François Bayrou : "La démocratie, c'est vouloir que les opinions s'expriment même en étant en désaccord grave et profond avec ceux qui les portent."

François Bayrou, Président du Mouvement Démocrate, était l'invité d'Apolline de Malherbe sur BFM TV et RMC ce jeudi 10 février à 8h30.

François Bayrou, bonjour.

Bonjour.

Merci d’être mon invité ce matin. Vous êtes patron du MoDem, vous êtes le maire de Pau, vous êtes Haut-commissaire au Plan. On arrive au bout de ce quinquennat. Ce quinquennat, on l’a presque oublié, mais au début vous considériez – d’ailleurs, Emmanuel Macron l’a reconnu lui-même – que c’est à vous qu’il le devait, qu’il devait son élection à votre engagement à ses côtés. 5 ans plus tard, on va voir si l’enthousiasme est toujours intact.

Je voudrais d’abord vous interroger sur la question de la démocratie. Vous en aviez fait un de vos chevaux de bataille. Nouveau décompte aujourd’hui par le Conseil Constitutionnel du nombre de parrainages. Au moment où on se parle, il n’y a que 3 candidats qui peuvent être officiellement candidats. Il s’agit de Valérie Pécresse, d’Anne Hidalgo et d’Emmanuel Macron. Marine Le Pen n’a à ce jour que 139 parrainages validés. Si elle vous demande, François Bayrou, de l’aider à avoir ses parrainages, est-ce que vous direz oui ?

Il faut prendre la question globalement. Il ne s’agit pas de tel ou tel candidat. On est dans une situation de très grand risque, à mon avis. Vous vous en souvenez peut-être, j’avais averti il y a déjà plusieurs semaines. Cette situation est qu’un certain nombre des candidats, et même un nombre certain de candidats de premier plan dans cette élection, représentant des intentions de vote très hautes (10 %, 15 %, plus de 15 % des voix), sont menacés de ne pas recevoir le nombre de parrainages, ce qui les empêcherait de se présenter. Pour moi, c’est une situation de très grand risque.

De risque de quoi ? De risque de manque de confiance ? De sentiment de ne pas être entendu ? De ne pas pouvoir s’exprimer ? 

De risque de déstabilisation. De risque de perte de confiance. De sentiment que l’élection ne sera pas sincère, qu’elle peut être changée. Pour moi, c’est un risque immense. Quand vous atteignez 10 % dans les sondages, ce sont 3,5 millions d’intentions de vote. Est-ce que les candidats qui sont à ce niveau-là peuvent être écartés de l’élection par le mécanisme des signatures ?

Cela voudrait dire 4 millions des Français qui ne pourraient pas s’exprimer.

Peut-être 8, parce qu’il y a plusieurs candidats dans ce cas-là. Les maires, j’en suis un, ont le sentiment que la publicité qui va être faite à leur signature va être interprétée comme un soutien à des candidats dont ils ne veulent pas apparaître comme étant coresponsables.

Alors qu’est-ce qu’on fait ?

L’idée que je propose, c’est que des maires se regroupent pour dire « nous sommes prêts à examiner cette situation et, s’il manque des signatures, nous sommes prêts, regroupés que nous sommes sans soutien politique, en disant que ce n’est ni partisan, ni soutien politique, nous sommes prêts à nous répartir entre nous les signatures nécessaires ».

Ce serait une banque de parrainages ?

Oui, c’est une banque de parrainages démocratiques.

Qui prête ses parrainages, qui donne ses parrainages ?

Ce mouvement, je propose qu’on l’appelle « notre démocratie ». On va créer un site, notredemocratie.fr.

Vous allez le faire quand ? Il y a urgence.

Oui, on a jusqu’au 4 mars. Tous les maires qui sont intéressés par cette démarche qui consiste à dire « nous sommes les garants de la démocratie, nous sommes prêts à apporter des signatures pour que les gens puissent se présenter. Pas pour les soutenir, pas pour dire que nous sommes d’accord avec eux ». notredemocratie.fr, c’est ce mouvement à qui on peut écrire dès ce matin à [email protected].

