Sarah El Haïry : "L'École doit être protégée de tout prosélytisme religieux ou idéologique !"
Sarah El Haïry, Secrétaire d'État à la Jeunesse et au Service National Universel, était l'invitée de BFM Story ce jeudi 13 octobre. Revoir son entretien.
Notre Vice-Présidente était interrogée sur les atteintes à la laïcité et son importance dans le milieu scolaire.
Laïcité : "La réponse est très claire : Fermeté"
Pour être extrêmement claire, l'école, le collège, le lycée, c'est un sanctuaire, c'est-à-dire qu'on ne doit pas deviner la confession du jeune.
C'est un lieu qui est protégé de tout prosélytisme religieux, politique ou idéologique. Une tenue, un signe religieux classique, une croix, un voile, ou une kippa, c'est assez évident, on sait que c'est un signe religieux, on est tous d'accord donc c'est interdit et il n'y a plus de tentative en tant que telle pour aller tester l'institution scolaire et donc la laïcité.
Par contre, quand on porte une tenue qui n'est pas au premier abord un signe religieux, une abaya ou un qamis, mais qu'en réalité c'est un signe religieux par destination, c'est-à-dire que ça a vocation à montrer une appartenance.
La réponse du Ministre Pap Ndiaye, mais qui est également le fruit du vademecum de la laïcité qui a été portée par le Conseil des sages de la laïcité, est très claire : Fermeté.
C'est-à-dire que non quand un habit est par destination un signe religieux alors il est interdit et il n'a rien à faire au sein de l'établissement scolaire.
Séparatisme : "La laïcité, c'est un essentiel !"
C'est une offensive politique d'un islam politique. Cette offensive est le fruit d'une idéologie qui est conquérante et qui essaye de tester nos institutions et l'institution première, c'est l'École Républicaine. Si aujourd'hui on est en capacité de poser un diagnostic, c'est parce qu'on a formé plus de 1200 formateurs qui portent le soutien aux chefs d'établissements, 120 000 enseignants et l'année prochaine ce sera plus de 300 000 qui seront formés.
La laïcité, c'est un essentiel et donc c'est un combat de tous les jours.
J'étais au Ministère de l'Éducation nationale auprès de Jean-Michel Blanquer quand on a vécu la décapitation de Samuel Paty. C'était un acte terroriste qui avait vocation à bousculer notre institution. Deux ans après l'institution est un peu plus forte, par contre ce qui est certain, c'est que les offensives idéologiques sont toujours là.
Le point essentiel, c'est que le soutien aux enseignants est ferme et réel. Le soutien fonctionnel, ça n'a l'air de rien de le dire, mais c'est ce qui s'est passé dans plusieurs cas : c'est un chef d'établissement qui part à la gendarmerie, qui dépose plainte, et les forces de l'ordre doivent protéger l'enseignant si besoin. Mais il ne faut pas frémir, s'il y a un endroit qui doit rester solide, c'est évidemment l'École.