Carnet d'Ukraine : Le "procès" du "Azov" capturé en Russie est un "crime de guerre"
Nataliia Pylypenko, réfugiée ukrainienne, a trouvé l'asile à Paris avec ses deux petits enfants grâce à une très généreuse famille française. Depuis leur arrivée en France, le 15 mars 2022, Nataliia, professeur de langues étrangères, écrit tous les jours sur les évènements tragiques qui se déroulent dans son pays où son mari est resté.
Alarme tout le monde ! Sauvez les prisoniers d’azov !
Les défensseurs d’AZOV à Marioupol sont les prisonniers de guerre depuis plus d’un an, ils ont été capturés par les Russes en mai 2022 et ils ont enduré des tortures et la famine pendant toute cette année et maintenant ils sont jugés par les Russes juste parce qu’il défendaient leur vie, leur ville, leur Patrie, leur AZOV.
Arrêtez les Russes ! Libérez les gens innocents !
Les destins des gens sont sellés… Il faut crier !
En Russie, le jugement - le "procès de 22 militaires d'"Azov" a commencé: ils sont accusés de terrorisme. Ceci est rapporté par les médias propagandistes russes.
Parmi les accusés, huit femmes. Tous, si l'on en croit les déclarations des Russes, ont été capturés en mai 2022 alors qu'ils tentaient de passer le poste de contrôle aux abords de la ville.
Le juge a fixé la prochaine audience du tribunal au 28 juin. Les soldats ukrainiens capturés risquent de 15 ans de prison ou prison à vie. Tous sont accusés de participer à des organisations « terroristes » et de prendre le pouvoir.
En outre parmi les accusés il y a beaucoup d’ex-militaires. Et la détention de civils est une violation flagrante de la Convention de Genève : nombreux ont été détenus à la maison ou sur lespostes de contrôle.
Parmi les accusés, il y a 8 femmes. Elles travaillaient comme cuisinières dans le soutien arrière lors du déploiement de la brigade à l’usine AZOVSTAL’ à Marioupol.
Le procès qui se déroule dans la ville russe de Rostov-sur-le-Don pour les soldats capturés du bataillon AZOV est un crime de guerre, a déclaré la militante des droits de l'homme, directrice du Centre pour les libertés civiles et lauréate du prix Nobel de la paix Oleksandra Matviychuk sur Radio Liberty. Le défenseur des droits humains affirme que la Russie viole le droit international humanitaire.
"Les militaires sont des prisonniers de guerre et ont, de fait, le privilège d'un combattantet, conformément au droit international humanitaire, il est interdit de juger des militaires pour le fait qu'ils ont pris part aux hostilités.
Quand nous verrons ce dont ils sont accusés, nous comprendrons qu'ils sont jugés pour cela même. Ils sont jugés pour le fait qu'ils ont défendu l'Ukraine, défendu le peuple et défendu notre choix démocratique", a déclaré Matviychuk sur les ondes de l'émission Svoboda.Ranok.
Elle explique : "Les soldats de la Garde Nationale d'Ukraine sont accusés de participation à une organisation terroriste et de tentative de prise de pouvoir, ce qui n'est pas vrai. En outre, la partie russe détient également illégalement des civils."
"Ils sont accusés de participer à une organisation terroriste. C'est probablement ainsi que la Russie voit la Garde Nationale Ukrainienne et toutes les Forces Armées Ukrainiennes. Et aussi (incriminé – réd.), participation à une tentative de prise de pouvoir, et cela est compréhensible car la Russie considère les territoires ukrainiens occupés comme un territoire russe. Lorsque nous parlons de civils, la Russie n'avait aucun droit de les détenir. Il y a très peu de motifs pour détenir des civils, et certainement plus qu'assez de temps pour déterminer à quel point ils sont dangereux. C'est un crime de guerre évident", explique le militant des droits de l'homme.
La veille, le Centre pour les libertés civiles a officiellement fait appel au Comité international de la Croix-Rouge, mais il n'a pas encore reçu de réponse et il n'y a pas eu de réaction officielle. Oleksandra Matviychuk estime que le droit international ne fonctionne pas du côté russe.
