Max Orville, candidat à la Collectivité Territoriale de Martinique
Max Orville, ancien candidat aux élections européennes sur la liste Renaissance UE et directeur d'école, s'est officiellement lancé dans la campagne pour les élections territoriales de Martinique qui auront lieu en juin et est à la tête du mouvement Renaissance Martinique. Interview.
Vous vous présentez aux élections à la Collectivité Territoriale de Martinique cette année. Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre cette décision ?
La situation économique et sociale est de notre point de vue fort préoccupante. Un taux de chômage exponentiel, près de 26%. Une baisse de la démographie importante : la Martinique perd plus de 3500 habitants par an. Un manque d’attractivité du territoire criant et surtout un manque de solidarité entre martiniquais. Un lien distendu avec la République, l’Europe perçues comme des bailleurs de fonds et à qui les politiques locales attribuent tous les malheurs de la Martinique. Tout cela conduit le citoyen martiniquais a une défiance vis-à-vis de la politique car ils ne croient plus dans les promesses des élus !
Quel est le projet que vous portez pour la Martinique ?
Le projet que nous portons est un projet d’espoir, de restauration de l’attractivité du territoire martiniquais, de lutte contre le chômage que nous qualifions de nouvel esclavage moderne car il détruit des vies, fait perdre de la dignité aux demandeurs d’emploi et leur interdit le droit au bonheur et de vivre en toute décence. Mais surtout, le projet que nous portons est celui de la réconciliation du peuple martiniquais dans toutes ses composantes.
Quels sont les enjeux que votre mouvement Renaissance Martinique et vous souhaitez mettre en avant pour cette campagne ?
Comme je l’ai dit, les enjeux sont clairs : réconcilier les martiniquais entre eux. François Bayrou l’a dit à juste titre à une autre époque, "une Martinique unie, rien ne lui résiste ! Une Martinique divisée est amenée à disparaître !" Le deuxième enjeu est celui de recréer de l’attractivité, dans tous les domaines de la vie : économique, sociale, culturelle, touristique, éducative… Et le troisième enjeu est de renouer le lien avec la République et l’Europe. Substituer au climat de défiance vis-à-vis de la République et de l’Europe, un climat de confiance honnête, transparent et fidèle !
Vous avez pointé du doigt le fait que l’un des problèmes en Martinique était sa tendance à se diviser. Avez-vous le sentiment qu’il est possible d’unifier la Martinique ?
L’unification à laquelle nous aspirons n’est pas l’uniformité. La société martiniquaise est une société plurielle, métissée. Nous croyons que chaque composante représente la Martinique et il est bien qu’il en soit ainsi ! Nous croyons depuis longtemps au droit à la différence mais non à la différence des droits. La République, c’est aussi la garantie pour tous les martiniquais d’être traités de la même manière que tous les citoyens de l’hexagone, quelles que soient sa couleur de peau et ses origines notamment !
Vous êtes également directeur d’école. Comment lutter contre l’illettrisme qui est fréquent chez la jeunesse martiniquaise ?
Le taux d’illettrisme est élevé en Martinique, de l’ordre de 30%. L’école républicaine doit redevenir le creuset du savoir et de la possibilité pour chaque jeune martiniquais de s’épanouir dans sa vie future. Cela signifie qu’il faut détecter de manière précoce les enfants nécessiteux. Cela signifie aussi de bien orienter les besoins pédagogiques en fonction des bassins géographiques de la Martinique. À cet égard, en matière d'illettrisme, je voudrais saluer une vraie réussite avec le RSMA (le service militaire adapté) qui réinsère avec succès plus de 400 jeunes par an !
Il y a eu près de 70% d’abstention aux dernières élections municipales en Martinique. Comment résoudre ce fléau et redonner envie aux habitants d’exprimer leur citoyenneté ?
Vous pointez du doigt une vraie difficulté, qui d’ailleurs risque de se reproduire dans le contexte sanitaire terriblement perturbant pour les citoyens martiniquais. Nous pensons qu’il appartient aux martiniquais qui s’éloignent de la vie politique, se considèrent comme insatisfaits au quotidien, de reprendre leur destin en main, de sortir de plus de 40 ans d’idéologie autonomistes voire indépendantistes. Il faut que les martiniquais referment la parenthèse instituée depuis plus de 40 ans, qui l’ont conduit aujourd’hui où elle est. Et pour cela, choisir une équipe compétente, issue pour la plupart de la société martiniquaise, à son image dans sa diversité, sans complexe et claire sur les relations qu’elle désire entretenir avec la République dont elle est membre ! L’équipe Renaissance Martinique conduite par Max Orville porte toutes ces valeurs d’humanisme !
Suivre Max Orville sur Twitter : https://twitter.com/max_orville
Sur son site : https://renaissancemartinique.com/