2022, année démocratique majeure
Patrick Mignola, député de Savoie et Président du groupe MoDem et Démocrates Apparentés à l’Assemblée nationale, évoque les grands enjeux démocratiques de l’année qui s’ouvre.
2022 sera un moment de démocratie au cours duquel les citoyens vont se prononcer et faire savoir la direction qui doit être prise. Élire le Président de la République et les parlementaires qui représentent le peuple sont des moments cruciaux dans la vie de la nation.
Nous le constatons élections après élections : il y a une défiance notable vis-à-vis de l’action publique et des élus politiques. Des interrogations qui naissent des divers moments que nous traversons et qui demeurent.
Peut-être que les premiers responsables sont les politiques et que globalement, il y a quelque chose de notre démocratie qui nous met en malaise
De nombreuses réformes ont été menées durant le quinquennat, tant au plan économique, de la justice, de l’hôpital, de l’Europe, de la sécurité. Les débats sont toujours intenses dans notre pays. Le dialogue existe, le Parlement joue son rôle.
Si les gens ne vont pas voter, si vous n'allez pas voter, c'est parce que vous avez le sentiment de ne plus avoir confiance dans la politique, dans l'efficacité de l'action publique.
Des événements majeurs ont marqué les récentes années : le moment des gilets jaunes et la crise sanitaire en sont les exemples. Dans une volonté de dialogue et de rapprochement entre l'État et les citoyens, les débats menés par le Président de la République au cours du Grand débat national de 2019 ont permis de mettre en exergue de nombreuses aspirations de la société et d’y apporter des réponses concrètes.
Alors, bien sûr, il faut apporter des réponses, apporter des réponses sur le fond, sur le projet. Il faut que les politiques soient à l'écoute et en même temps aient cette vision, qui nous disent ce que nous allons devenir ensemble.
Des réponses qui, naturellement, demandent d'aller plus loin. La confiance en la démocratie et en ses représentants est à ce prix : dans la sincérité et l’engagement.
Fidèle à son ADN démocratique, réformateur et à ses prises de positions historiques, le MoDem porte une grande importance au rôle des parlementaires et à la vie démocratique. C’est le prix pour garantir le bon fonctionnement de nos institutions et pour montrer à tous les Français que la démocratie respire.
Comment on peut recréer une espérance collective dans cette société toujours trop individualiste ?
Patrick Mignola énumère les orientations suivantes :
Le vote par correspondance est une perspective démocratique qui doit faire la preuve d’un réel consensus national. L’abstention ne sera pas effacée mais au moins, pourrons-nous inciter un plus grand nombre de nos concitoyens à voter et à se saisir des enjeux.
Atteindre la parité dans les communes de moins de 1.000 habitants parce qu’il est urgent que jusque dans les plus petits villages de France, les femmes soient représentées et puissent s’engager.
L’instauration de la proportionnelle est un impératif démocratique qui doit permettre une meilleure représentation des partis politiques, des électeurs et, empiriquement, de l’atmosphère politique du pays. Une mesure juste qui instaurera plus de confiance envers les parlementaires.
On a besoin de savoir qui fait quoi, qui est responsable de quoi ? Parce que la politique, c'est d'abord une responsabilité, une capacité à rendre compte.
La politique implique une grande responsabilité, tant pour les élus que pour les électeurs qui doivent faire des choix qui vont impacter la vie du pays. A cela, il faut ajouter un fonctionnement plus limpide et des mesures inédites qui permettront de retisser durablement la relation de confiance dans notre démocratie.