C’est très précis !

Il faut bien qu’on fasse des choses précises et sérieuses. Je ne sais pas si on peut y arriver. Au moins, on aura essayé. En tout cas, je ne peux pas supporter l’idée que la démocratie soit ainsi déséquilibrée, déstabilisée.

Sans regarder la couleur de ces candidats ? Pardon d’être précise, mais est-ce que cela veut dire que, au moment où on se parle, vous considérez que les maires qui ont la charge de sauver la démocratie, qui vont rejoindre votre mouvement, pourront ensuite donner si Marine Le Pen, si Éric Zemmour, si Philippe Poutou, si Jean-Luc Mélenchon disent « on a besoin » ? Quel sera le critère ?

Pour moi, il y a un critère simple : ce sont ceux qui atteignent 10 % dans les sondages. 10 %, ce sont 4 millions. Vous voyez bien que, autrement, il y a des multiplications de candidatures, comme à chaque élection, qui paradoxalement trouvent les signatures alors qu’ils ne représentent pas un mouvement important des Français. 

Anne Hidalgo, par exemple, a déjà ses signatures et est donnée à 2 % dans les sondages.

C’est un très bon exemple du déséquilibre, des candidats qui ont leurs signatures et qui sont cependant extrêmement loin d’atteindre un seuil critique. Je ne suis pas de l’avis politique de Jean-Luc Mélenchon, de Marine Le Pen, d’Éric Zemmour. Cela n’est pas mon courant politique. Mais je trouverais anormal, et même scandaleux, qu’ils ne puissent pas se présenter. Je pense que, la démocratie, c’est « je veux que les opinions s’expriment même si je suis en désaccord grave, profond, avec ceux qui les portent ».

Ce matin, ils peuvent donc être rassurés : ils auront leurs signatures grâce à vous.

Pas grâce à moi. Ce n’est pas un mouvement partisan. Il faut que ce soit transpartis, et avec beaucoup d’élus.

Ils vous ont parlé déjà, ces maires ?

Si cette conscience existe et se développe parmi les élus garants de la démocratie, il faut que ce soit transpartis.

Il n’y aura pas que les maires du MoDem qui vont participer, donner leurs parrainages.

Sûrement pas. D’abord, je vous assure que, chez nous, il n’y a pas de caporalisation. Je ne décroche pas mon téléphone pour donner des ordres. Ce n’est pas comme ça que ça se passe.

C’est la mode en ce moment, de décrocher son téléphone.

Ce n’est pas comme ça que ça se passe.

Vous voyez bien le risque qui existe. Vous voyez tous les mouvements. On a eu les gilets jaunes, mais il y en a beaucoup d’autres, que j’essaie de comprendre. Je vois bien ce que les commerçants ressentent. Ils se sentent assiégés, empêchés de faire leur travail. Je vois bien les mouvements qui se préparent. J’essaie de comprendre ces mouvements-là qui sont, à beaucoup d’égards, très déstabilisants. Ces mouvements viennent de ce que la perte de confiance dans la démocratie est générale. Il faut rétablir cette confiance. Les institutions font que ce sont les maires, tous les élus, qui en sont les garants.

Il faut donc qu’ils puissent voter, avoir le sentiment que ceux qui les représentent puissent se présenter. François Bayrou, avez-vous donné, vous, votre parrainage ?

Pour l’instant, non. 

Vous pourriez le mettre en jeu dans cette banque de la démocratie ?

Pourquoi pas. Vous savez bien qui je soutiens. Je soutiens le Président de la République.

Précisément. Vous dites qu’il faut donner ce parrainage, y compris à ceux qu’on ne soutient pas. Votre parrainage pourrait aller, demain, à Marine Le Pen ou à Éric Zemmour ?

Dans 2 semaines, on verra ce qu’il en est. Peut-être qu’ils vont trouver leurs parrainages.

