ce que nous devons faire. Elle a décidé de revitaliser son centre-ville. La revitalisation du centre-ville, c'est quelque chose dont tout le monde connaît l'importance et d'ailleurs les centres-villes des villes moyennes ont peut-être été souvent le parent pauvre des politiques d'aménagement ces dernières années, mais elle a décidé de le faire avec une approche qui est l’approche précise que nous devons avoir pour définir ce nouveau modèle économique et social. Elle ne s'est pas dit : il faut revitaliser en rénovant les logements. Elle ne s'est pas dit : il faut revitaliser en apportant de l'activité économique. Elle ne s'est pas dit : il faut revitaliser en apportant une ligne de chemin de fer ou des nouveaux moyens de communication, qu'ils soient numériques ou physiques.

Elle s'est dit : il faut faire tout en même temps, car, s'il manque un de ces éléments, nous n'y arrivons pas. C'est ce que vous avez fait depuis des années et tous les articles de presse qui, au moment où le gouvernement lance ce plan de rénovation des villes secondaires, ce que l'on appelle le cœur de ville, tous ces articles de presse qui ont fait l’éloge de ce que vous avez pu faire sur la ville d'Arras étaient, je pense, plus que mérités et plus que justifiés parce que votre approche était véritablement la bonne.

Notre ambition est claire, il faut lutter contre ces fractures territoriales et, au moment de conclure, je repense, cher François, à ce que tu évoquais dans ce discours de 2007, à la logique d'un État partenaire, un État qui dialogue avec la société, avec les personnes du terrain. Nous y sommes. Nous le faisons, vous l'aurez compris, pour les villes moyennes, pour les quartiers, pour les ruralités, pour le logement. Nous le faisons sans jamais rien lâcher de nos valeurs : utilité, protection, solidarité, ouverture, liberté et protection au même moment. Ce sont ces valeurs qui sont nos boussoles.

Beaucoup reste à faire. Nous ne devons rien lâcher. N’oublions jamais que, le 6 mai dernier au soir, nous n'avons rien gagné, si ce n'est la possibilité d'avoir le droit et même le devoir de transformer la France toujours avec ces valeurs, avec ce nouveau modèle économique et social et, à la suite de Péguy, cher François, promettons-nous de n'avoir jamais une « âme habituée ».

Promettons-nous de faire avec le même désir, la même énergie. En tout cas, vous pouvez compter sur nous, je sais que nous pouvons également compter sur vous.

Je vous remercie.


 

 

 

Je reçois la lettre d'information du Mouvement Démocrate

Engagez-vous, soyez volontaires

A nos côtés, vous serez un acteur de nos combats pour les Français, pour la France et pour l'Europe.

Chaque engagement compte !

Votre adhésion / votre don

Valeur :

Coût réel :

20 €

6,80 €

50 €

17 €

100 €

34 €

Autres montants

Qu'est ce que la déclaration fiscale sur les dons ?
Filtrer par