"Pour peser sur notre avenir, mobilisons-nous et votons les 20 et 27 novembre !"
La Revue civique a demandé à Marielle de Sarnez pourquoi il était important d'aller voter à la primaire, les 20 et 27 novembre. Pour la vice-présidente du Mouvement Démocrate, c'est un rendez-vous démocratique crucial au regard des enjeux de la prochaine élection présidentielle.
Cette interview et plusieurs autres sont à retrouver sur le site internet de la Revue Civique.
Marielle de Sarnez, bonjour. Pourquoi toute occasion est bonne en démocratie d’aller voter, en particulier le 20 novembre aux primaires ?
Toute occasion est bonne en démocratie d’aller voter ; le vote est consubstantiel à la démocratie. C’est le moyen qu’a le citoyen de peser pour son avenir, pour celui de ses enfants, même si ce n’est pas le seul. C’est un moyen très essentiel et très important. Mais je dirais qu’en ce moment, – vous venez de parler de la primaire des 20 et 27 novembre prochains – c’est plus important encore pour notre pays.
Pourquoi ?
J’ai une intime conviction, une conviction profonde. C’est que probablement cette élection présidentielle qui arrive est la dernière chance, le dernier moment où des reconstructeurs peuvent, au fond, reconstruire le pays. Sans cela, on voit bien ce qui se passe avec la montée des populismes, en Europe, en France, j’ai peur pour mon pays. Et je n’ai pas envie qu’il se perde. J’ai envie au contraire qu’il retrouve cet élan vital qui l’a caractérisé si longtemps.
On a besoin d’une France forte. On a besoin d’une France forte en Europe, on a besoin d’une France forte dans le monde. C’est pourquoi, s’il y a bien un moment où c’est essentiel de participer au vote, c’est là, lors des primaires qui vont venir les 20 et 27 novembre. S’il y a bien un moment important pour exprimer son vote, pour exprimer un choix, – tout le monde connaît, je pense, le choix que nous exprimons François Bayrou et moi-même – c’est celui des primaires qui arrivent.
C’est un moment crucial pour choisir le prochain Président de la République française, celui qui sera en capacité de rassembler pour redresser le pays, pour le faire renouer avec un idéal, pour lui redonner cet élan vital dont on a tant besoin.
Qui ne voit pas les problèmes autour de nous, en France ? Problèmes sociaux, problèmes économiques, problèmes à l’école, problèmes dans la société française, problèmes de délitement, de décomposition en quelque sorte. Qui ne voit pas les problèmes en Europe ? L’Europe qui se délite aussi, on l’a vu encore récemment avec le Brexit. Qui ne voit les problèmes dans le monde, à nos frontières ? En Ukraine, en Syrie, dans le Sahel, en Lybie, avec des regards tournés vers l’Afrique.
On a besoin d’un moment de démocratie, et un moment de démocratie forte, c’est un moment où tous les citoyens se mobilisent pour aller voter.
Et comment convaincre les plus jeunes, qui sont parfois très éloignés de la vie politique et partisane, que c’est important pour eux en particulier ?
D’abord je crois qu’il ne faut pas confondre vie politique et partisane. Moi je suis une militante, une militante du centre, j’aime ce courant de pensée, je trouve que la France a besoin que ce courant de pensée s’affirme et se réaffirme, c’est très important, parce qu’on porte des valeurs, une éthique, une façon de penser les choses qui est différente de celle des partis traditionnels. Pour nous la fin ne justifiera jamais tous les moyens. Ca, je crois que c’est extrêmement précieux.
Mais la question de la démocratie, elle est au-delà des affaires partisanes. C’est une affaire de citoyenneté au sens large du terme. C’est une affaire d’intérêt général. On a besoin d’aller décider, on a besoin de peser sur le monde qui va se dessiner demain. Comment pourrait-on imaginer de participer à ce monde, sans effectuer ce devoir de citoyen ? On a des défis majeurs qui nous attendent dans le monde. Que ce soit le défi français dont je parlais – notre école, les questions sociales ou économiques –, que ce soit le défi immense de la migration des réfugiés, que ce soit le défi climatique. Ce sont des défis pour la planète, on a besoin que les jeunes se saisissent de leur destin et de leur avenir, et qu’ils le dessinent. Alors oui, plus que jamais, il faut que les jeunes viennent participer nombreux.
Cette interview et plusieurs autres sont à retrouver sur le site internet de la Revue Civique.