Pierre-Luc Vervandier, candidat aux consulaires en Belgique

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(© @Pierre Luc Vervandier)

Pierre-Luc Vervandier, est candidat aux élections des Conseillers des Français de l'Etranger pour la Belgique, sur la liste menée par Quentin Dickinson.

Bonjour, pouvez-vous présenter votre candidature et la circonscription que vous souhaitez représenter ?

Avec Colette Gissinger, nous portons tous les deux les couleurs du Mouvement démocrate sur la liste menée par Quentin Dickinson ; avec le soutien également du Mouvement radical et de l’Union des Centristes et Écologistes (UCE). Dans ce pays de 11.500.000 habitants, nous sommes presque 93.000 électeurs français pour les élections du 30 mai prochain. La population française totale est en réalité bien plus grande mais nombreux sont nos compatriotes qui ont fait le choix de continuer à voter en France aux élections locales. Ils ne participeront donc pas à ce scrutin.

La communauté française de Belgique est formée de personnes de tout âge, toute profession et toute condition sociale. Il y a la particularité d’avoir environ 20.000 étudiants français. Ils viennent en Belgique, pour certains pour un cycle complet d’études, pour d’autres pour une année de spécialisation ou encore pour un stage. Les Français sont surtout établis à Bruxelles et en Wallonie mais il existe aussi une communauté française en Flandre, à Anvers, Gand et près de l’agglomération lilloise essentiellement.

Pourquoi vous engagez-vous ?   

Je suis déjà très engagé au niveau local, depuis plusieurs années, dans la vie du quartier européen de Bruxelles où je réside et travaille. Avec mon comité de quartier, nous prenons part activement au débat public sur les projets urbanistiques de grande envergure qui transformeront nos rues où sont situées l’essentiel des bâtiments des institutions européennes. Aussi, nous éditons une revue multilingue au format papier distribuée gratuitement à plus de 10.000 exemplaires. Enfin, hors crise sanitaire, nous organisons plusieurs fêtes de quartier par an afin de favoriser le plus possible le vivre ensemble dans cet espace urbain très particulier. Le quartier Schuman est de petite superficie, très dense en bureaux, épicentre des institutions européennes, toutes les nationalités sont représentées et, pour terminer, il est traversé par deux grands axes routiers et demeure un point d’interconnexion important pour les usagers des transports publics bruxellois.

Depuis mes études, j’ai toujours consacré du temps aux personnes les plus démunies. Je l’ai fait en France, je le fais en Belgique, comme bénévole dans une des plus grandes organisations humanitaires. Passionné de la chose publique depuis toujours, je crois que dans nos sociétés très urbaines, il faut disposer de messagers qui fassent le lien entre les personnes. Arriver dans un pays, dans une ville, dans un quartier et se sentir accueilli est essentiel pour pouvoir ensuite s’y intégrer.

Mon engagement pour les élections consulaires est un engagement complémentaire au service des autres et ici spécifiquement au service des Français qui s’installent en Belgique. Par mon ancrage local, je crois avoir acquis une connaissance des rouages des administrations belges et bruxelloises dont peu d’autres candidats concurrents disposent. Futur élu des Français établis hors de France, je serai particulièrement attentif aux problématiques des nouveaux installés. 

Comment voyez-vous ce mandat ?

Il s’agit d’un mandat de service. Les élus locaux des Français de l’étranger sont surtout là pour écouter les problèmes qui leurs sont rapportés, aider à les démêler et ensuite savoir réorienter vers les interlocuteurs adéquats dans les bonnes administrations dans le pays d’accueil ou en France. Par leur présence au plus près des Français établis hors de France, ils disposent d’une cartographie complète de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas. Ils doivent ensuite savoir faire remonter efficacement la synthèse aux législateurs et aux administrations des deux pays. Une proximité doit se créer entre les Conseillers des Français de l’étranger et les Députés, Sénateurs et administrations. Force de proposition, je veillerai à leur adresser toute contribution utile pour l’amélioration des lois et règlements impactant les Français établis hors de France. Je prêterai une attention particulière aux conventions internationales (fiscales, sociales, etc…) qui lient la Belgique et la France. 

Est-ce votre premier engagement politique ? Pourquoi ? Si ce n’est pas le premier, racontez-nous les raisons pour lesquelles vous avez décidé de vous engager - et en particulier au Mouvement Démocrate ? 

Au sens formel du terme, oui, il s’agit de mon premier engagement politique. Mon premier tractage pour François Bayrou remonte à l’élection présidentielle de 2007 mais j’ai rejoint le MoDem au moment des élections européennes de 2019. Depuis la Belgique, il n’est pas forcément évident de rejoindre un parti politique français. Je l’ai fait au moment de ce grand rendez-vous démocratique européen. J’ai choisi d’adhérer au MoDem pour les convictions européennes qu’il porte, ses positions nuancées sur les sujets qui clivent inutilement les Français, car il est le seul parti politique français qui combine réellement aspirations des territoires et construction européenne et surtout enfin car il cherche, discrètement mais sûrement, à bâtir des compromis. Pour compléter, travaillant dans la sphère européenne, je considère que mon activité professionnelle est déjà une forme d’engagement dans la vie de la cité.

À propos de vous, pouvez-vous nous décrire ce qui vous a amené en Belgique ?

Né à Lyon, j’ai grandi entre Rhône et Saône. Scolarisé en classe Europe, à 12 ans, j’ai visité les institutions européennes à Strasbourg et suis revenu à Lyon avec tous les gadgets promotionnels pour la campagne des européennes de 1999. La curiosité européenne ne m’a jamais quitté. Etudes de Droit et de Sciences politiques à Lyon et à Strasbourg ; c’est lors mon semestre Erasmus à la Bucerius Law School de Hambourg en Allemagne, par le biais d’interventions de professeurs invités américains, que j’ai saisi tout ce que signifiait être citoyen européen : pouvoir voyager, s’installer, étudier, travailler, participer à la vie démocratique de tous les Etats membres de l’Union européenne. A mon retour en France, il était évident que je travaillerai, d’une manière ou d’une autre, pour le projet européen. Mon stage de fin d’études se déroula sans un service chargé de négociations interinstitutionnelles à la Commission européenne. 

A Bruxelles depuis 11 ans, je travaille à la représentation au niveau européen d’une profession du droit. Dans ce contexte, j’ai eu la chance de me déplacer dans toute l’Union européenne : projets, conférences, échanges de bonnes pratiques, etc… Il n’y a pas un jour qui passe où je ne me dis pas que nous avons tous à apprendre les uns des autres. 

Pouvez-vous nous décrire votre liste ?

La liste rassemble des Français de Belgique qui ont tous pour point commun la ferme volonté de se rendre utile à leurs compatriotes. Elle accueille de nombreux juristes mais aussi plusieurs personnes du monde des médias ou de l’écrit. Ce n’est pas un hasard, l’essentiel de préoccupations des Français de Belgique concernent des formalités administratives (reconnaissance de diplômes, droits de sécurité sociale, questions de retraites, fiscalité, etc…) et il faudra savoir synthétiser et transmettre. Notre liste souhaite faire bouger les choses, une fois élus, nous y mettrons tous les moyens. 

La liste SOLIDARITÉ et SERVICE 2021 a reçu les investitures du Mouvement Démocrate, du Mouvement radical et de l’Union des centristes et écologistes. 

Retrouvez ses actualités sur la page Facebook de sa liste et sur son site de campagne

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