"Il y a la loi, mais il y a les réalités de la vie. Dans nos réalités, la loi ne fonctionne pas. Concernant le droit, les prisonniers de guerre peuvent être échangés, et là, il est évident qu'après avoir reçu la sentence, une "fenêtre d'opportunité" s'ouvrira pour intensifier les négociations pour ces gens, que l'on voit : épuisés et torturés. Et les civils ne doivent pas du tout être échangés, ils doivent être libérés immédiatement sans aucune condition ni délai. Nous sommes dans une situation où la Russie crache sur le droit international et sur toutes les décisions des organisations internationales », explique le juriste.
« C'est le camp de concentration - 21e siècle.
camp de concentration ! Aux yeux de ce monde silencieux !
Jugement sur nos citoyens d'Azov. Leur faute est qu'ils ont défendu leur Patrie et qu'ils sont Ukrainiens. Les Héros indomptables, mais torturés.
Vous ne devez pas rester silencieux ! »
English version :
Alarm Everyone! Save The Prisoners Of Azo!
The AZOV defenders in Mariupol have been prisoners of war for over a year, they were captured by Russians in may 2022 and they have endured tortures and starvation throughout this year and now they are on trial by the inhuman Russians, just because they defended their life, their city, their homeland, their AZOV.
Stop The Russians! Free Innocent People!
People's Fates Are Decided...You Have To Shout About It!
In Russia, the judgment - the "trial of 22 servicemen from "Azov" has begun: they are accused of terrorism. This is reported by Russian propagandist media.
During the first court hearing, a representative of the Russian prosecutor's office said that two of the "suspects" had already been exchanged, so the case would be considered in relation to 22 captured Ukrainians, and not 24, as planned.
Among the defenders there are eight women who worked in the service combat support (in the kitchen) during the brigade's deployment to the Azov plant.
All of them, according to the statements of the Russians, were captured in May 2022 as they tried to pass the checkpoint on the outskirts of the city.
The judge set the next court hearing for June 28. Captured Ukrainian soldiers risk to have 15 years in prison or the whole life. In Russia AZOV prisoners are judged. All are accused of participating in “terrorist” organizations and of power seizing.
Also, among the defenders there are many ex-soldiers. And the detention of civilians - is a flagrant violation of the Geneva Convention: many of them have been detained at home or at checkpoints.
Among the accused there are 8 women. They worked as cooks in the rear support during the deployment of the brigade to the AZOVSTAL factory in Mariupol.
The trial taking place in the Russian city of Rostov-on-Don for captured soldiers of the AZOV battalion is a war crime, says human rights activist, the director of the Center for Civil Liberties and the laureate of Nobel Peace Prize winner Oleksandra Matviychuk on Radio Liberty. The human rights defender claims that Russia violates international humanitarian law.
"Servicemen are prisoners of war and have, in fact, the privilege of a combatant and, in accordance with international humanitarian law, it is forbidden to judge servicemen for the fact that they took part in hostilities. When we see what they are accused of, we will understand that they are judged for this thing. They are judged for the fact that they defended Ukraine, defended the people and defended our democratic choice," Matviychuk said on the airwaves of the Svoboda. Ranok broadcast.
She explains: "The soldiers of the National Guard of Ukraine are accused of participating in a terrorist organization and attempting to seize power, which is not true. In addition, the Russian side also illegally detains civilians."
"They are accused of participating in a terrorist organization. This is probably how Russia sees the Ukrainian National Guard and all the Ukrainian Armed Forces. And also, participation in an attempt to seize power, and that is understandable because Russia considers the occupied Ukrainian territories as Russian territory.
When we talk about civilians, Russia had no right to detain them. There are very few grounds for detaining civilians, and certainly more than enough time to determine how dangerous they are. This is a clear war crime," says the human rights activist.
The day before, the Center for Civil Liberties officially appealed to the International Committee of the Red Cross, but it has not yet received a response and there has been no official reaction. Oleksandra Matviychuk believes that international law does not work on the russian side.
"There is the law, but there are the realities of life. In our realities, the law does not work. Regarding the law, prisoners of war can be exchanged, and there it is obvious that after receiving the sentence, a "window of opportunity" will open to intensify negotiations for these people, who we see: exhausted and tortured. And the civilians must not be exchanged at all, they must be released immediately without any conditions We are in a situation where Russia sneezes on international law and on all the decisions of international organizations,” explains the lawyer.
“This is the concentration camp - 21st Century.
Concentration camp! In the eyes of this silent world!
Judgment on our citizens of Azov. Their fault is that they defended their Fatherland and they are Ukrainians. The indomitable but tortured Heroes.
You must not remain silent! »