« Conscience et responsabilité : l'ambition démocrate »
La plénière du dimanche matin, regroupant nos ministres et principaux responsables, a mis l'accent, avec force, sur ce qui fait notre singularité. Nos racines, notre histoire, nos fondamentaux nous honorent et nous guident. La vice-présidente des Jeunes Démocrates, Pauline Belhamani, a mené le jeu des questions.
"Conscience et Responsabilité" : Le titre de la plénière fait explicitement référence à la citation de Marc Sangnier, qu'aime à citer François Bayrou : "La démocratie est le régime qui porte à son plus haut point le degré de conscience et de responsabilité de chacun". Car l'ambition démocrate consiste à assurer à chacun l'autonomie émancipatrice. La liberté dans l'égalité. Le projet est démocrate et profondément humaniste.
Ces valeurs phares, notre secrétaire général Jean-Noël Barrot les a rappelées avec fougue. La considération pour les autres, d'où qu'ils viennent, la passion de l'éducation et de l'égalité des chances, la protection de la famille, le goût du pluralisme et de la délibération. Avec, surtout, cette composante essentielle pour éclairer les discussions et rechercher le compromis : le discernement. Depuis le Parti Démocrate Populaire de 1924, ou le Centre des Démocrates Sociaux de 1976, les démocrates ont toujours cultivé ces mêmes valeurs cardinales, en dépassant un clivage droite-gauche qui fige les positions.
Avec esprit, le président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale, Patrick Mignola a souligné que le Mouvement Démocrate représente un centre ouvert, un creuset de réflexion et d'union, dans lequel un certain centre-droit devrait mieux se reconnaître que chez des LR qui les excluent, de facto, du choix de leur candidat pour la présidentielle. A bon entendeur...
La ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, est revenue avec précision sur l'ambition de la loi 4D, qui représente tant pour nous. Attachés à la singularité des territoires, nos adhérents n'ont pas manqué de réagir, critiquant la loi NOTRe de 2015, ainsi que certains aspects de la loi RCT pour les communes nouvelles de 2010. On ne découpe pas un territoire, entre technocrates sur un coin de table, sans tenir compte de l'Histoire et de la géographie !
C'est la même conviction qui anime Marc Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement et de la Participation citoyenne. Notre mouvement épouse les spécificités des territoires, respecte la diversité des opinions, s'attache à comprendre les fractures françaises. Notre combat pour la démocratie passe aussi par une réflexion sur nos institutions.
Les secrétaires d'Etat Sarah El Haïry - chargée de la Jeunesse et de l'Engagement - et Nathalie Elimas - chargée de l'Education prioritaires ont vibré à l'unisson sur l'importance de l'éducation. C'est à l'école que tout commence, qu'il est possible de se libérer des déterminismes socio-économiques. C'est cette foi dans l'égalité des chances, dans la transmission que les démocrates défendent inlassablement. Emblématique ministre de l'Éducation de 1993 à 1997, François Bayrou a toujours vu dans l'éducation l'œuvre démocrate par excellence. L'éducation ne doit pas sélectionner sur un mode élitiste, mais provoquer un déclic, éveiller les consciences.
La conscience, c'est aussi la mémoire, la connaissance de notre passé. Geneviève Darrieussecq, ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, souligne à quel point les questions traitées par ce ministère sont actuelles. A l'heure des fake news et de la cancel culture, savoir d'où l'on vient nous donne du champ pour voir où l'on va.
Il en va de la responsabilité de chacun. Attaquées de toutes parts par un relativisme ambiant, les valeurs démocrates doivent être suffisamment ancrées en nous pour nous donner les armes du débat, en conscience et en raison.