S’ils ne les trouvent pas, François Bayrou, ils peuvent venir frapper à votre porte.

Pas à ma porte.

À la porte de [email protected].

C’est de cela que nous avons la charge. J’essaie de le dire avec beaucoup de prudence. Il ne faut pas que cela apparaisse comme des mouvements récupérables. Les élus, les maires, les conseillers régionaux de France et d’Outre-mer : tous ont la certitude qu’ils ont quelque chose de précieux entre les mains. Ce quelque chose, aujourd’hui, mon sentiment est que c’est terriblement fragile. Si l’un de ces candidats, qui recueille beaucoup d’intentions de vote, qui porte des sentiments – y compris ceux que je n’aime pas –, est empêché de se présenter, alors il y aurait, je crois, de la difficulté.

C’est très important, ce que vous nous dites. Cela fait des semaines, et même des années, qu’on nous parle de ce feuilleton régulier des fameux parrainages. Si je vous écoute, à partir d’aujourd’hui ce problème est réglé. Ceux qui méritent de se présenter, ceux qui ont une assise suffisante dans l’opinion française et parmi les votants, pourront se présenter. 

Apolline De Malherbe, c’est réglable. Vous dites « c’est réglé ». C’est un mouvement complétement inédit. Cela ne s’est jamais fait. Cela ressemble un peu à la proposition que j’avais faite d’une banque de la démocratie, pour que l’on puisse garantir que les candidats pourront se présenter.

Je voudrais prendre deux exemples très précis, François Bayrou. L’un, c’est qu’Emmanuel Macron a les 500 signatures. Est-ce que vous dites finalement aux maires qu’ils peuvent, même de la sensibilité d’Emmanuel Macron, arrêter de le parrainer puisqu’il a ses signatures ? « Gardez vos signatures en réserve dans votre tiroir, pour pouvoir les sortir le jour voulu ». Il faut aller au bout de la démarche, François Bayrou.

Je vais au bout de la démarche, à votre micro. Je n’ai aucune envie de faire de la polémique ni de priver Emmanuel Macron des signatures que je considère qu’il mérite. Je trouve que, la démocratie, on en parle comme quelque chose d’extérieur à nous. En réalité, nous en sommes membres. Nous en sommes les garants, tous : les citoyens, les journalistes, les responsables politiques. Les élus sont partie prenante, coresponsables.

Alors, il faut prendre ses responsabilités.

Vous avez évoqué de vous-même ces mouvements qui, parfois, ont le sentiment de ne pas être écoutés. Deux solutions : l’une est de permettre que ceux qui puissent les représenter puissent se présenter ; l’autre est peut-être aussi de pouvoir manifester. On apprend à l’instant que les convois de la liberté, ces fameux convois d’inspiration canadienne qui ont commencé à converger vers Paris, seront interdits de manifestation. C’est le Préfet de la police de Paris qui vient de l’annoncer pour trouble à l’ordre public. Est-ce une bonne manière ?

On ne peut pas accepter que la vie soit bloquée, la vie et les villes. On ne peut pas accepter qu’un courant d’opinion minoritaire empêche les autres de vivre. Quand bien même serait-il majoritaire, ce serait la même chose.

On les empêche de manifester.

Non. Ils ne pourront pas bloquer les villes, et singulièrement pas la capitale. C’est la responsabilité des pouvoirs publics de garantir l’ordre, qu’on puisse se déplacer, faire ses courses. Demandez aux commerçants. Comme je vous l’ai dit, j’essaie de comprendre ce qui se passe dans l’esprit des manifestants, de ceux qui rejettent en bloc le système. Je vois aussi ceux qui en sont les victimes. Dans une ville comme Pau, les commerçants sont exaspérés par la situation. Tous les samedis depuis un an, ils sont empêchés dans leur travail.

Ils l’ont été en tout cas pendant les manifestations des gilets jaunes.

