Écrivons demain avec vous
Dimanche 6 février, les forces d'Ensemble citoyens ! se sont réunies en ateliers pour réfléchir collectivement aux grands enjeux de demain. Unité, hauteur de vue et propositions concrètes, pour préparer l'avenir, avec vous.
Atelier 1
Edouard Philippe l'a rappelé d'entrée de jeu, la place de la science dans le débat public est déterminante. Et pas uniquement pour la formation des élites, mais bien de la population dans son ensemble. Il en va de la qualité du débat public de la démocratie.
Or, aujourd'hui, l'enseignement scientifique est un des maillons faibles de notre système éducatif. Nous avons besoin d'une recherche scientifique qui assure les fondements de la puissance française. Olivier Dussopt a souligné que la science permet aussi de concrétiser la croyance dans l'émancipation. S’interroger sur la place qu’on laisse à la science dans notre propre droit est nécessaire. Réfléchir à un principe d’innovation, de la même façon qu’il y a un principe de protection serait utile. La physicienne Sylvie Retailleau a insisté sur l'importance d'attirer les jeunes vers les métiers scientifiques, qui permettent aussi d'aller vers l'entreprise. Les professeurs des écoles, trop souvent, n'ont pas suffisamment de connaissances scientifiques. Le physicien et philosophe Etienne Klein a montré l'importance de transmettre l'histoire des découvertes scientifiques, en adaptant le récit au niveau des élèves.
Vivifier l'enseignement scientifique constitue un vrai beau sujet d'action publique.
Atelier 2
Richard Ferrand a souligné l'importance de réfléchir sur le fonctionnement de l'Etat, en réinvestissant les territoires avec une géographie de l'Etat moins centralisée. Il s'agit d'être plus proche des réalités quotidiennes des Français, a affirmé Amélie de Montchalin. Laurent Hénard et Thomas Cazenave sont également revenus sur les questions de la démocratie locale, sur le rôle de la fonction publique territoriale, pour aller toujours au plus près de nos concitoyens et de leurs attentes.
Pendant ce quinquennat, ce sont pas moins de 2000 maisons France Services qui ont été créées, pour que chacun soit à moins de 30 minutes des services publics.
Atelier 3
François Bayrou a souligné à quel point les reconquêtes de la production, de l'identité et de la souveraineté française étaient liées. Nous avons le contrat social le plus généreux au monde, qui constitue notre identité. Mais il faut qu'il soit soutenable. Si nous ne ressaisissons pas notre capacité de produire, le contrat social ne sera pas soutenable. Si nous ne faisons pas de la France un pays de création et de production, notre contrat social va s’effondrer. C’est la même question, c’est la question de la vitalité du pays. Nous sommes un des rares pays qui, par nature, sait qu’il a un message universel. Frank Riester a souligné la nécessité de repenser nos chaînes de valeurs. L'amélioration de la compétitivité, des impôts de production, les impôts sur les sociétés, tout cela va dans le bon sens. La politique commerciale européenne doit être menée avec stratégie. Nous sommes en train de mettre fin à la naïveté, pour davantage de loyauté, d’équité. La géorgraphe Anaïs Voy-Gillis s'est posée la question de la reterritorialisation, dans un contexte géopolitique incertain. Créer des écosystèmes locaux serait nécessaire. L'industrie n'est qu'un pilier, elle doit s'inscrire dans une vision plus large des futurs désirables. Oui, a abondé François Bayrou, la production a tous les visages, on a aussi un sujet de production agricole. Le défi de l'Afrique représente également un impératif. L'écrivain Rachel Kahn a rappelé l'importance des coopérations intellectuelles, de la richesse de la langue, y compris pour réparer nos histoires.
Atelier 4
Stanislas Guérini a mis l'accent sur les conditions de bien-être au travail. Aujourd'hui, avec les expériences du confinement, du télétravail, nombre de citoyens désirent un travail qui a du sens. Barbara Pompili reconnaît que la transition écologique ne doit pas apparaître comme une contrainte, une épreuve : il faut un narratif, pour que les transformations lourdes, qui peuvent faire peur, semblent souhaitables. L'ancienne secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat a rappelé que, dans ces transformations, il ne faut surtout pas oublier les précaires. Le conseiller et professeur d'économie Marc Ferracci a montré qu'il y a trois solutions : soit on fait appel au marché, soit au contrat, soit à l'Etat. L’Etat a un rôle à jouer dans une meilleure structuration du dialogue social. Trouver des solutions au plus près des territoires, c'est ce à quoi les citoyens aspirent. Et, dans une société souvent marquée par l'individualisme, la crise a fait resurgir le besoin du collectif.