UR 2024 : Revivez le discours de clôture de Marc Fesneau

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Seul le prononcé fait foi.

Monsieur le Premier ministre,

Mesdames les ministres, monsieur le ministre,

Monsieur le président,

Mesdames et messieurs les vice-présidents,

Monsieur le président des Jeunes démocrates,

Madame la secrétaire générale,

Mesdames et messieurs les parlementaires,

Mesdames et messieurs les présidents et délégués des mouvements départementaux,

Chers amis,

Guidel doit être, cette fois, bien plus encore que toutes les précédentes éditions, le point de départ d’un serment retrouvé pour notre famille politique.

Une aventure humaine qui puisse nous rassembler et nous ressembler, pour être ensemble utiles au pays, dans la crise profonde qu’il traverse.

Je voudrais d’abord ici saluer Bernard Cazeneuve : monsieur le Premier ministre, dans ce contexte particulier, nous sommes ici nombreuses et nombreux ici à considérer que ce que vous êtes, peut et doit être utile à la nation, y compris dans ce qui nous différencie.

Je l’avais dit moi-même au président de la République, au lendemain des élections législatives.

Nous nous réjouissons par conséquent tout particulièrement de votre présence, qui est pour nous une marque de reconnaissance et d’intérêt à l’égard de ce que nous sommes, des valeurs et des idées que nous défendons.

La France a besoin de dialogue et d’apaisement, pas d’affrontements inutiles.

Elle n’a pas besoin de « boutiquiers de partis ».

Elle a besoin d’hommes et de femmes qui ont le sens de l’État.

Elle a besoin de rassembleurs.

Monsieur le Premier ministre, vous en êtes. Nous en sommes, et je suis certain qu’il en existe dans cet arc républicain.

Et, Monsieur le Premier ministre, vous faites :

  • Honneur à ce que nous croyons être les nécessités de l’engagement politique ; 
  • Honneur à l’histoire du parti de gouvernement qu’était jadis le parti socialiste ;
  • Et, enfin, vous faites honneur à l’histoire de la gauche !

Plus encore que votre engagement, votre sens de l’intérêt général est infiniment précieux, alors que tant de femmes et d’hommes de gauche sont pieds et poings liés aux extrêmes et à La France Insoumise.

Comme, par effet de symétrie, à celles et ceux qui, à droite, se sont liés, par leurs renoncements idéologiques, à l’extrême droite…

Avec, à chaque fois, le même résultat, à droite comme à gauche : devenir définitivement les otages des extrêmes et les esclaves de leurs thèses.

L’histoire politique, ou plutôt les lâchetés qui en font partie intégrante, sont toujours précédées par :

  • Des excuses ;
  • Des prétextes ;
  • De grands mots pour parler de petites choses.

Et cela justifie toujours les reniements et toutes les trahisons des valeurs.

Ce n’est pas le choix que vous avez fait, monsieur le Premier ministre, et je voudrais qu’il soit ici salué !

Parce que nous avons su, nous, au Mouvement Démocrate, par le passé, prendre des risques et s’affranchir de considérations partisanes !

Et je pense en particulier au choix difficile et courageux que tu as fait, François, en 2012, et nous avec toi, de soutenir François Hollande. Et c’est parce que tu as su prendre ce risque que nous avons survécu et que nous sommes encore vivants aujourd’hui !

Ce jour-là, nous étions quelques-uns – et certains sont encore présents dans cette salle – à prendre le risque de tout perdre.

De tout perdre pour, au fond, ne pas perdre l’essentiel.

Je l’ai souvent dit, ces derniers jours, et je le pense depuis toujours : si l’on veut vraiment, au nom des valeurs, « faire la guerre », alors il faut être prêt à tout perdre. Tout.

Non pas en étant détachés de tout ou inconscients mais, au contraire, comme un acte de liberté absolue.

Et si l’on n’est pas prêt à cette liberté ultime, alors on ne « fait pas la guerre ».

Je l’avais dit devant les députés de notre groupe, en février 2024, lors de la nomination de Gabriel Attal et alors que j’étais encore le seul ministre de notre famille politique nommé.

J’avais indiqué que je trouvais logique de renoncer à mes fonctions de ministre, François, lorsque, et puisque, tu évoquais l’absence « d’accord profond » avec la politique menée.

Telle n’a pas été la décision collective, mais il m’arrive parfois de penser que cela aurait peut-être été utile pour la suite.

Et je pense que les temps qui viennent nous appellent à retrouver cette liberté parce qu’elle sera bien utile pour un jour, si besoin, savoir et pouvoir dire non.

Et c’est face à ce choix, que le groupe que j’ai l’honneur de présider, s’est trouvé confronté ces jours derniers :

Je le dis sans détours devant vous : beaucoup et beaucoup plaidaient pour que nous ne participions pas au Gouvernement de Michel Barnier.

