Kassandrah Chanfi : "J'entends cette colère des habitants de Mayotte, je la vis"
Kassandrah Chanfi, déléguée départementale du Mouvement Démocrate, était l’invitée du Zakwéli ce mercredi 29 novembre sur Mayotte la 1ère.
Insécurité : « L’État prend sa part, mais j’invite l’ensemble des forces vives du territoire qui nous permettront d’assurer cette sécurité collective »
Déléguée départementale du MoDem Mayotte, Kassandrah Chanfi défend l’action du gouvernement sur son territoire pour faire face à l’insécurité qui y est souvent décriée sur le plateau de la 1ère Mayotte : « Je vis cette colère, notamment avec ce qu’il s’est passé ces dernières semaines. C’est inadmissible ».
Elle concède la volonté des « mahorais [qui] veulent plus de sécurité » tout en rappelant :
On a des forces de l’ordre qui sont sur le terrain et qui tentent de maitriser la situation – ils sont présents au péril de leurs vies pour pouvoir nous secourir.
Insistant sur la nécessité d’une « responsabilité collective », elle affirme ainsi : « L’État prend sa part, mais j’invite l’ensemble des forces vives du territoire qui nous permettront d’assurer cette sécurité collective ».
Face à cette délinquance, la déléguée départementale assure que « la peur doit changer de camp ». Elle prend également le temps de dénoncer les auteurs de ces violences à Mayotte :
Ces délinquants, ces terroristes ne respectent pas la République, ces hommes en bleu qui sont nos gendarmes, ces personnes en blanc qui sont nos professionnels de santé, ces personnes en rouges que sont les pompiers. Il faut plus de répression !
Enfin, en défendant ardemment l’action gouvernementale à Mayotte, elle souligne les réponses apportées et les efforts concédés, avec par exemple l’arrivée d’un nouvel escadron de 80 gendarmes mobiles sur l’archipel annoncée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Eau : « Tous les mahorais ont désormais leurs bouteilles d’eau, mais comment allons-nous faire les prochaines années ? »
Kassandraj Chanfi est ensuite interrogée sur l’accès à l’eau dans le département. Après des semaines de crise, elle se réjouit que « tous les mahorais ont désormais leurs bouteilles d’eau ».
Elle salue ainsi l’action du ministre des Outre-mer, Philippe Vigier, lui aussi membre du MoDem :
Nous avons un ministre des Outre-mer au travail, à l’écoute des mahorais.
La déléguée affirme qu’aujourd’hui, « l’État a repris la main », mais rappelle que la « responsabilité et la compétence eau est dévouée aux communes ». Ainsi, elle fait le constat :
L’État fait des pansements, alors que ce n’est pas à lui de gérer – chacun sa responsabilité !
Elle tient également à apporter une réflexion plus lointaine que la réponse immédiate, et s’interroge sur les actions à mener dans les prochaines années.
Quand est-ce qu’on se met autour de la table pour adopter une vraie stratégie pour ne plus vivre ça ?