Erwan Balanant : "L'égalité filles-garçons est aussi un des sujets sur les questions de harcèlement."
Un an après l’adoption de la loi portée par Erwan Balanant contre le harcèlement scolaire, notre Député du Finistère et Secrétaire Général adjoint du MoDem présente une fresque interactive exposée en plein coeur de l'Assemblée nationale et réalisée par des jeunes du Poitou valorisant l’égalité entre les filles et les garçons.
Une fresque pour l'égalité à l'Assemblée nationale
En France, entre 800 000 et 1 million d’enfants seraient victimes chaque année d’une forme de harcèlement lors de leur scolarité.
Pour faire face à ce fléau, notre Député a fait adopter il y a 1 an une loi permettant entre autres la prévention du harcèlement dans les établissements scolaires ainsi que la création d’un délit pénal afin de mieux punir ce type de comportement.
L’égalité entre les genres et le harcèlement scolaire sont intimement liés : dans son rapport sur le sujet qui a servi de socle à sa loi, notre Député constate quand dans le cas de cyberharcèlement, les filles en sont plus souvent victimes que les garçons.
Agir ainsi sur ces deux volets devient primordial pour continuer de protéger nos enfants et leur permettre un environnement sain et sécurisant tout au long de leur développement scolaire.
Erwan Balanant nous présente cette fresque, intitulée « Egalité filles-garçons, on y est fresque ! » qui a été réalisée par des jeunes collégiens, lycéens, apprentis et étudiants rassemblés grâce à l’association « Faiseurs de lien ». Elle a pour but la sensibilisation des jeunes à l’égalité entre les genres grâce à du contenu interactif présentant des œuvres très diverses, et qui circule au sein des établissements scolaires.
Je trouve cette fresque extraordinaire« C’est une fresque pleine de témoignage, pleine d’empathie qui permet de délivrer un message.
Plus généralement, le Député du Finistère continue son engagement en faveur de la protection des enfants et affirme : « Il faut que la société prenne conscience de ce sujet du harcèlement scolaire encore trop souvent considéré comme quelque de ne pas très grave. Chaque situation de harcèlement scolaire peut conduire à des drames comme le suicide, la déscolarisation, la perte de confiance ».
Plus récemment concernant la protection des enfants, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité une loi permettant de prévenir la surexposition des enfants aux écrans.
Erwan Balanant : "La prise de conscience doit continuer"
C'est une fresque qui a été réalisée par des lycées et des collèges de la région du Poitou, à côté de Poitiers. Ce n'est pas une fresque qui vient directement de mon territoire, mais j'ai trouvé le projet très intéressant. C'est une fresque qui est une fresque en réalité augmentée et qui parle de l'égalité filles garçons et qui délivre un certain nombre de messages très intéressants sur l'égalité garçons.
Alors je la trouve extraordinaire parce qu'elle a été faite par des jeunes qui apportent leur témoignage et en plus, elle est en réalité augmentée. C'est à dire qu'avec un téléphone, vous la scannez et vous allez avoir des témoignages qui apparaissent sur les photos. Je trouve ça plutôt sympa parce que c'est j'allais dire un truc, mais c'est une fresque qui est pleine de témoignages, pleine d'empathie entre des enfants qui parlent de l'égalité femmes hommes et en même temps, c'est un objet technologique que je trouve intéressant pour permettre de délivrer un certain nombre de messages sur cette question d'égalité filles garçons.
Et puis on a voulu la voir cette semaine pour l'anniversaire de la loi sur le harcèlement scolaire qui a un an maintenant. Pourquoi parler de filles garçons autour de cette loi ? Parce que c'est aussi un des sujets sur les questions de harcèlement. C'est parfois des sujets de genre, parfois des sujets de différences. Et cette phrase qui explique plein de choses intéressantes sur cette question.
