Portrait : Nathalie Elimas

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Nathalie Elimas, conseillère régionale d'Île-de-France, nous explique les raisons de son engagement en politique et nous dévoile ses grands projets pour la région.

 Vous êtes Maire-adjointe de Margency dans le Val d’Oise (95), et conseillère régionale d’Île-de-France. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours politique ? Qu’est-ce qui vous a conduit à vous engager au service de votre région ?

J'ai été élue pour la première fois en 2014 lors des élections municipales à Margency. Je suis en charge des affaires culturelles et de la communication.  La vie d'élue d'une petite commune implique une relation directe avec les administrés en réalisant soi-même la plupart des tâches avec peu de moyens mais beaucoup d'imagination (et des heures de travail!). C'est très formateur et j'apprécie particulièrement cet aspect concret et terrain.
Comme vous le savez, il y a eu une réforme territoriale majeure en faisant de la Région l'échelon d'impulsion de nos territoires. Venant d'une petite commune je mesure pleinement l'importance de cet échelon administratif véritable moteur dans la réalisation de projets structurants pour nos territoires. L'action concrète étant mon leitmotiv, j'ai naturellement souhaité agir aussi à ce niveau.


Quand et pourquoi avez-vous rejoint le MoDem ? Selon vous, qu’est-ce que le MoDem apporte au paysage politique ?

J'ai toujours eu de l'intérêt pour la chose publique. J'ai milité un peu pendant mes études, mais c'est surtout au moment de la campagne présidentielle de 2007 que je me suis engagée.

Je crois à la notion d'équilibre et de ce point de vue le MoDem est une garantie contre la tentation des excès. Nous le voyons bien aujourd'hui dans la surenchère des réformes proposées et qui n'aboutissent pas. On ne pourra réformer notre pays que sur la base du dialogue, du rassemblement et de l'intérêt général. C'est cette approche là que le MoDem apporte au paysage politique français.

D’ailleurs, pour revenir à 2007, j'ai apprécié la vision et le projet de François Bayrou incarnant lucidité et pondération. Rappelez-vous, il s'appelait « un projet d'espoir ». Je préfère d'ailleurs « le projet » au « programme » parce que dans le projet il y a la vision…
J'aime le relire et je suis interpellée, à chaque fois parce qu'il reste 10 ans après, d'une brûlante actualité. 


Vous faites partie de la Commission « Finances » et de celle concernant les « Affaires Européennes », Pourquoi ces choix ? Quelles sont vos motivations ?

Je suis membre du bureau de la commission des finances qui gère un budget d'à peu près 5 milliards d'euros. L'Ile-de-France est la première des régions françaises ; elle concentre des compétences extrêmement intéressantes et le choix n'a pas été simple.

J'ai demandé à siéger dans cette commission parce que je voulais avoir une vision d'ensemble et mesurer concrètement les capacités à agir. 

Je n'étais pas prédisposée pour les questions financières : ce n'est ni ma formation, ni mon métier ni même mes délégations locales. Je travaille beaucoup et j'apprends énormément. Et pour tout vous dire, c'est passionnant !

Je siège également à la commission des affaires européennes qui gère les fonds structurels et d’investissement (FSE-FEDER-FEADER), au moment où la Région devient autorité de gestion en la matière.

Là encore, et cela ne vous étonnera pas, pouvoir agir concrètement pour rendre l'Europe visible à nos concitoyens et utile aux porteurs de projet est une valeur forte qui a été déterminante dans mon choix pour cette commission.  


Quelles propositions souhaitez vous porter notamment en matière de réduction de la dette ? 

La nouvelle majorité régionale proposera au vote dans quelques jours un budget en rupture après les 17 années de gouvernance passée. C'est un budget que je soutiens car il se fixe des priorités majeures et déterminantes  pour l'avenir: remettre notre région capitale au cœur de l'échiquier international et actionner tous les leviers pour la relance économique et pour l'emploi. Il a fallu prendre des décisions, faire des arbitrages, réduire des dépenses...

