Podcast PDE : La crise économique et la crise des combustibles fossiles liées au conflit en Europe de l'Est
C'est la rentrée ! Pour l'occasion, retrouvez le nouveau numéro du podcast La fenêtre sur le monde du Parti Démocrate européen. Cette semaine, le conflit en Ukraine est au cœur de l'actualité médiatique internationale, notamment en raison de ses conséquences sur le pouvoir d'achat et l'accès aux combustibles fossiles en Europe. Extrait.
L'une des principales conséquences de l'invasion de l'Ukraine par la Russie est une crise énergétique qui fait grimper les prix des factures et l'inflation. La Russie est en effet l'un des principaux fournisseurs de combustibles fossiles aux États européens. En outre, le changement climatique pousse de plus en plus d'États à se tourner vers les énergies renouvelables. Comment ces phénomènes interagissent-ils entre eux et comment les États se préparent-ils à la hausse des prix ?
Le premier commentaire sur cette question provient du journal français Le Monde. Pour les chroniqueurs Guillaume Dezobry, avocat et professeur de droit public à l'université d'Amiens, et Pierre-Albert Langlois, fondateur d'un cabinet de conseil en transition énergétique, le marché français de l'énergie a subi une forte hausse des prix et s'est ainsi attiré les critiques des autorités du pays sur son fonctionnement.
Pour les chroniqueurs, la raison de cette envolée serait également la volatilité provoquée par une "financiarisation des marchés, qui n'était pas un problème pour les consommateurs tant que les prix étaient bas". "Les consommateurs ont besoin de stabilité et de clarté à long terme sur les coûts d'approvisionnement en énergie", indique l'article. Pour protéger les consommateurs de la volatilité des prix sur la bourse, "les fournisseurs devraient être encouragés, voire forcés, à diversifier leurs méthodes d'approvisionnement". Mais dans le même temps, les autorités devraient favoriser l'accès aux "Power Purchase Agreements (PPA)" : des contrats d'achat à prix fixe, "qui sont aujourd'hui réservés aux grands groupes bancaires". "La mise en place de fonds de garantie par l'État", concluent les chroniqueurs, "pourrait également permettre aux petits consommateurs d'accéder à ce type d'offre."
Le deuxième éditorial sur les combustibles fossiles et la transition écologique, vient du cœur de l'Europe : le journal allemand Der Spiegel. Christian Stöcker, professeur de psychologie à l'université des sciences appliquées de Hambourg, estime que la principale raison pour laquelle nous ne pouvons pas nous passer des combustibles fossiles est l'intérêt économique de certaines entreprises.
Le prochain éditorial sur le changement climatique et la hausse des prix nous vient de l'autre côté de l'océan, du journal Wall Street Journal. Selon Bjorn Lomborg, président du centre de recherche sur le bien-être du Consensus de Copenhague de l'université de Stanford, la loi sur la réduction de l'inflation adoptée par le gouvernement américain ne fait rien ou presque pour lutter contre le changement climatique.
En effet, la nouvelle législation est censée lutter contre la hausse des prix liée à la crise énergétique, tout en favorisant le développement des énergies renouvelables pour lutter contre le réchauffement climatique. Or, selon les calculs de Lomborg et de son centre de recherche, "il s'avère que la température globale ne sera réduite que de 0,0009 degré Fahrenheit (moins d'un degré Celsius, ndlr) d'ici la fin du siècle". Le changement climatique ne peut être abordé de manière significative qu'en investissant dans la recherche et le développement de tous les types d'énergie verte, explique le professeur, qu'il s'agisse de l'énergie solaire, de l'énergie éolienne ou du nucléaire de quatrième génération. En conclusion, investir dans les énergies renouvelables, c'est les rendre moins chères : un facteur crucial pour pousser les pays en développement, comme ceux d'Afrique et d'Inde, à les adopter et leur permettre de contribuer à la lutte contre le changement climatique.