Alice Le Moal : la détermination à servir les autres
Secrétaire générale adjointe du Mouvement démocrate et conseillère municipale de Clichy, Alice Le Moal nous livre les raisons de son engagement.
Ce qui me passionne, ce sont les gens. La vie des gens, ça importe.
Pour Alice Le Moal, une vie réussie, une vie pleine, doit être tournée vers les autres.
Deuxième d’une famille de cinq enfants, née à Paimpol, elle grandit dans le Gâtinais, dans une ville moyenne, semi-rurale, près de Montargis. A cette époque, elle n’a pas d’idée précise sur l’avenir. Le scoutisme représente alors un pilier structurant : l’ouverture aux autres, le service, l’esprit d’équipe, et la foi. Le goût des autres, des plus fragiles, ses parents le lui ont transmis naturellement : une mère infirmière et un père, directeur d’une maison de retraite et aujourd’hui directeur d’un foyer de l’Arche.
La figure de Jean Vanier, l’officier de marine qui a créé ces communautés de l’Arche, pour les personnes handicapées et sans handicap, était souvent citée en exemple dans la famille.
Après son service civique, Alice Le Moal a connu une période de précarité, qui l’a marquée. « J’ai éprouvé ce que c’était de vivre avec moins de 500 euros par mois ». Faire l’expérience de l’incertitude a développé chez elle l’empathie, la sollicitude.
Un stage dans une ONG en Haïti, au moment du séisme de 2010, a débouché sur un premier CDI, au Secours Catholique. Alice Le Moal s’installe alors dans les Hauts-de-seine et prend sa carte au MoDem en 2012. Elle a attendu d’avoir un CDI pour concrétiser son engagement.
« Cela a été très structurant », la phrase revient souvent : pour évoquer le scoutisme, l’animation de réseaux de solidarité au Secours Catholique, puis ses mandats locaux. Soucieuse de toutes les formes de précarité, elle a senti que la dimension de mise en œuvre de politiques publiques constitue un meilleur échelon pour agir. Conseillère municipale à Clichy en 2014, puis conseillère départementale en 2015, elle s’occupe en particulier des questions sociales et des inégalités hommes-femmes.
La politique, ce n’est pas une fin en soi, c’est un outil au service du bien commun.
En 2014, le fait d’accueillir un enfant handicapé l’a rendue encore plus attentive aux autres. « Le handicap est encore trop souvent un sujet tabou, ça fait partie de la vie. Et la vie, ce n’est pas que la politique ». Elle a participé à la première Nuit du handicap, une grande réussite : aujourd’hui, l’événement a lieu dans 30 villes de France et permet de faire tomber bien des préjugés.
En 2017, un coup de fil de François Bayrou l’appelle au Bureau exécutif du Mouvement démocrate. En décembre 2018, elle est nommée Secrétaire générale adjointe. Concordance des temps, cela coïncide avec une deuxième grossesse. « Etre maman et engagée en politique, c’est compatible ».
« Au départ, j’étais plutôt timide. Mais je suis très déterminée. Quand je crois en quelque chose, je fais tout ce que je peux pour que cela advienne ». Etre à la fois humble et déterminé, ce sont des qualités nécessaires pour l’action publique. Pour ne pas oublier que la politique, ce ne sont pas seulement des enjeux de pouvoir, mais surtout un service rendu à la société.