Tunisie/Libye : "Il sera de notre devoir d'être vigilants sur les questions des Droits de l'Homme"

"L'Europe et la France ont soutenu les révolutions arabes dans l'espoir que puissent naître dans ces pays des démocraties respectant pleinement les droits de l'homme", a rappelé Yann Wehrling. 

Réagissant à l'instauration de la charia en Libye et à la victoire du parti islamique Ennadha en Tunisie, le porte-parole du MoDem a pointé les risques d'une remise en cause "des valeurs démocratiques et des droits de l'homme" dans ces pays. 

"Dans les semaines et les mois qui viennent, il sera du devoir de l'Europe et de la France de tout faire, notamment dans le cadre des partenariats qui sont envisagés, pour inviter les Etats concernés, Tunisie et Libye mais aussi l'Egypte, à respecter pleinement les slogans entendus pendant les révolutions arabes qui aspiraient à la liberté, la démocratie et aux droits de l'homme", a estimé Yann Wehrling. 

"Il sera de notre devoir d'être vigilants sur ces questions-là", a-t-il insisté en évoquant notamment la question du "droit des femmes" après les déclarations du président du Conseil national de transition (CNT) sur le retour de la polygamie en Libye. 

"La première démarche, c'est d'affirmer notre inquiétude, nos préoccupations. Ensuite, si on n'en est pas encore à envisager de négocier notre participation à la reconstruction contre des garanties de démocratie et de droits de l'homme, je ne crois pas qu'il faille totalement évacuer cet outil", a-t-il fait valoir. 

"Nous avions entendu des responsables apporter beaucoup de garanties aux Occidentaux et aux Européens sur le fait qu'ils respecteraient les droits de l'homme. Aujourd'hui, en Libye, les messages semblent peu différents et l'on peut rappeler que nous n'avions pas entendu cette musique-là quand nous étions en opération militaire pour les aider", a-t-il conclu.