L'école pour tous : quelles avancées ces dernières années ? 

handicap

Dans la continuité de l'exposition de nos idées et engagements politiques, découvrez notre article traitant des enjeux de la scolarisation des enfants en situation de handicap, ainsi que les avancées consenties depuis 7 ans. 

Le droit à l'éducation : une priorité essentielle

L'accès à l'éducation est avant tout une question de droits fondamentaux. L'école joue un rôle crucial en tant que premier lieu de socialisation et d'apprentissage. Pour les enfants en situation de handicap, leur intégration dans le système éducatif ordinaire garantit ce droit à une éducation inclusive. Depuis 7 ans, nous avons fait de l'école inclusive une priorité, notamment avec la création en 2019 du "service public de l’école inclusive". Ce dispositif vise à renforcer l'accueil des élèves en situation de handicap, notamment en augmentant le nombre de professionnels spécialisés. Par exemple, en 2022, Geneviève Darrieussecq, alors ministre déléguée chargée des personnes handicapées, avait annoncé le recrutement de 4000 Aesh (Accompagnants d’élèves en situation de handicap).

La diversité et la socialisation

L'inclusion scolaire joue également un rôle clé dans la socialisation des élèves et la sensibilisation à la différence. Elle permet de créer les conditions d’un vivre-ensemble entre enfants en situation de handicap et leurs camarades. C'est une approche profondément humaniste, où l'égalité des chances est au cœur des préoccupations. Toutefois, nous sommes conscients des risques réels de stigmatisations des enfants handicapés, qui subissent pour une partie un harcèlement scolaire intolérable. C’est pourquoi le Mouvement Démocrate est fier de compter sur des députés comme Erwan Balanant, instigateur de la loi définissant le harcèlement scolaire comme délit pénal. 

Les défis liés à l’accompagnement

Néanmoins, l'intégration des enfants handicapés à l'école pose des difficultés pratiques. Le manque d’attractivité des métiers spécialisés dans ce domaine, des diagnostics tardifs ou encore le manque d’accessibilité dans les structures scolaires sont autant d'obstacles à une inclusion véritablement réussie. Bien que la loi de 2005 oblige les écoles à accueillir ces élèves, l'absence de moyens suffisants peut conduire à des échecs scolaires ou à des situations de détresse pour les enfants concernés. Si en 2022 notre vice-présidente Geneviève Darrieussecq a facilité la scolarisation de milliers d’enfants handicapés, par la création de plus de 300 Unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis), les efforts doivent encore s’intensifier.

La prise en charge des besoins spécifiques

Un autre débat majeur concerne l'équilibre entre inclusion et prise en compte des besoins spécifiques des enfants. Certains nécessitent des soins et un encadrement médical extrêmement spécifique pour être en milieu scolaire ordinaire. Les enfants souffrant du trouble du spectre de l’autisme (TSA) appellent à un accompagnement rigoureux pour rendre leur scolarité la plus enrichissante et épanouissante possible. Lorsqu’elle était ministre en charge des personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq a facilité la création de nouvelles unités d’enseignement en maternelle et en primaire. 84 ont vu le jour en 2022. Ces structures, installées au sein de l’école, permettent de personnaliser au maximum le parcours scolaire des élèves handicapés, tout comme les Dispositifs d’autorégulation à l’école (DAR) qui offre une alternance entre la classe commune à tous les élèves et des temps dédiés aux élèves avec trouble du spectre de l’autisme, pour leur apprendre à mieux gérer leurs émotions et à contrôler leur attention. La même année, en 2022, ce sont 15 nouveaux DAR déployés en France.

Conclusion

Depuis 2017, des progrès indéniables ont été réalisés pour rendre l'école plus inclusive, notamment grâce aux investissements en personnel et à l'adaptation des classes. Cependant, la réalité sur le terrain reste encore en deçà des attentes. Les enseignants sont souvent désarmés face aux défis de l'inclusion, et les familles doivent souvent se mobiliser pour obtenir les aides nécessaires. De plus, pour les enfants nécessitant une prise en charge médicale plus poussée, l’inclusion dans une classe ordinaire peut se révéler insuffisante.

Faut-il alors remettre en question l’école inclusive ? 

Plutôt que de l’abandonner comme certains partis d’extrême droite le proposent, il est nécessaire de repenser son organisation en trouvant un juste équilibre entre inclusion et structures spécialisées. Un des enjeux majeurs des prochaines années sera de renforcer les synergies entre le système scolaire ordinaire et les établissements médico-sociaux, afin de mieux prendre en compte la diversité des handicaps. Il est essentiel de développer des passerelles adaptées, permettant une inclusion progressive en fonction des capacités de chaque enfant, tout en veillant à leur bien-être.

L’école inclusive incarne un projet de société fondé sur des valeurs d’égalité et d’humanisme. Cependant, elle doit être pensée de manière à préserver la santé et le développement des enfants en situation de handicap. Le défi est de concilier cet idéal avec la réalité des besoins spécifiques, en adaptant les structures et les moyens.

À partager : 

👉 Notre format "Engagement Démocrate" qui met en lumière chaque semaine nos propositions consacrées à un sujet. Cette semaine, l'école pour tous ! (cliquez ici)

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