Marc Fesneau : « Je regrette qu’à l’extrême gauche et à l’extrême droite on rentre dans cette logique de démolition des institutions »
Ce mercredi matin, Marc Fesneau, président du groupe Les Démocrates à l’Assemblée nationale et premier vice-président du MoDem, était l’invité de la matinale de TF1. Interrogé par Adrien Gindre, il a abordé la recherche d’un nouveau gouvernement et les défis politiques pour restaurer la stabilité dans un contexte de crise institutionnelle.
Gouvernement : "Les échanges sont très avancés"
Marc Fesneau a confirmé que des propositions pour la composition du nouveau gouvernement de François Bayrou ont été formulées dès mardi midi. Selon lui, ces discussions incluent des considérations essentielles telles que la parité et la représentativité géographique ou encore le construction d'un équilibre. Il a également souligné que l’objectif partagé par Emmanuel Macron et le Premier ministre est de finaliser cette équipe avant Noël.
Je crois que c'est la volonté du président de la République et du Premier ministre d'avoir avant Noël.
« La première chose que veulent les Français, c’est un budget, » a rappelé le président du groupe Les Démocrates, insistant sur l’urgence de sortir de l’instabilité actuelle. Sans un projet de loi de finances ni de budget pour la sécurité sociale, les inquiétudes des citoyens et des acteurs économiques ne cessent de croître. Il a noté avec intérêt l’appel des partenaires sociaux à la stabilité et à la visibilité pour permettre à la France d’avancer.
C'est l'instabilité qui préoccupe les Français ! (...) Il faut qu'on avance.
Concernant les alliances politiques, Marc Fesneau a écarté la logique des « débauchages » et a salué les démarches des forces de gauche modérées prêtes à éviter une « logique pavlovienne de censure. » Pour lui, l’équilibre à atteindre implique de rassembler des personnalités issues de la gauche, du centre et de la droite, tout en excluant les extrêmes.
Oppositions : « Je regrette cette logique de désinstitutionnalisation et de démolition des institutions »
Marc Fesneau a dénoncé les stratégies d’instabilité portées par les extrêmes, qu’il s’agisse de l’extrême gauche ou de l’extrême droite. Selon lui, ces partis participent à une « désinstitutionnalisation » et à une « démolition des institutions. » Il a particulièrement critiqué Marine Le Pen pour son opposition systématique et sa volonté de « déstabiliser les choses. » Il estime que ces attitudes ne répondent pas aux préoccupations des Français, notamment celles des agriculteurs, des artisans, des commerçants ou des citoyens inquiets des conséquences d’une censure.
Je regrette qu'à l'extrême gauche et à l'extrême droite, on rentre dans cette logique de désinstitutionnalisation et de démolition des institutions.
Enfin, notre premier vice-président a rappelé la nécessité de dépasser ces logiques conflictuelles pour revenir à une politique fondée sur le compromis et la responsabilité. « Il faut stabiliser les choses, » a-t-il conclu, réaffirmant l’importance de restaurer la confiance et la stabilité au sein des institutions pour permettre au pays d’avancer.