Le contexte national contraint lourdement nos actions. Seul un budget maitrisé, exemplaire, mais ambitieux permettra d'atteindre ce double objectif. La rigueur budgétaire est un "fondamental" dans les propositions que le modem porte. J'y suis donc particulièrement attentive en considérant des critères simples et pragmatiques: Quelles est la pertinence des dépenses engagées ? Quel est l'intérêt des franciliens et de nos territoires? Quelle est l'efficacité des actions menées ?

 

Vous êtes juriste et RH de formation, pensez-vous que c’est un atout en politique pour appréhender les questions sociales ?

Je ne crois pas qu'il y ait une formation particulière pour faire de la politique. Ce qui est nécessaire en revanche c'est l'envie ardente de travailler pour l'intérêt général, être au service des autres.

Il faut avoir conscience des réalités qui sont de plus en plus complexes et requièrent de réelles compétences et connaissances techniques. Mais on ne peut pas tout savoir, il convient donc de s'entourer, de faire travailler les compétences collectives. 

Ici comme ailleurs, savoir rassembler c'est primordial !
Et puis je voudrais ajouter que notre pays a un immense besoin de sortir de ces voies royales qui déterminent à 20 ans votre vie professionnelle. Nous voyons bien à quelle vitesse les environnements évoluent. Ce qui compte à mon sens ce n’est pas la formation, c'est l'engagement et la détermination.


Avez-vous un combat qui vous tient à cœur et que souhaiteriez défendre à l’échelon régional ?  


Oui mais pas qu'au niveau régional. Je voudrais faire référence aux destins de femmes qui m'ont fait réfléchir. La première d'entre elles, Simone Veil, pour sa vie et son combat politique d'il y a 40 ans dans une société où la place des femmes n'en était pas franchement une ! Pour moi, c'est une pionnière. 
J'ai parlé précédemment de voie royale aussi je pense à Nathalie Loiseau, l'actuelle directrice de l'ENA qui agit pour davantage de féminisation et notamment dans la haute fonction publique. Et il y a tant d'autres femmes dont les projets restent entravés par la persistance de ces inégalités. 

Valérie Pécresse a créé un groupe de travail au Conseil Régional  autour de cette thématique. Je connais le combat de Valérie pour l’égalité, je sais que nous allons dans le bon sens. Je suivrai ses travaux avec attention. Il ne faut jamais renoncer, vaincre ces préjugés est mon combat.

 

Plus généralement, au niveau national, quel est le grand sujet actuel qui vous donne envie de vous mobiliser ?

Il y a dans ce pays une véritable paralysie : notre économie est en panne, le nombre de demandeurs d'emploi ne cesse d'augmenter toutes catégories confondues comme autant de symptômes du malaise français.

L'enjeu aujourd'hui c'est de se réinventer : l'innovation numérique et sociale sont les piliers d'une nouvelle économie collaborative. 

« Ce n'est pas une crise, c'est un changement de monde », dit le philosophe Michel Serres. Je partage complètement ce propos et je trouve les réponses inadaptées et totalement déconnectées.

C’est le cas de cette loi El Khomri, mal préparée, presque improvisée et qui suscite une large opposition. Malgré les reculs du Gouvernement et les changements apportés, (on peut d'ailleurs se demander si ce projet ne subira pas le même sort que la réforme constitutionnelle) le texte ne fait toujours pas consensus et ne peut pas le faire : heures supplémentaires, indemnités aux prud'hommes, licenciement... on touche là à des fondamentaux qui suscitent naturellement réactions et inquiétudes tant le texte est en régression sur de nombreux avantages sociaux.

Pourtant la réforme est nécessaire. Je le disais  le monde évolue, on change de paradigme. Il faut penser le travail de demain, innover mais pas régresser. Il y a un équilibre à trouver pour sortir de l’impasse. Vous voyez, je reviens encore à cette question d’équilibre…

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