Ils le sont. Les manifestations n’ont jamais cessé. Une ou deux fois par semaine, ces manifestations bloquent, et quelquefois agressivement.

Donc il faut interdire. 

Il faut maintenir l’ordre. Le rôle de l’État est de garantir l’ordre, ce qui fait que vous pourrez vous déplacer.

Vous parliez justement de la question de la confiance, François Bayrou. Hier, le porte-parole du gouvernement annonçait que le pass vaccinal pourra être levé fin mars ou début avril, c’est-à-dire juste avant les élections. Ceux qui sont anti-pass peuvent décemment se dire « donc c’était électoral, et maintenant c’est électoral de le lever ».

Vous voyez bien que ce n’était pas électoral tant cela a provoqué de réactions. C’était responsable. Je ne sais pas si cette responsabilité est allée à son terme, quand je regarde les chiffres de contamination et les chiffres d’hospitalisation.

Vous le maintiendriez peut-être un peu plus longtemps ?

Je suis depuis très longtemps acquis à cette idée que nous n’avons qu’une seule réponse, c’est le vaccin. Cela ne veut pas dire qu’il empêche totalement les contaminations. Il empêche majoritairement la dégradation de l’état des malades, en réanimation, en cas graves et en décès. Il y a infiniment plus, proportionnellement, de cas graves chez les non-vaccinés que chez les vaccinés. Vous êtes responsables de l’État, vous êtes responsables de la société. Vous dites « nous avons une réponse, et elle est reconnue par tout le monde comme une réponse efficace évitant les accidents ». On fait en sorte que cette réponse soit la plus utilisée possible.

François Bayrou, 137 milliards de bénéfices pour les entreprises du CAC 40 en 2021, c’est l’estimation faite par nos confrères de Bloomberg. BNP Paribas, 9,5 milliards ; L’Oréal, 4,6 milliards ; et, on l’apprend ce matin, Total, plus de 15 milliards. Qu’est-ce qu’on en fait ? Est-ce qu’on doit laisser les entreprises décider de ce qu’elles en font ? Ou est-ce qu’il faut que l’État s’en mêle et dise « il faut rembourser une partie ou participer d’une quelconque manière » ?

Je pense qu’il va y avoir des initiatives prises. J’ai parlé avec le Président de Total. Il pense en effet à la question qui était évoquée sur votre plateau du coût du plein.

Il a annoncé 5 euros par 50 litres.

C’est une réponse. Ceux qui prétendent vouloir de grandes entreprises et empêcher ces entreprises d’avoir des bénéfices pour investir, pour rémunérer leurs actionnaires c’est vrai, mais pour investir, ceux-là ne voient pas les règles qui sont celles de la compétition mondiale. Je vais peut-être choquer, mais je veux vous le dire : c’est une chance pour la France d’avoir de très grandes entreprises qui sont capables de supporter la compétition, la recherche, les voies nouvelles dans lesquelles il faut investir. Cela coûte beaucoup d’argent. Nous avons sorti un rapport du plan hier sur le médicament. Nous n’avons pas réussi, en matière de vaccin, à être les premiers. Cela aurait été mieux que nous le soyons. L’idée qu’il faudrait regarder tout profit d’entreprise comme étant condamnable moralement n’est pas sérieuse.

Vous les laisserez avoir des initiatives.

Ceci est une autre question, Apolline De Malherbe.

Vous avez utilisé le mot « initiative ». Cela veut dire que, au fond, vous vous attendez à ce que les entreprises s’en saisissent.

Pas seulement. Je pense que, pour la France, la très grande question sur laquelle je m’obsède depuis des temps déjà lointains est celle de la reconquête de la production. Vous avez vu les chiffres du commerce extérieur. Il se trouve que nous sommes un pays dans lequel nous avons été éjectés. Nous nous sommes laissé éjecter de secteurs entiers de la production : production industrielle, production agricole, production intellectuelle aussi. Je pense à tout ce qui est logiciels, chercheurs… Nous nous sommes laissé éjecter. Je pense qu’on peut inverser le mouvement. Je suis sûr que c’est l’idée du Président de la République, dans le plan 2030 auquel nous avons participé.

