Nathalie Elimas : "On ne peut pas demander la confiance des électeurs et en même temps leur expliquer qu’on veut les quitter."
Secrétaire d’État en charge de l’Education prioritaire et candidate tête de liste dans le Val-d’Oise, Nathalie Elimas incarne un des visages du renouveau mené par Laurent Saint-Martin. Très impliquée sur les sujets relatifs à l’éducation, la protection de l’enfance et la famille, c’est une militante humaniste sincère et engagée. A quelques jours du premier tour des élections régionales et départementales, elle explique les raisons de son choix de se porter candidate.
- Mouvement Démocrate : Tout d’abord, pourquoi avoir rejoint la liste portée par Laurent Saint-Martin ?
Nathalie Elimas : Pour que l’Ile-de-France soit une chance pour tous. Notre liste porte un projet qui s’adresse à tous les franciliens et qui vise à résoudre concrètement les maux du quotidien : la sécurité des transports, la mobilité, un développement économique capable de concilier plus de justice sociale, plus de considération locale et plus d’action en faveur de l’environnement. Faire autrement, agir autrement, mon engagement sur cette liste s’inscrit dans cette volonté de progrès de l’Ile-de-France autant que dans la poursuite de mon action au sein de la majorité présidentielle.
- MoDem : Quelles sont les valeurs qui vous rapprochent de Laurent Saint-Martin ?
Nous partageons une même vision de l’action politique, porteuse de propositions originales et de solutions concrètes. Nous partageons le rejet de l’opposition systématique, notre refus de laisser l’extrême droite progresser et avançons des idées humanistes, empreintes de justice et d’égalité des chances. Face à des candidatures qui font la courte échelle aux extrêmes ou qui utilisent cette élection comme marche pied à la présidentielle, ces valeurs centristes sont une boussole dont les points cardinaux de la maison commune nous unissent au sein des listes Envie d’Ile-de-France.
- MoDem : Vous êtes tête de liste dans le département du Val-d’Oise. Quel est votre lien, votre rapport personnel avec celui-ci ?
Le Val-d’Oise, c’est toute ma vie. Ce sont mes amis, ma famille. On dit qu’il n’y a pas d’amour mais seulement des preuves d’amour, c’est ainsi que j’ai traduit cet attachement viscéral à mon département par un militantisme de conviction. Mon ambition est de contribuer, autant que possible, à la réussite du plus jeune département de France et à l’amélioration du quotidien de tous les valdoisiens.
- MoDem : Quelles sont les mesures phares que votre liste propose pour l’Ile-de-France ?
En premier lieu, à la fois comme secrétaire d’Etat à l’Education prioritaire, mère de famille et enseignante, je suis attachée aux mesures pour la jeunesse, qui sera considérée comme grande cause régionale. Le sujet m’est cher et vous savez ma volonté que nos jeunes puissent se former comme ils veulent et aillent travailler où ils le désirent, en pleine sécurité, y compris aux abords de nos lycées. Pour leur cadre d’apprentissage, nous mènerons la rénovation des lycées aux côtés des projets de l’Etat, qui prévoit notamment un cité scolaire internationale dans le Val-d’Oise.
Ensuite, nous entendons régler la question de la mobilité, ce qui est d’autant plus crucial dans le Val-d’Oise, département le plus enclavé et qui concentre une trop faible part de l’économie francilienne. Nous apporterons des solutions innovantes aux valdoisiens telles que la mise en place d’un téléphérique qui réduira de 75% le temps de trajet entre Herblay et Asnières-Gennevilliers ou le RER Vélo. Rendre les transports plus fiables en diminuant les retards par deux est un impératif, nous y travaillerons en engageant le remplacement des caténaires.
Parler de ces questions de mobilité, c’est aussi donner envie aux entreprises de s’installer chez nous et donc, créer de l’emploi. Tout est lié ! Sur le plan économique, nous combinerons avec efficacité le plan de relance et les leviers du programme de Laurent Saint-Martin, comme la création d’un Fonds d’épargne populaire au service du développement de nos TPE/PME, de nos agriculteurs et de nos commerçants. A cela s’ajoutera une utilisation optimale des fonds européens pour aider nos entreprises et faciliter l’installation de projets porteurs, à l’image de l’extension du marché de Rungis dans l’Est de notre département.
Tout ceci se fera aussi avec une contribution unique de la région en matière de sécurité, puis nous mettrons en place une police régionale, complémentaire des renforts d’effectifs annoncés par le Gouvernement, toujours dans cette logique de travail main dans la main.
- MoDem : Vous êtes très au fait des sujets liés à la famille, avez-vous des projets en ce sens si votre liste est élue ?
Aider les familles, c’est leur faciliter le quotidien. C’est le sens des 154 propositions portées par la liste Envie d’Ile-de-France, en créant des places de stationnement aux abords des gares, en améliorant la sécurité autour de ces mêmes gares, en diminuant les temps de trajets.
Aider les familles, c’est aussi assurer les meilleures conditions d’études à leurs enfants, leur permettre d’accéder plus aisément à un logement, à la culture ou à des activités sportives.
Aider les familles, c’est au cœur de notre projet pour faire de l’Ile-de-France une région 10-15-30 à l’horizon 2030 : un transport collectif à 10 minutes, une offre de services et commerces à 15 minutes, un lycée à 30 minutes. Sans oublier de garantir la présence d’un espace vert à 15 minutes de chaque francilien.
- MoDem : Si vous deviez convaincre un électeur ou une électrice de voter pour vous, que lui diriez-vous ?
Je lui poserais d’abord une question : comme un francilien sur deux, a-t-il eu envie de quitter l’Ile-de-France ? Ce chiffre dit tout, c’est le révélateur des dysfonctionnements de la région. Je lui dirais ensuite que nos têtes de liste sont des personnes compétentes, qui ne cherchent pas à fuir la région. On ne peut pas demander la confiance des électeurs et en même temps leur expliquer qu’on veut les quitter. Je lui dirais que nos 154 propositions sont 154 réponses concrètes au quotidien de chaque francilien. Je lui dirais qu’avec Laurent Saint-Martin et nos colistiers, nous n’avons qu’une seule ambition, redonner envie d’Ile-de-France.