« Les responsables politiques doivent essayer de tirer les citoyens vers le haut »
Pascal Giafferi était l’invité du Grand Show de la Présidentielle sur Sud Radio mardi 17 février 2016. Le premier vice-président du groupe centriste au conseil régional d’Ile-de-France est revenu sur les grands sujets d’actualité : l’affaire Bygmalion, l’état d’urgence, la crise agricole et la situation en Corse.
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« Laissons faire la justice »
Concernant l’affaire Bygmalion, Pascal Giafferi a rappelé que Nicolas Sarkozy bénéficiait pour le moment de la présomption d’innocence. Quant à Jean-François Copé, l’élu MoDem souligne que « plus de 18 millions sont sortis des caisses de son mouvement politique mais il ne sait pas qui a sorti cet argent et pour quel usage. Tout cela est un peu surprenant aussi ! »
Il finit par ajouter que « la justice fait ce qu’elle peut » et que par principe il fait confiance à la justice car selon lui nous sommes dans « un Etat de droit », ainsi il « respecte la décision des juges et leur travail. »
« François Bayrou est à mes yeux quelqu’un qui est tout à fait respectable dans ce domaine, Alain Juppé également »
Pascal Giafferi déplore que « dans un contexte particulier où la politique est particulièrement décriée, tous ces épisodes contribuent à accentuer ce fossé entre les citoyens et la classe politique ». Il constate, malheureusement, que ce genre d’affaires, qui se multiplient, font « des dégâts considérables ».
Ainsi, le premier vice-président du groupe centriste au conseil régional d’ile de France affirme : « On se raccroche comme on peut à celles et ceux qui peuvent apparaitre comme des gens qui rassemblent et qui ont une moralité qui nous permettrait de sortir de cette impasse dans laquelle on est. »
C’est pour cela que, selon lui, « les responsables politiques doivent essayer de tirer vers le haut les citoyens ». Et il ajoute, qu’il faut « trouver ceux et celle qui font honneur à la politique le moyen de rebondir intelligemment et se préparer à affronter les épreuves que notre pays va surmonter dans les années qui viennent avec beaucoup de force. »
« Je ne vois pas de raisons de ne pas prolonger l’état d’urgence »
Pascal Giafferi affirme que la menace est toujours et encore prégnante et trouve que « cette commission d’enquête est utile et nécessaire », elle sert aussi « à améliorer autant que faire se peut la situation. »
Concernant les erreurs survenues durant les attentats de novembre dernier et pointées du doigt par la commission d’enquête, il insiste sur le fait que dans des circonstances aussi dramatiques, « il peut toujours y avoir des dysfonctionnements. Cela parait malheureusement inhérent à ce genre de situation. »
Tout son soutien va « aux victimes et à celles et ceux qui ont supporté ce genre d’évènements dramatiques » mais il tient à rappeler « à quel point il faut soutenir et remercier les forces de l’ordre ». Il finit par ajouter qu’ « à Paris, les forces de l’ordre, les pompiers, les médecins ont été remarquables. »
« La situation de l’agriculture française est dramatique »
En préambule Pascal Giafferi s’est dit ému par l’état de l’agriculture et les exploitations familiales françaises. Il a rappelé que l’agriculture est partie intégrante de « notre histoire, notre culture, notre patrimoine. »
Aujourd’hui, il estime que les exploitations sont en train d’être sacrifiées au profit des grandes entreprises plus prolifiques économiquement.
« Sur le territoire de la République la force doit rester à la loi et à l’État de droit »
Pascal Giafferi a appelé à la dédramatisation du « problème corse ». Les évènements récents sont le fait d’hooligans et sont à ranger dans cette catégorie selon lui : « Il faut dédramatiser le problème, il y a d’un problème de hooligans à Bastia comme il y en a d’autres à Marseille, à Paris ou à Lens. »
Plus généralement, l’élu MoDem est revenu sur la singularité de la Corse tout en rappelant que tous les types de violence sont inacceptables et que, en Corse comme ailleurs, on doit respecter l’état de droit !