François Bayrou : « Nous avons un modèle social unique au monde, éducation et santé gratuites, chômage et retraite garanties. Ce modèle social unique, nous ne le financerons qu'avec un appareil productif à la hauteur ! »

François Bayrou, Président du Mouvement Démocrate, était l'invité d'Apolline de Malherbe sur BFM TV et RMC, vendredi 5 novembre à 8h30, dans l'émission "Bourdin Direct".

Bonjour François Bayrou.

Bonjour.

Merci de répondre à mes questions.

Vous êtes maire de Pau, président du Modem et vous êtes Haut-commissaire au Plan.

Mais cela sert à quoi, finalement, le Plan ?

Cela sert à quoi, un Haut-commissaire au Plan ?

C'est à mon sens une des missions les plus importantes. Pendant deux ou trois décennies, on a fait de la politique en regardant non pas les années qui venaient, les décennies qui venaient, mais l'immédiat accident, le scandale de la veille, ce qui entraîne l'émotion.

Vous savez bien, c'est votre métier.

Donc, on s'aperçoit après que, si l'on ne regarde pas le long terme, alors on se trouve en situation absolument critique.

Aujourd'hui, on est en situation, dans de nombreux domaines, absolument critique.

Eh bien ceci justifie absolument la mission qui est confiée à la petite équipe qui est chargée de dégager les enjeux de l'avenir et de les faire entrer dans le débat national.

Je prends un exemple qui est ce matin dans le journal Marianne. Le Plan a sorti une étude extrêmement précise pour savoir pourquoi la France était dans cette situation inacceptable, catastrophique, d'avoir des déficits du commerce extérieur par dizaines et dizaines de milliards.

Cela veut dire que l'on importe beaucoup plus que l’on exporte.

70 milliards alors que les Allemands sont en excédent de 250 milliards.

On va y revenir, on se rend compte par exemple que l’on exporte de la pomme de terre, mais on importe des chips, on ne sait plus transformer les produits.

Exactement. Nous avons été un très grand pays industriel et, peu à peu, on a considéré qu'au fond l'intérêt général du pays, de la nation, était moins important ou devait moins diriger les choses que l'intérêt de chaque entreprise.

On a cru que la somme des intérêts particuliers faisait l'intérêt général.

Il se trouve que ce n'est pas vrai, car la France, peu à peu, s'est trouvée dépouillée de ses capacités productives.

C'est vrai en agroalimentaire, vous l’indiquez, on vend des pommes, on importe du jus de pommes, des choses de cet ordre.

C'est vrai pour l'industrie.

C'est vrai pour les pommes de terre, on s'est amusé à calculer le prix du déficit commercial sur la ratatouille, il y a cinq légumes, il y du poivron, etc. et on s'aperçoit que l'on a 800 M€ de déficit sur les légumes qui font la ratatouille.

Les produits qui font normalement la fierté de la France.

Justement, François Bayrou, hier vous l'avez peut-être entendu, il y a eu cette affaire autour du pull de l'armée française sur la question du made in France et les politiques se sont un peu tous jetés dans la gueule du loup, Arnaud Montebourg le premier, puis Xavier Bertrand, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sur la question des pulls français qui seraient en réalité fabriqués par la Chine.

Ce n’était pas des informations justes.

C'était faux, c'était ce que vous appelez fake news.

C'était en partie faux, car, quand on regarde, dans les faits, les entreprises françaises qui produisent des pulls français pour l'armée, la moitié sont produits en France, l’autre moitié est produite au Maghreb.

Est-ce que vous le regrettez ?

Non. Pour être honnête, si l’on veut que les entreprises françaises soient compétitives comme on dit, c'est-à-dire qu'elles puissent proposer des produits à des prix abordables tout en gardant la conception du produit, la recherche quand il y a de la recherche, le design quand il y en a, les points de commercialisation critiques, il faut qu'elles puissent le faire à des prix abordables.

