📙 Le livre d'entretiens de Fabien Robert pour restaurer la confiance
A 34 ans, Fabien Robert publie un livre d’entretiens sur son engagement politique. Premier adjoint au maire de Bordeaux, président du MoDem Gironde, cet homme pressé a choisi de consacrer sa vie au service des autres.
En quoi croire encore ?
Le sous-titre du livre, « Pourquoi je crois en la politique », est éclairant. Aujourd’hui, dans cette démocratie représentative troublée, contestée, Fabien Robert nous donne ses raisons de croire et d’espérer. En l’homme, d’abord. Dans l’action publique, ensuite. Toute sa démarche vise à concilier la pensée et l’action.
Le goût des autres et le sens de l’engagement
Fabien Robert s’est engagé à l’UDF à 22 ans. A l’époque, il se destine plutôt à devenir trompettiste, et le lien créé sur scène avec le public lui est précieux. C’est une phrase de François Bayrou qui l’a attiré vers la politique : l’idée qu’il est nécessaire, pour penser librement, de reconnaître la part de vérité chez l’autre. Ces quelques mots ont agi comme un sésame : aller vers les autres, les écouter, Fabien Robert le fait spontanément, lui qui a grandi, à Blaye, derrière le comptoir du bistrot de ses parents. Il y a appris qu’un homme ne se réduit pas à sa raison sociale.
Le goût des autres l’a donc conduit à s’engager, en politique, mais aussi, un temps, dans l’armée, où il a obtenu le grade de lieutenant à l’état-major, en charge du rayonnement de l’armée. C’est le même engagement, au sens fort : vouer sa vie aux autres.
Musique, politique, sens de l’Etat, Fabien Robert choisit aussi, tout naturellement, l’enseignement de l’économie. Toujours pour transmettre, provoquer un déclic chez les autres pour agir ensemble.
Des rencontres marquantes
A l’UDF, puis au Mouvement Démocrate, ce sont ces valeurs qui l’ont guidé : liberté, pluralisme et, bien sûr, l’esprit girondin. Fabien Robert forge son esprit centriste avec Jean Dionis du Séjour, dont on connaît bien le sens de la convivialité et de la solidarité. Puis Didier Cazabonne parle du jeune Fabien à Alain Juppé, et tout s’accélère. Entre le maire de Bordeaux et le jeune candidat MoDem aux municipales et aux cantonales, le courant passe immédiatement et la confiance s’installe. Dans cette trajectoire fulgurante, Fabien Robert connaît aussi des moments de doute ou de découragement. La perte récente d’un ami cher, Joan Taris, ex-président du MoDem Gironde et conseiller régional en Nouvelle-Aquitaine, le marque.
D’abord maire-adjoint de quartier, le 5ede Bordeaux, puis adjoint en charge de la culture et du patrimoine, Fabien Robert agit essentiellement pour les gens. Une ville, ce ne sont pas seulement de belles pierres, mais des rencontres, des échanges. Aussi prête-t-il une attention toute particulière aux espaces publics, aux lieux de vie.
Le Mouvement Démocrate comme trait d’union
Aujourd’hui, le Mouvement Démocrate, pour Fabien Robert, c’est justement ce rôle de trait d’union. Le débat d’idées, la contradiction, sont féconds. Au centre, on choisit la meilleure décision, pas tel homme ni tel parti.
Dans une ville comme Bordeaux, on regarde les bilans, les projets, les personnes. Pas les étiquettes. Fabien Robert a créé un groupe de réflexion, « Pour Bordeaux » : les idées vivent et se renouvellent par le débat citoyen. Le budget participatif a été testé avec succès à l’échelle du quartier bordelais.
La question centrale, pour Fabien Robert, est bien : « Comment se faire de nouveau confiance ? ». Par le partage d’expérience, par le rappel de valeurs fondamentales : la démocratie libérale, au sens de Tocqueville, alliage de liberté et d’égalité. Grand lecteur de Montesquieu, Fabien Robert aime à rappeler que la modestie va de pair avec l’ambition de servir les autres au mieux. Un élu doit posséder des compétences, être honnête et fiable. Il ne doit pas oublier qu’il n’est pas au-dessus des autres hommes, mais parmi eux.
Pourquoi je crois en la politique, de Fabien Robert
entretiens avec Hervé Mathurin
Préface François Bayrou – Postface Alain Juppé
Editions Atlantica