Donc voilà pourquoi on a voulu l'avoir ici. Et puis, eh bien, on est en plein cœur de l'assemblée nationale, en plein cœur de la représentation nationale. Tout à l'heure, comme tous les débats, à chaque début de séance, la présidente de l'assemblée est passée devant et je trouvais le symbole intéressant de l'avoir ici, tout près de la statue d'Olympe de Gouges, pour parler de l'égalité femmes hommes et d'égalité filles garçons.
Alors aujourd'hui, par la loi que l'on a fait voter il y a un an maintenant, on a normalement une obligation dans chacun des établissements scolaires de toute la France, quel que soit le type d'établissement, d'avoir des plans de prévention des plans de lutte contre le harcèlement scolaire. Alors, ça se met en place dans l'éducation nationale avec le programme phare.
Pour le reste des établissements, ils ont le choix de mettre en place le dispositif qu'ils souhaitent. Mais en tout cas, maintenant, il est obligatoire d'avoir dans chaque collège, dans chaque lycée, dans chaque école, dans chaque université, même un plan de prévention contre le harcèlement scolaire et universitaire. Ça, c'est une des avancées de ce texte. L'autre avancée, c'est l'accompagnement des victimes et aussi des auteurs.
On parle souvent des victimes, mais il faut aussi accompagner les auteurs. Et puis, le troisième volet du texte, c'est le volet protection, avec la définition d'un délit pénal de harcèlement scolaire. Les étapes, c'est qu'aujourd'hui, à mon sens, on a aujourd'hui tous les outils législatifs pour mener le combat. Maintenant, il faut que la société prenne conscience du sujet. Trop encore.
Trop souvent, le harcèlement scolaire est considéré comme des chamailleries entre enfants contre des choses qui ne sont que comme comme quelque chose qui n'est pas très grave, alors que c'est très grave. Et chaque situation de harcèlement scolaire peut conduire à des drames. Les drames, parfois, on les connaît et le suicide de certains enfants. Mais ça peut aussi être la déscolarisation, les difficultés scolaires, la perte de confiance de l'élève.
Et quand un élève perd confiance en ses camarades, il perd confiance en l'institution scolaire. Quelque part, il perd confiance aussi en la société. Et on ne peut pas tolérer ça. Donc les prochaines étapes, c'est cette prise de conscience nécessaire qui doit continuer. Et puis les moyens, les moyens supplémentaires qui doivent être mis dans chaque établissement pour parler du sujet, pour mener ces politiques de prévention, ces politiques de lutte et ces politiques d'accompagnement.
Il y a un grand sujet qui doit que l'on doit continuer à travailler. Et aujourd'hui, il y a un texte sur ces questions. Là aussi, c'est l'accompagnement des mineurs sur le sujet des écrans, leur l'exposition aux écrans, l'exposition dans les réseaux sociaux, les bonnes pratiques des réseaux sociaux. Et puis, j'insiste aussi là dessus le rôle des parents, les parents qui doivent accompagner leur enfant, accompagner leur enfant dans la protection, faire attention à ce qu'ils regardent, mais aussi accompagner les enfants dans ce qu'ils disent.
Et les enfants ? Parfois, ils sont victimes de harcèlement scolaire, mais parfois ils sont aussi harceleurs et les parents ont une responsabilité de faire très attention à ce que disent les enfants. Et donc c'est tout ça qu'il faut continuer à faire et c'est un combat qui est important parce qu'une société où on commence sa vie sociale dans un milieu hostile via le harcèlement, c'est une société qui n'est pas une société où on va avancer sereinement et je pense que ça peut conduire à des dégâts sur le long terme.
Donc il faut continuer cette lutte contre le harcèlement scolaire d'arrache pied et d'une manière plus générale, il faut qu'on ait une école où chaque élève, chaque professeur, chaque membre de la communauté éducative se sente bien, se centre dans un milieu apaisé, dans un milieu où règnent l'empathie, la sympathie, la bonne camaraderie entre tous les acteurs. Et j'espère qu'on va continuer sur j'espère.
Je suis sûr qu'on va continuer ce combat et j'espère que ce texte, qui a maintenant un an, y contribuera.