Portrait : Michel Fanget

Vous êtes conseiller municipal de la ville de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme (63), président de la Fédération Puy-de-Dôme du MoDem et enfin conseiller régional. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours politique ? Qu’est-ce qui vous a conduit à vous engager au service de votre région ?

Mon ambition première, c’était d’abord de devenir médecin, puis cardiologue et c’est mon engagement associatif qui m’a amené à la vie publique. J’ai en effet créé, à la fin de mes études, une association de type socio-éducatif, qui a rassemblé jusqu’à 1500 adhérents sur le secteur Nord de Clermont-Ferrand, et initié, dans ce cadre, en pionnier en France, en 1985, le portage de repas à domicile, pour le maintien à domicile des personnes âgées. Après une bonne douzaine d’années d’engagement associatif passionnant, j’ai accepté à la demande du président, V.G.E., de me présenter à une première élection cantonale dans ma ville…non élu, mais résultat encourageant (42 % dans une terre socialiste). J’ai, ensuite, été élu Conseiller Municipal en 1989, puis député en 1993 et Conseiller Général en 1994. Elu Conseiller Municipal et Communautaire sans discontinuer jusqu’en 2014 et de façon plus récente, Conseiller Régional dans cette belle et grande région, Auvergne et Rhône Alpes, pour vivre une nouvelle aventure, dans le cadre du groupe Centre & Indépendants (MoDem) que j’ai l’honneur de présider.

Mon investissement politique s’est toujours inscrit dans le cadre du mouvement centriste (adhérent direct de l’UDF, nouvel UDF, puis MODEM), convaincu que c’est cette offre politique bloquée par le système institutionnel, mais attendu par nos concitoyens, permettra à des responsables politiques de sensibilités différentes de travailler ensemble, pour faire grandir une Europe fédérale, promouvoir une rénovation démocratique profonde, la décentralisation, une gestion budgétaire rigoureuse, une écologie intelligente.

L’action politique se nourrit du terrain… C’est ainsi que j’ai été amené à porter une proposition de loi (dans le cas d’une mission confiée par Alain Juppé, premier ministre) pour promouvoir le mouvement associatif et adapter la loi 1901 à la réalité sociologique d’aujourd’hui (création d’un cadre nouveau pour les associations d’utilité sociales, statut pour l’élu associatif…)

Vous êtes vice-président de la Commission « Santé, famille, politique en faveur des personnes handicapées et de l’autonomie des aînées », quels sont vos projets ou souhaits concernant l’action régionale dans ce domaine ?

Vice-président de la commission " Santé, famille, politique en faveur des personnes handicapées, des aînés " je suis particulièrement heureux d’avoir voté dans le B P 2016 un doublement de la subvention accordée à la création de maisons de santé pour lutter contre les déserts médicaux, ruraux mais aussi urbains. Bien sûr que toute mon attention ira, compte tenu de mon engagement associatif, à l’aide aux structures qui permettent de maintenir à domicile les personnes âgées et de lutter contre leur isolement, véritable fléau de notre société. J’ai moi-même en projet la création d’un lieu de vie, pour héberger des personnes âgées seules, dans le prolongement de notre action du maintien à domicile engagée il y a trente ans.

À l’occasion des dernières élections vous vous êtes opposé au « ni-ni » en affirmant : « Quand on est confronté à l’extrême droite, il faut voter pour les valeurs républicaines. » ainsi quel est votre sentiment vis à vis de la place du FN aujourd’hui dans le jeu politique? 

Le vote « extrême droite » exprime un profond rejet de notre système politique. Nous sommes à la fin d’un cycle et nos concitoyens sont dans l’attente d’une rénovation démocratique profonde, actuellement bloquée par notre système institutionnel. Le centre incarne cette offre nouvelle. 

Avez-vous un autre grand combat/projet qui vous tient à cœur et que souhaiteriez défendre à l’échelon régional ? 

Tous les grands sujets qui préoccupent nos concitoyens doivent être réglés au plus près du terrain. Ces nouvelles entités régionales permettront de mieux prendre en compte ces problématiques dans le cadre d’une décentralisation qui laissera à l’Etat ses grandes prérogatives régaliennes. Cette nouvelle grande région, Auvergne-Rhône-Alpes constitue un ensemble cohérent et complémentaire, dans lequel je m’attacherai à ce que l’Auvergne conserve toute sa place et spécificité.

Plus généralement, au niveau national, quel est le grand sujet actuel qui vous donne envie de vous mobiliser ? Réforme Santé?