Roms : " S'ils quittent leurs pays, c'est parce qu'ils y sont traités comme des sous-hommes"
Marielle de Sarnez a appelé sur LCI à "éviter la politique des arrières-pensées" en France à propos des Roms, tout en appelant la Commission européenne à "imposer" à leurs pays d'origine "l'intégration de ces populations".
"Oui, il y a des choses à dire à propos des Roms, notamment sur l'exploitation des enfants, les vols, les rackets. Parlons-en, mais posément et tranquillement", a appelé l'eurodéputée suite à la polémique suscitée par Manuel Valls.
"Je n'aime pas quand on a l'impression qu'il y a dans la politique des arrières-pensées", a-t-elle souligné, en référence aux propos du ministre de l'Intérieur. "Je pense que l'on doit faire respecter la loi et l'ordre. Il y a des questions de sécurité. On voit des mafieux qui font venir des groupes en France, qui exploitent des enfants. Ces mêmes groupes repartent, financés par l'argent du contribuable, puis reviennent. Il faut mettre fin à cela", a-t-elle appelé.
"J'attends deux choses de la Commission européenne", a poursuivi la vice-présidente du Mouvement Démocrate. "D'abord, qu'elle mette la même autorité qu'envers la France pour mettre à mal la mafia. Tous ces enfants que nous voyons dans les rues, c'est de l'exploitation, c'est un système mafieux pour leur apprendre à voler, pour les rendre délinquants. Tout cela ne va pas dans le bon sens", a-t-elle jugé.
"Deuxièmement, j'aimerais que l'Europe nous dise pourquoi en Roumanie, en Bulgarie, les efforts ne sont pas faits. Pourquoi l'argent n'y est-il pas correctement dépensé pour intégrer ces populations ? Si les Roms s'en vont de leurs pays, c'est parce que là-bas ils sont plus que discriminés, ils sont traités comme des sous-hommes. Il faut le savoir ! C'est le rôle de l'Europe que d'imposer à la Roumanie, à la Bulgarie et à la Hongrie que l'intégration se fasse en faveur de ces populations. Il y a des dizaines de milliards d'euros au budget européen pour cela", a-t-elle souligné avec fermeté.