Lorsque les Allemands produisent des voitures et que ces voitures sont achetées partout parce qu'elles sont réputées de très haute qualité, la moitié des pièces au moins est produite dans les pays de l'Est européen parce que les conditions…

Et elles n'en sont pas moins voitures allemandes.

Elles n'en sont pas moins voitures allemandes. Ce qui est crucial pour moi, c'est que vous conserviez le produit, car, quand vous gardez le produit, la définition du produit, vous gardez à la fois son présent, la production, et vous gardez son avenir.

Vous êtes aux commandes, vous pouvez améliorer constamment.

Mais dans le cas de ces pulls, j’en reviens à notre histoire de pulls de l'armée française, oui, en effet, ils se sont jetés dans la gueule du loup parce que c'était une fake news comme vous dites et que, non ce n'est pas une entreprise chinoise qui produit des pulls français. Mais est-ce qu’ils ont eu raison d'alerter, est-ce qu’ils ont eu raison de dire : C'est à nous de produire les pulls de l'armée française.

Vous dites deux choses à la fois : est-ce qu’ils ont eu raison de propager des fausses rumeurs et des informations mensongères ? Non et c'est un des maux dont nous souffrons et on ne peut pas accepter que, dans un débat comme celui-là, les protagonistes, ceux qui sont au premier rang de l'action et du débat, puissent ainsi se faire propagateurs de fausses nouvelles, car c'est cela la vérité.

Ce n'est ce n'était pas vrai. Je dis cela pour ceux qui nous écoutent, c'était faux, c'était un mensonge.

Vous attendez plus de sérieux de la part des candidats ?

J'attends qu'ils disent la vérité. Premier point.

Deuxième point : est-ce qu’on a raison de braquer les projecteurs que chacune des situations qui provoquent la crise dans laquelle nous sommes au détriment de la France ? Oui. On a raison, pourquoi ? Parce que l’on doit avoir comme loi, en tout cas je proposerai que l'on ait comme loi, d’être présent sur tous les secteurs dont nous ne sommes pas exclus, par exemple par manque de matière première.

Il y a un très grand secteur énergétique, les hydrocarbures, le pétrole et le gaz, on n'en a plus chez nous, on en avait, à Lacq en Béarn, mais aujourd'hui il n'y en a plus.

Donc, oui, dans tous les secteurs où nous avons la capacité scientifique, technologique, la capacité industrielle, on doit être présent et on doit se fixer comme objectif d'être présent c'est la responsabilité de l'État de produire.

Et d'acheter ?

Je dis et d’acheter car le code des commandes publiques est très précis là-dessus, vous le savez mieux que personne puisque vous êtes aussi maire de Pau. À la faveur de cette question de pulls, je reviens à cela car c’est à la croisée de beaucoup de questions, on redécouvre au fond que le droit européen nous empêche d'acheter français.

Ce n’est pas vrai.

Si vous êtes une collectivité, vous n'avez pas le droit de privilégier une entreprise française plutôt qu'une autre entreprise.

Non, je crois que nous avons toutes les possibilités en réfléchissant au marché, aux composantes du marché et, pour moi, l'emploi est une composante du marché.

Vous pouvez justifier en disant : je préfère que ce soit local, je préfère qu'il n'y ait pas trop de coûts de transport.

Oui, vous faites en sorte qu'en effet on prenne en compte les nuisances qui viennent du transport, de la carbonation…

C'est hypocrite, pourquoi on ne dit pas carrément : favoriser une entreprise française, point barre.

Parce qu'il y a des lois pour une concurrence équitable, juste.

Elle ne l'est pas, visiblement.

Si, elle l’est et c'est pourquoi on doit aller dans ce sens. Mais, allons un tout petit peu plus loin puisque nous avons abordé le sujet.

Qu'est-ce qui est en jeu dans cette affaire-là ?

Il n'y a pas seulement les emplois français, il y a la totalité du modèle social français. Nous avons un modèle social qui est unique au monde, nulle part dans le monde vous ne trouverez éducation gratuite, santé gratuite, assurance chômage garantie, retraite garantie par répartition.