Et la relance du nucléaire.

Le nucléaire est une question immense, imminente, et qui peut donner à la France un avantage considérable. On ne pourra pas réussir cette reconquête si on ne met pas autour de la table, c’est le sens de votre question, les pouvoirs publics, les grandes entreprises mondialisées, que vous évoquez et qui réussissent sur le champ de la planète, les petites entreprises, les PME : tous ceux qui peuvent participer à ce sujet. C’est pourquoi nous avons, avec le Commissariat au plan, analysé poste par poste le déficit du commerce extérieur. Il y a 914 postes où on a plus de 50 millions de déficit par an. On a regardé où on pouvait agir. Ma conviction est que, dans cette reconquête, il faut que l’État soit à l’initiative, mais que les grandes entreprises et les PME soient autour de la table pour être parties prenantes du grand élan qui fait qu’on se fixera comme objectif de reconquérir la production.

Qui lit vos notes ?

Le Président de la République le premier.

Est-ce que, vraiment, il s’en saisit ? Est-ce que, 5 ans après, vous vous dites « il m’écoute » ?

D’abord, ce n’est pas 5 ans. 

5 ans après le début du quinquennat, où vous avez commencé à faire aventure commune.

Il n’y a aucun doute qu’il s’en saisisse. Peut-être pas sur tous les sujets, mais l’immense majorité des sujets.

Je prends un exemple : cette question du nucléaire. Le Commissariat au plan a publié, il y a quelques mois, une note stratégique qui déploie ou développe un raisonnement simple. On a besoin d’électrifier un très grand nombre d’usages pour les déplacements, la mobilité, la voiture et la maison.

On ne baisse pas la consommation.

On l’augmente. Dans toutes les rencontres que j’ai faites avec les organisations de défense de l’environnement, toutes disent qu’il faut électrifier. Dès l’instant qu’on dit cela, comment produit-on de l’électricité ?

Vous vous sentez écouté ?

Oui.

Il y a du renouvelable. Si on est objectifs, le renouvelable à lui seul ne peut pas satisfaire. Vous voyez les polémiques sur les éoliennes, le photovoltaïque, le blocage de très grandes surfaces de terres.

Vous avez des doutes, aujourd’hui, sur l’éolien et sur le photovoltaïque ?

Non, je n’ai pas de doute.

On ne peut pas tout miser dessus.

On ne peut pas tout faire comme cela. L’éolien est par nature intermittent, comme le solaire. Parfois, il y a du soleil, parfois pas. Du vent, il y en a ou il n’y en a pas. Il faut à côté de cela des productions pilotables, c’est-à-dire capables de remplacer le renouvelable quand il n’y a pas d’électricité.

On peut presque dire que le nucléaire est aussi intermittent puisque, au moment où on se parle, il y a quasiment 12 réacteurs qui sont à l’arrêt parce qu’ils n’ont pas été suffisamment entretenus.

Non, ils ont été entretenus. Il y a une autorité de sûreté nucléaire. C’est parce qu’on n’a pas fait les investissements à temps.

Les investissements qui vont être annoncés aujourd’hui par Emmanuel Macron.

Le sujet que nous avons devant nous est le rattrapage. Comment un grand pays peut-il rattraper 15 ou 20 ans de retards qui ne sont pas tout à fait dus au hasard ? Des lobbys ont empêché qu’on fasse le travail.

Et d’autres lobbys ont permis qu’on le relance, peut-être.

François Bayrou, merci d’avoir répondu à mes questions ce matin. Vous l’annoncez, avec notredemocratie.fr, vous voulez permettre que les candidats qui représentent une force dans ce pays puissent tous se présenter.

Nous sommes le jeudi 10 février, et c’est précisément 2 mois avant le premier tour des élections.

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