"Nous travaillons à créer les conditions d'un rassemblement de l'UDI et du MoDem"

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Marielle de Sarnez a salué vendredi "l'ouverture d'esprit" à l'UDI et au MoDem, dirigés respectivement par Jean-Louis Borloo et François Bayrou, pour un rassemblement de la famille centriste.

"Nous travaillons à créer des conditions favorables à un rassemblement où chacun garde son identité mais où les familles centristes puissent se rassembler, s'élargir dans le futur et travailler ensemble pour les Européennes et au delà", a déclaré la vice-présidente du MoDem en constatant "une ouverture d'esprit des deux côtés" sur ce sujet.

Le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo avait estimé mercredi que la famille centriste allait parvenir à se réunir, en citant le président du MoDem, François Bayrou, à l'approche des élections européennes et municipales.

François Bayrou avait auparavant déclaré que le centre devait "envisager" de se rassembler et d'aller "au-delà de ses frontières" s'il voulait être en mesure d'"agir" sur la politique française.

André Rossinot, président d'honneur du Parti radical et membre de l'UDI, a abondé dans ce sens en appelant à "un grand rassemblement humaniste, laïc social et européen" pour les municipales et les européennes.

Des propos salués par l'ex-ministre et ex-député UMP Pierre Méhaignerie, figure du centrisme, pour qui cette famille, "aujourd'hui dispersée mais paradoxalement d'accord sur les mêmes convictions doit se rassembler" et travailler "en étroite collaboration avec des hommes comme Alain Juppé, François Fillon ou Hervé Novelli", tous UMP.

L'UDI et le MoDem étaient jusqu'alors divisés sur la stratégie politique, le parti de Jean-Louis Borloo se situant dans une alliance naturelle avec l'UMP alors que François Bayrou, partisan d'un centre indépendant, s'était prononcé pour François Hollande au second tour de la présidentielle de 2012.

Mais pour Jean-Louis Borloo, les récentes déclarations critiques de François Bayrou vis-à-vis du gouvernement tendent à le situer désormais "dans l'opposition".

"Et si c'est le cas, on va forcément cheminer ensemble" dans la perspective des prochaines élections, avait-il ajouté mercredi au 20 heures de TF1.

"Il est vrai que l'on constate que François Hollande ne prend pas à bras le corps les problèmes du pays qui ne sont pas traités, que la réforme des retraites a été une occasion manquée et nous le disons. Et donc, oui, nous exprimons des critiques", a confirmé Marielle de Sarnez. 

"L'UDI et le MoDem ont des parcours et des histoires différentes mais c'est cette différence d'identité qui fait notre richesse, d'autant que l'on est d'accord sur l'essentiel, sur le fond", a souligné l'eurodéputée, pour qui "le rassemblement du centre est "la seule stratégie possible" s'il veut pouvoir "peser sur la vie politique du pays".

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