Erwan Balanant : "Je souhaite qu’émerge maintenant une capacité à faire une coalition"

Béatrice Griesinger pour Ouest-France
Erwan Balanant
(© Baptiste Hamousin)

Réélu député de la 8e circonscription du Finistère dimanche 7 juillet 2024, Erwan Balanant est arrivé ce lundi à l’Assemblée nationale. Il espère qu’une coalition émerge. Entretien avec Béatrice Griesinger pour Ouest-France.

Votre réélection est en partie liée aux reports de voix des deux candidats de gauche, Sébastien Miossec (Socialiste indépendant) et Thomas Le Bon (Nouveau Front populaire). Quelle analyse avez-vous de ce second tour ?

N’oubliez pas les électeurs du premier tour, sinon, je n’étais pas au second. Et si au second tour, ils ne votaient pas pour moi, je ne passais pas non plus. Il faut prendre les reports en compte. Je remarque que dans les communes où Sébastien Miossec a fait les meilleurs résultats, c’est là aussi que le report de voix est meilleur. C’est un signe et c’est à prendre en compte.

Je considère que ce front républicain qui a fonctionné est aussi un engagement. Un engagement au niveau national, pour les uns comme pour les autres. Nous sommes mutuellement redevables.

Dans notre circonscription, je suis élu parce qu’il y a eu des désistements à gauche, mais dans d’autres endroits, des gens de la gauche sont élus car il y a eu des désistements des forces anciennement majorité présidentielle-bloc central. Cela signifie qu’à l’Assemblée nationale, il y a aujourd’hui trois blocs, dont deux sont liés pour combattre le troisième.

Nous avons la responsabilité de travailler ensemble.

Ce lien qui vous oblige, vous mènerait-il à voter pour des propositions du Nouveau front populaire ?

Des textes, issus de la gauche ont déjà été votés à la précédente législature. Et des gens de la gauche ont aussi voté beaucoup de textes issus du gouvernement ou de députés de l’ex-majorité.

Je souhaite qu’émerge maintenant une capacité à faire une coalition.

À voir où elle s’arrête : on a bien compris que M. Mélenchon ne souhaite pas du tout cette coalition et souhaite prendre le gâteau pour lui tout seul. Mais je ne crois pas que ce soit le souhait des Français.

(...)

Que retenez-vous de votre campagne dans la 8e circonscription Concarneau-Quimperlé ?

Déjà, nous avons deux circonscriptions en une : un côté sud de la RN 165 et une au nord-nord-ouest.

Il y a une vraie rupture, une vraie cassure. Il faut que l’on y pense collectivement. C’est aussi une responsabilité des élus locaux. Ce sentiment d’éloignement, de délaissement, il existe. Il faut le traiter.

Pourtant on n’a pas ménagé nos forces autant au niveau national que local. J’ai aussi rencontré des habitants qui se posent des questions sur l’avenir de notre pays. Où va-t-il ? Ça aussi, il faut l’entendre et être force de proposition.

Comment est l’emploi du temps d’un parlementaire ?

Du lundi matin au jeudi soir à Paris. Vendredi, samedi, dimanche, dans la circonscription. Ça laisse le temps de faire des choses, certaines peuvent se faire à distance avec les élus.

Je n’ai pas l’impression d’avoir manqué à ma présence sur le terrain et j’ai encore moins l’impression d’avoir manqué à ma présence à l’Assemblée. Je vais continuer à être un député qui travaille.

 

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