Nous sommes la seule société au monde qui a choisi cette solidarité du tous pour un.

Quel que soit l'accident que vous avez, même si vous êtes pauvre, si vous êtes atteint par une maladie gravissime où il faut des molécules rares et des traitements uniques, vous êtes, en France, garanti de l'avoir.

Contrairement au modèle anglo-saxon.

On ne vous demandera pas votre carte bleue quand vous rentrez à l'hôpital, vous êtes soigné parce que vous appartenez à cette communauté nationale et ce modèle social incroyable, unique, ce modèle social et éducatif unique, il est entièrement assis sur notre capacité à le financer. Et nous ne le financerons que si nous avons un appareil productif qui est à la hauteur.

Vous voyez comment ces deux enjeux-là, économique et social, sont des enjeux cruciaux pour l'avenir et dont notre ligne directrice, en tout cas c'est celle que nous proposons, nous, c'est celle de la reconquête.

Tous ces secteurs que nous avons laissés tomber, alors il est juste et naturel que nous ayons une stratégie pour les reconquérir. Vous vous souvenez que j'avais fait une campagne présidentielle sur ce thème avec deux verbes qui étaient produire et instruire.

À l'époque ce n'était peut-être pas encore mûr, mais peut-être la nécessité va-t-elle l'imposer aujourd'hui.

On va y revenir sur cette question y compris politique.

Vous parliez à l'instant de cette enquête en effet faite par le Haut-commissariat au Plan qui est révélée par le journal Marianne qui nous dit que si l’on prend 900 produits de consommation courante, on est aujourd'hui en déficit commercial c'est-à-dire qu'on les importe alors que l'on pourrait parfaitement les produire et que l'on est très mauvais sur la transformation. Je prenais l'exemple de la pomme de terre, on a des pommes de terre, mais on les exporte et on importe les chips. On produit du bois, on l’exporte, mais on importe des meubles.

Catastrophiquement.

On fait comment pour être bon dans la transformation ? Cela ne suffit pas de le montrer. Comment on fait.

Stratégie nationale. C'est pourquoi il faut quelque chose, on peut le nommer Plan, j'aime cette histoire qui vient du Général de Gaulle et de Jean Monnet après-guerre, c'est-à-dire la collectivité nationale, la communauté nationale qui dit : « Nous allons ensemble réunir les conditions et faire naître la volonté publique et privée » parce qu'on ne le fera pas si c'est seulement le public, car on n'aura pas les moyens.

Vous vous rendez compte de la situation ? On a des entreprises françaises qui sont parmi les premières du monde, on fabrique des satellites, on fabrique des lanceurs. On fabrique des avions parmi les meilleurs de la planète.

Oui, mais d’autres en fabriquent. Je vais vous donner un exemple…

On parlait tout à l'heure de l'automobile allemande. Quand on voit qu’au moment où on se parle, la moitié de notre secteur automobile en France est à l'arrêt. Pourquoi ? Parce qu’on est dépendant de ces tout petits microprocesseurs, ces semi-conducteurs comme l'on dit, que l'on importe et que l'on n'a plus en ce moment. Alors, évidemment, pour répondre à cela, la France s’est dit : On va remettre au pot, on va remettre sur la table et Emmanuel Macron nous dit : on va mettre 6 milliards sur 5 ans pour ces semi-conducteurs.

On est tous là : oui, 6 milliards, 5 ans, c'est sublime sauf que, dans le même temps, on a TSMC qui est le champion mondial du semi-conducteur qui lui met, accrochez-vous bien, 100 milliards sur 3 ans.

On n'est pas dans le jeu avec nos petits 6 milliards qui nous paraissent si grands.

Il y a une maladie française qui fait que en France, on adore voir ce qui ne va pas.

On aurait pas pu l'anticiper ?

On aurait pu l'anticiper si ...

... si vous aviez été nommé Haut-commissaire au Plan il y a longtemps, si j’ai bien compris !

