Paris: "Clarifions les règles d'attribution du logement social"
Marielle de Sarnez, eurodéputée et candidate aux municipales à Paris, était mardi l'invitée de la matinale de RMC et BFMTV. Elle a détaillé son projet pour la capitale, seul à garantir un vrai renouvellement des équipes et des idées.
La mesure-phare de Marielle de Sarnez pour Paris? "Un plan Marschall du logement", a-t-elle indiqué ce mardi matin au micro de BFMTV. Invitée de Bourdin Direct, elle a développé cette idée. Règles d'attribution plus claires pour le logement social, recouvrement de voies ferroviaires et du périphérique où c'est possible pour construire de nouveaux logements, voici les grandes lignes du plan de la candidate Modem, qui revendique sa positition "ni de droite, ni de gauche".
Reconnaissant que Bertrand Delanoë "a marqué Paris" pendant ses mandats de maire, elle affirme qu'il faut désormais "un renouvellement des idées, des pratiques, des méthodes" et qu'elle entend tracer sa propre voie entre les deux autres candidates, Anne Hidalgo et Nathalie Kosciuscko-Morizet.
Le Modem, justement, il en a été question. Ou plus précisément de François Bayrou, "homme politique courageux", "incontournable dans le paysage politique français".
"Repenser les alternatives à la prison"
Interrogée sur les trois délinquants relâchés à Chartres, faute de place en prison, Marielle de Sarnez a fustigé "l'hypocrisie" du gouvernement comme de l'opposition UMP. "100.000 peines par an ne sont pas effectuées, ce n'est pas nouveau", a-t-elle rappelé. Mais elle a surtout défendu l'idée qu'il fallait "repenser les alternatives à la prison", en développant notamment les travaux d'intérêt général qui, selon elles, "ne marchent pas", "faute de volonté publique et de moyens".
"Il y a trop d'élus"
Concernant les réformes nationales à mettre en oeuvre pour faire des économies, Marielle de Sarnez a évoqué la réforme des collectivités territoriales. Alors que l'Assemblée nationale a voté en juillet la création de trois grandes métropoles - Paris, Lyon et Aix-Marseille-Provence - l'eurodéputée a commenté : "on créé le Grand Paris, ce qui est très bien, mais on va garder les strates précédentes : communes, intercommunalités, départements"...
"Tout cela n'est pas sérieux", a tranché Mme de Sarnez. "Il faut clarifier, simplifier". "Je propose de supprimer le département à Paris, je propose que la commune de Paris forme, avec les départements qui l'entourent (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, ndlr) une commune de plein exercice". "On donne les compétences de ces départements soit aux communes, soit à la structure du Grand Paris".
La politique sociale "doit être faite au plus près", selon elle, alors qu'elle relève aujourd'hui essentiellement du département. "On peut très bien imaginer - et ça vaut pour toute la France - que la politique sociale puisse être accomplie par les communes, les villes, les métropoles".
La responsable centriste souhaite aussi que soit "baissé drastiquement le nombre des députés, peut-être à 300-350" (contre 577 aujourd'hui). Il y a aussi "trop de sénateurs", a-t-elle dit.
Faudrait-il un référendum pour engager cette réforme ? "Mais pourquoi pas ?", a répondu l'eurodéputée.
Paris est la seule commune de France qui soit aussi un département.