"Se soucier de la santé mentale est un devoir essentiel pour notre société" : rapport du Haut-commissariat au Plan

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Le Haut-commissariat au Plan, dirigé par François Bayrou notre président, a publié le 19 juillet dernier son 17ème rapport stratégique consacré à la santé mentale. Il définit les enjeux liés à cette question sociétale et propose ainsi une série de mesures visant à accompagner patients et profesionnels dans une meilleure prise en charge de cette problématique. 

Retrouvez notre article qui s'attèle à résumer l'essentiel du rapport. 

Se soucier de la santé mentale est un devoir essentiel pour notre société. Les vulnérabilités, les atteintes à notre bien-être psychique se multiplient dans des temps de plus en plus incertains et anxiogènes. Dans une perspective humaniste, le Haut-Commissariat au Plan s'est penché sur cette question trop souvent occultée. Car la santé mentale nous concerne tous. La pandémie du Covid-19 a révélé l'ampleur des angoisses latentes au sein de la société, et ses répercussions se font encore sentir. Les chiffres sont édifiants : 1 Français sur 3 souffre d'un trouble psychique à un moment de son existence ; 2 millions de Français sont pris en charge en psychiatrie chaque année. Et pas moins de 25% de la population consomme des anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères ou autres psychotropes. Si les adolescents et les personnes âgées, isolés, sont potentiellement les plus à risque, aucune tranche d'âge n'est épargnée. Le suicide est ainsi la première cause de décès maternels entre la conception et la première année après l'accouchement. Le coût pour notre système de santé est astronomique : avec 25 milliards d'euros, la santé mentale constitue le premier poste de dépenses pour l'Assurance maladie.

Comment mieux déceler et mieux accompagner ces fragilités mentales ? Le Haut-Commissariat a organisé trois Conseils nationaux de la Refondation territoriaux, pour affiner les observations et proposer des préconisations adaptées aux singularités locales. L'approche ne pouvait pas relever uniquement du regard médical : le choix d'une approche intégrée, considérant les déterminants sociaux, économiques, culturels, vise à une compréhension plus complète de phénomènes complexes.

Développer une politique de prévention est impératif. Souvent, lorsque les troubles se déclarent, il est déjà presque trop tard pour soigner efficacement. Plusieurs études montrent que c'est principalement à l'adolescence qu'apparaissent les troubles schizophréniques et bipolaires. Près de 75 % des affections psychiatriques se déclareraient avant 25 ans. Faire de la santé mentale une Grande Cause Nationale 2025 contribuerait à mieux repérer les symptômes et à agir en amont.

Il faut également améliorer la formation de l'ensemble des acteurs de la santé mentale. Offrir un tronc commun de psychiatrie plus approfondi à tous les étudiants en médecine s'impose. Renforcer la formation des généralistes sur les questions de santé mentale serait nécessaire. Mais ce sont aussi les psychiatres qu'il faut former de manière plus diversifiée : en plus des neurosciences, il faudrait les former à la dimension sociale des troubles psychiques.

Pour mieux prévenir, il faut pouvoir pratiquer l'intervention précoce. Un repérage des troubles lors des 1000 premiers jours de l'enfant serait souhaitable, ainsi que des dépistages obligatoires à 3 ans et à 6 ans.

C'est l'ensemble du parcours de soin qui doit être mieux coordonné. Une meilleure coopération entre les différents acteurs est requise. Les médecins généralistes doivent pouvoir orienter, en confiance, les patients vers des professionnels de santé ou des centres d'accueil. Les psychologues devraient, ainsi, être reconnus comme des professionnels de santé.

A l'échelle nationale, la création d'un délégué interministériel à la santé mentale donnerait à cette Grande cause plus de visibilité et de pouvoir d'action. Les outils existants doivent être conservés, mais mis en place de manière plus fluide par les Agence Régionales de Santé. Pour remédier à des pathologies souvent mortifères, toutes les démarches innovantes, fondées sur l'écoute et la compréhension sont à privilégier. Comme le développement des dispositifs de soins partagés en psychiatrie, ou toutes les initiatives permettant "d'aller vers", à l'image des équipes mobiles en psychiatrie.

L'intégralité du rapport est disponible ici.

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