Oui, peut-être même si j'avais été élu quand j'ai proposé cette stratégie-là. Je vous dis, il y a des moments où les choses ne sont pas mûres, il faut avoir l’humilité de le reconnaître.

On pouvait, on devait, on s’est trompé de ne pas le faire, on a été envahi par une idéologie souterraine qui était une idéologie qui faisait que l'on voyait d'un mauvais œil l'intervention de l'État.

On s'est trompé sur toute la ligne sur ces sujets à mon avis puisqu'on a vendu, abandonné une partie de nos secteurs de production.

Mais arrêtons de penser que nous sommes incapables de relever les défis. Je crois que nous pouvons les relever tous.

Quand on a une technologie et une science du niveau qui est celui de la technologie et de la science française, quand on sait fabriquer des satellites, des fusées, des avions.

On ne doit donc avoir peur de personne.

On doit n'avoir peur de personne à condition que tout le monde commence à comprendre que l'on est embarqué sur le même bateau, que l’État a le devoir d'être visionnaire, s'il peut, stratège s'il doit et fédérateur, rassembler autour de la table par exemple les très grands services de recherche, les très grands secteurs industriels qui, eux, savent faire et qui peuvent aider à la naissance d'entreprises plus jeunes, des start-up comme vous dites, qui prendront le relais sur ces secteurs-là et les protéger et les aider.

Quand vous êtes une très grande emprise, vous avez un secteur de distribution dans le monde entier, vous avez une organisation commerciale de distribution dans le monde entier et c'est là qu'il faut aller apporter le soutien des grands aux plus petits.

Et les aider aussi à l’étranger.

François Bayrou, ce matin je suis assez frappé chez vous d'une forme presque à la fois d'impatience à réussir à faire changer les choses et un peu de regret.

Quand vous me rappelez le slogan qui a été le vôtre lorsque vous étiez candidat à la présidentielle, quand vous dites : mais, au fond, cela aurait pu changer si j'avais été élu.

Est-ce qu’il est trop tard ? Est-ce que vous avez renoncé ou est-ce que vous dites au fond, ce slogan, il est encore d’actualité, allez-y, quoi ?

C'est drôle parce que l'idée qu'au fond on devrait un jour être amené à renoncer comme vous dites, c'est le verbe que vous avez utilisé, ce verbe n'appartient pas à mon vocabulaire.

Vous n'avez pas renoncé ?

Non : à rien. Je suis comme vous quelque chose d'extrêmement précis, je suis un citoyen.

Qu'est-ce qu' un citoyen ? C'est une personne, une femme, un homme, un père de famille, une mère de famille, un jeune homme ou une jeune fille, qui se sent responsable.

Vous l'êtes un tout petit peu plus que moi si je peux me permettre, je n'ai pas été candidate à la présidentielle ! Ce n'est pas n’importe quel citoyen.

Cela viendra peut-être ! Donc, pleinement citoyen, cela veut dire pleinement responsable et je n'ai jamais de ma vie, à aucune minute, j'espère que cela ne viendra pas, si cela vient je viendrai vous le dire, eu la tentation de renoncer à une part quelconque de cette responsabilité.

Pardon de vous poser la question plus précisément, mais, François Bayrou, on est à l'aube de cette campagne présidentielle il y en aura d'autres derrière, j'ose parler de votre âge, il est public, c’est pour cela que je le dis, vous avez le même âge que Michel Barnier qui est candidat, vous avez 8 ans de moins que Joe Biden qui est président aux États-Unis. Il n'y a aucune raison de renoncer. C'est ce que vous vous dites aussi, y compris à être Président, à gouverner, à diriger la France ?

Qu'il n'y ait aucune ambiguïté, il y a en France un Président de la République.

Je pense que, de tous ceux que j'ai vus, fréquentés, observés depuis deux ou trois décennies, il est celui qui a le plus de capacités à affronter le monde incroyable dans lequel nous sommes.

Il n'a pas peur, cela compte, il a des idées, cela compte.

