La dette, un serpent de mer

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Chaque semaine, dans le cadre de notre format "Engagement Démocrate" sur nos réseaux sociaux, nous traitons un sujet placé au coeur des préoccupations des Français, pour en poser les constats et définir les enjeux. Nos propositions sont, quant à elles, à retrouver ici et/ou ici

La dette publique ne doit pas servir aux dépenses de fonctionnement. 

« Il y a un bon usage de la dette, c’est l’investissement. Vous construisez l’avenir. Ce qui est scandaleux, c’est d’utiliser la dette pour combler les trous. Sur les retraites, avant la réforme, j’ai donné avec le Plan les chiffres exacts : on empruntait 30 à 40 milliards » - François Bayrou. 

La dette publique représente les emprunts contractés par l'État pour financer ses besoins lorsque les dépenses publiques excèdent les recettes fiscales, créant un déficit budgétaire. Ce déficit s'accumule chaque année et génère une dette croissante. L'État emprunte via des obligations sur les marchés financiers ou auprès d'institutions internationales. Bien que l'endettement puisse soutenir l'économie et financer des projets d'infrastructure, un endettement excessif alourdit le coût des intérêts, réduit la marge de manœuvre budgétaire et peut inquiéter les investisseurs. 

En France, par exemple, une partie de la dette publique est utilisée pour payer les salaires des fonctionnaires ou pour compenser les déficits du système de retraite et de la Sécurité sociale. Cette utilisation de la dette est problématique : elle ne créé aucune richesse à long terme et risque d’enfermer le pays dans un cercle vicieux d’endettement avec toujours plus de besoins d’emprunts pour financer le quotidien. Une dette utilisée pour couvrir des dépenses courantes, comme en France, risque de devenir insoutenable et d'engendrer un « effet boule de neige ». 

François Bayrou, président du Mouvement Démocrate, s’oppose à ce que l'État emprunte pour financer des projets qui ne sont pas rentables. Selon lui, cette approche est problématique car ce sont les générations futures qui devront rembourser cette dette, alors qu'elle sert à financer des dépenses de fonctionnement actuel. Pour François Bayrou, l'endettement devrait être réservé à des investissements qui préparent l'avenir, comme les infrastructures ou les innovations, plutôt que d'être utilisé pour couvrir les dépenses courantes. En somme, la dette doit servir à construire l'avenir, et non à gérer les besoins du présent ou à combler les erreurs du passé.

Comme l’explique Marina Ferrari, « Le déficit chronique des retraites est financé par la dette. Nous ne voulons pas léguer une dette colossale aux générations futures. Ce n'est pas aux contribuables de financer les déficits, le système doit trouver son équilibre. »

Comment fonctionne la dette publique ? 

Concrètement, comment se contracte cette dette ? L’État emprunte en vendant des obligations d’État, achetées par des investisseurs institutionnels (banques, fonds de pension) ou des particuliers. Dans le cas de la France, une grande part de cette dette est détenue par des étrangers. Cela présente un double visage. D’un côté, cette situation permet à l’État de trouver des sources de financement variées et de profiter des capitaux internationaux, soulageant ainsi les pressions sur l'économie nationale. Mais de l'autre, cela rend le pays plus vulnérable. Si la confiance des créanciers étrangers s’effondre, les taux d’intérêt augmentent, alourdissant encore davantage la dette et compliquant son remboursement. La souveraineté financière de l’État peut alors être mise à mal, dépendant de décisions prises en dehors de nos frontières. 

Le Mouvement Démocrate tient à alerter sur les graves conséquences économiques qu’entraînerait l’arrivée des extrêmes, qu'ils soient de gauche (LFI) ou de droite (RN), au pouvoir en France. Si un tel scénario se concrétisait, la confiance des investisseurs étrangers dans le système financier français serait sérieusement ébranlée.

La politique économique protectionniste proposée par l’extrême droite et la politique de dépenses publiques massives de LFI, combinées à leur souhait commun de rejeter les règles budgétaires européennes, représentent un réel danger. De telles orientations sont perçues comme instables et imprévisibles par les marchés financiers. Or, la stabilité est l’un des critères essentiels pour attirer et conserver les investisseurs étrangers.

Si cette confiance venait à s'effondrer, la France risquerait de voir le coût de son endettement augmenter. Concrètement, cela signifie que les investisseurs exigeront des taux d’intérêt plus élevés pour compenser le risque accru qu'ils perçoivent. Ce phénomène entraînera un alourdissement significatif de la charge de la dette publique, déjà très élevée, aggravant ainsi la situation financière du pays.

L’illusion du principe d’annulation de la dette comme solution

La proposition de certains partis d'extrême gauche en France, visant à supprimer purement et simplement la dette publique, est non seulement irréaliste mais surtout extrêmement dangereuse pour l'économie du pays. Cette idée repose sur une illusion : celle de croire qu'une annulation de la dette pourrait se faire sans provoquer de conséquences désastreuses. En réalité, un tel acte entraînerait une perte immédiate de confiance des investisseurs, qu'ils soient français ou étrangers, dans l'économie nationale. La France serait perçue comme un État en faillite, incapable d’honorer ses engagements financiers, ce qui provoquerait une fuite massive des capitaux, qu’ils ne pourront plus surtaxer comme ils le souhaitent par ailleurs, et une augmentation exponentielle des taux d’intérêt. Les conséquences seraient catastrophiques : un effondrement du marché obligataire, une dévalorisation de l’euro, et un accès extrêmement limité au financement futur, obligeant l’État à adopter des politiques d’austérité d’une brutalité inédite. De plus, cette suppression ne réglerait en rien le problème structurel de gestion budgétaire qui a conduit à cet endettement. Prétendre que l’on peut annuler la dette sans conséquences relève donc d’une profonde incohérence économique. 

Cela fait près de 20 ans que le Mouvement Démocrate s’engage sur le sujet de la dette publique pour en dénoncer le mauvais usage. Cela pèse depuis trop longtemps sur les citoyens et ses usages ne sont ni justes pour les Français, ni optimaux pour les finances publiques de notre pays. Nous sommes donc convaincus que seule une croissance forte et soutenue portée par une production robuste permettra de réduire durablement la dette.

« Je ne crois pas qu’il y ait, en France, de personnalité politique qui se soit engagée comme moi depuis 20 ans sur la dette. » - François Bayrou

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