📺 Retour sur L'Emission politique - Européennes : le débat décisif 

Trois grands débats télévisés ponctuent cette dernière semaine de campagne. Ce mercredi, France 2 a divisé la soirée en deux : un premier débat avec les têtes de listes ou bien les chefs de parti des listes les mieux placées dans les sondages, puis un second débat avec un nombre assez important d’autres listes. François Bayrou, Manon Aubry, Yannick Jadot, Marine Le Pen, Laurent Wauquiez, Raphaël Glucksmann ont débattu ensemble, munis d’un buzzer pour répondre aux questions des Français.

François Bayrou, d’emblée, a placé ces élections hautement dangereuses pour l’avenir de l’Europe sous le signe de la sagesse. En choisissant une statue de chouette comme objet symbolique, il a rappelé, tout ensemble, les racines grecques de l’Europe avec Athéna, la beauté de cet oiseau, espèce protégée, et sa vision de nuit qui nous est aussi nécessaire dans ces temps incertains et agités. La chouette, oiseau majestueux et familier.

Les thèmes ont été choisis par les Français : le pouvoir d’achat, la protection de l’environnement, la place de la France dans l’Europe et dans le monde, l’immigration.

Orateur de la liste Renaissance, François Bayrou s’est exprimé sur ces sujets : La question centrale, c’est de savoir comment l’Europe, au bord de la disparition, peut s’affirmer face à des puissance extérieures, Etats-Unis, Chine, Russie, mais aussi face aux complicités qui la menacent de l’intérieur ? Et dont certaines sont présentes sur ce plateau. Face à ces dangers extérieurs et intérieurs, le président de la République a montré une volonté ferme, en particulier en refusant de signer un accord commercial avec les Etats-Unis, dès lors qu’ils sont sortis de l’accord sur le climat.

Sur la transition écologique, François Bayrou a regretté qu’il manque une autorité capable de nous expliquer si, oui ou non, certaines craintes sont justifiées, sur le diesel par exemple. Il a annoncé la création, dans sa ville de Pau, du premier transport en commun à hydrogène du monde, sur 18 m.

François Bayrou s’est dit pour un SMIC européen. A Raphaël Glucksman qui reprochait à la France d’avoir rejeté le congé parental partagé, il a rétorqué que le refus tenait à ce que ces congès étaient payés au tarif des congés maladie. Il s’est dit favorable à ouvrir le droit aux couples qui le souhaitent de prendre un congé partagé, mais sans que ce partage soit imposé. La liberté demeure essentielle.

Sur le commerce, François Bayrou a déclaré que le protectionnisme ne peut fonctionner sans réciprocité. Il faut que ceux qui nous offrent des produits à importer respectent les mêmes règles, pour les productions agricoles ou industrielles. 

Sur l’accueil des migrants, François Bayrou ne croit pas que Bruxelles puisse tout imposer. Il faut, c’est son sentiment personnel, qu’il y ait une réelle coopération entre les Etats.

A quelques jours du scrutin, le président du Mouvement Démocrate a alerté les Français avec force sur le risque que court aujourd’hui l’Europe. Cette Europe, dont nous attendons qu’elle fasse telles et telles choses, encore faut-il qu’elle résiste face à ceux qui, à l’extérieur comme à l’intérieur, souhaitent la voir exploser. Pour cela, il faut aller voter dimanche, et donner sa voix à ceux qui proposent de faire de l’Europe une puissance d’équilibre dans le monde, avec une politique industrielle, une politique étrangère commune et intégrée, avec un souci écologique et social.