Il a cette capacité à faire naître une énergie, y compris dans l'ensemble européen. Vous avez vu sa rencontre avec Angela Merkel, c'est au fond ce qu'elle a dit et il a, comment dirais-je, le sens des choses essentielles et de la différence entre les choses essentielles et les choses secondaires.

Donc il n'y a aucun doute, vous le soutenez.

S'il décide de se représenter ou quand il aura décidé de représenter, je le soutiendrai.

Il ne faudrait pas qu'il le fasse un peu plus rapidement qu'il ne le fait ? Ce n'est pas le moment, là ?

Nous avons eu plusieurs fois des Présidents de la République qui, en effet, songeaient à se représenter et vous avez vu que tous ont dit : « pendant le temps où j'exerce le cœur de mes fonctions je ne vais pas aller me lancer dans une campagne électorale. »

Sauf que la campagne commence sans lui. Quand vous voyez un Éric Zemmour qui désormais est en capacité de se retrouver au deuxième tour face à lui, est-ce que vous vous dites : est-ce qu’il ne faudrait pas rentrer dans le débat, rentrer dans le combat ?

Est-ce qu’Éric Zemmour pourrait gagner ?

Dans une élection, tout le monde peut gagner, mais le sujet posé par la candidature éventuelle d’Éric Zemmour et par ses déclarations, plus tonitruantes les unes que les autres, c'est un sujet qui n'est pas seulement politique ou électoral, c'est un sujet pour l'identité de la France.

On lit des choses absolument bouleversantes.

Quand Éric Zemmour, on connaît tous Éric Zemmour depuis longtemps…

Ou politiques, ou journalistes.

Je n'aurais jamais imaginé qu'il dérive vers des thèmes de cet ordre-là.

Quand Éric Zemmour dit, parlant des petites-filles juives assassinées par Mohamed Merah à Toulouse qu'il a prises par les cheveux, et qu’il a tuées d'une balle dans la tête, quand il insinue qu'elles ne sont pas vraiment françaises parce qu'elles ont été enterrées en Israël, et il les met dans la même phrase que Merah qui, lui a été enterré dans son pays d'origine au Maghreb.

Est-ce qu’on peut imaginer pire comme déclaration ?

Quand vous voyez que 17 % des Français aujourd'hui sont prêts à voter pour lui ?

Vous avez des filles, j'ai des filles, on sait ce que c'est l'enfance, et l'enfance massacrée, l'enfance profanée par des actes de cet ordre.

C'est une forme de profanation, une seconde profanation de la part d’Éric Zemmour ?

Oui, je ressens cela, je le dis, comme vous voyez, avec l'émotion d'un père de famille.

Comment peut-on dire des choses comme cela ? Comment peut-on être politique, citoyen, civique, se prétendre historien quand on dit des choses comme cela ?

Mais, cela a des échos très loin dans l'histoire parce que, cela, ce type de déclaration qui dit deux choses au fond : vous ne pouvez pas vous arracher à votre origine, c'est comme cela, vous êtes condamné à vie à être dans votre origine, dans votre naissance, dans votre religion, vous ne pouvez pas élargir votre regard.

Et, ensuite, la France, cela devrait être tous pareil, tous à la même toise. Et on connaît très très bien cela, c'est la Saint-Barthélemy, quand on n'a pas voulu qu'il y ait des protestants avec les mêmes droits que les catholiques.

C'est la révocation de l'Édit de Nantes et chaque fois, parce qu'il sait très bien Éric Zemmour ce que je dis là, chaque fois il a justifié le pire.

Or de ce pire-là, un pays ne peut pas se relever, aucun pays dans le monde n'a pu se relever de cette espèce de glissement perpétuel vers les choses les plus abominables.

Vous alerte est très grave, vous avez des mots très graves et même les yeux émus en le disant.

François Bayrou, Haut-commissaire au Plan, Maire de Pau, Président du Modem, merci d’avoir répondu à mes questions ce matin.

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