Et j’ai, avec les députés du groupe que je préside, profondément douté, comme vous, en militantes et militants de notre mouvement, sur ce que nous devions faire.

Avec une première interrogation lourde : est-ce que les équilibres dans la composition de ce Gouvernement correspondent au rassemblement le plus large possible autour des forces démocrates et républicaines qu’attendaient les Françaises et les Français et que nous appelions de nos vœux ?

La vérité m’oblige à dire que non.

Je n’en fais pas, pour autant, principalement grief au Premier ministre tant le Nouveau Front Populaire s’est employé à développer une forme d’arc « antirépublicain » en refusant toute forme de dialogue avec des forces politiques qui n’appartenaient pas à son cartel électoral, quand tout aurait incité au contraire.

Et donc je le regrette comme vous : cette union nationale que nous appelions de nos vœux, n’a pas été rendue possible.

Mais le refus ou le renoncement des partis de gauche ne peut en aucun cas constituer une invitation ou une incitation à mener une politique contre la gauche et contre toutes celles et ceux qui, de bonne foi, nous ont apporté leurs suffrages, parfois contre leurs convictions profondes. Ils l’ont fait seulement pour éviter ce qu’ils considéraient comme le pire : l’arrivée au pouvoir du Rassemblement National.

À la gauche la plus bête du monde ne peut se substituer la droite la plus bête du monde.

À l’arrogance qui a souvent été reprochée à notre ancienne majorité – et que nous étions souvent seuls, au MoDem, à regretter – ne peut succéder l’arrogance d’un nouveau camp, celui de la droite !

Ce n’est pas parce que la gauche a refusé que la droite a gagné !

Et l’ancienne majorité non plus ! Personne n’a gagné !

Personne ! Et donc personne ne peut s’arroger à lui seul l’exercice du pouvoir ou revendiquer une quelconque victoire idéologique !

Car au-delà du déséquilibre du gouvernement, comment ne pas s’interroger plus encore sur la ligne qui sera portée, à l’aube de la déclaration de politique générale du Premier ministre ?

Je lui ai dit avec force que nous demandions des éclaircissements sur un certain nombre de sujets et, à date, nous ne les avons pas.

Ce qui fait que, concrètement :

  • Nous ne sommes pas liés par un programme ou un projet ;
  • Et qu’il ne s’agit ni d’une coalition rendue possible par la proportionnelle ni d’un pacte de gouvernement rendu possible par un dialogue préalable !

Dont acte. Il nous faut désormais inventer une manière de naviguer ensemble, au service de la France.

Et puisque l’objectif est de servir la France, je le dis devant vous, nous ne renoncerons :

  • Ni à la justice fiscale et sociale ;
  • Ni aux nécessités d’une transition écologique juste ;
  • Ni à l’amélioration et à la simplification de nos services publics, en particulier notre santé et notre éducation ;
  • Ni à aucun combat que nous menons ici au MoDem depuis des années !

Et de la même manière, il ne faut pas non plus renoncer à poursuivre le parcours de projets de loi utiles pour le pays, comme sur l’agriculture, la simplification ou la fin de vie.

Et puisqu’il s’agit d’agir au service de la France, nous n’accepterons pas le renoncement annoncé sur la proportionnelle.

A la vérité, il s’agit non seulement d’un renoncement depuis 2017, mais aujourd’hui d’un autre renoncement, celui du nouveau Premier ministre ! Je ne l’accepte pas, vous ne l’acceptez pas, et ensemble nous l’obtiendrons !

Et si nous nous battons ainsi, ce n’est pas seulement une question de « marotte » du MoDem, mais une question, je le dis avec gravité, de survie de notre démocratie.

C’est pourquoi je m’engage devant vous à mener ce combat.

Mes chers amis, oui comme je l’ai dit, tout ou presque plaidait pour que nous nous opposions à l’entrée de ministres issus du Mouvement Démocrate au Gouvernement…

Tout, sauf le sens du devoir et l’esprit de responsabilité qui nous a toujours animés et l’attente irrépressible des Françaises et des Français de nous voir coopérer.

Comme au lendemain de la seconde guerre mondiale, le moment exige que les femmes et les hommes de bonne volonté dépassent leurs différences, parfois leurs désaccords, et cherchent authentiquement à se retrouver pour avancer sur l’essentiel.

Au fond, il s’agit du choix auquel nous nous sommes résolus et je l’assume :

  • Pas au nom d’une coalition gouvernementale qui n’existe pas… ;
  • Ni au nom d’une union nationale qui n’existe pas davantage… ;
  • Mais parce que tout, dans l’histoire de notre mouvement, dans notre identité, appelle à exiger de nous-mêmes de se rassembler sur l’essentiel.

Alors j’entends et je lis que nous avons débattu et que cette décision n’était pas évidente pour notre groupe, comme elle ne l’était pas pour vous toutes et tous.

Oui, et je crois que débattre est sain, que la recherche du point d’équilibre passe par le doute et le débat : c’est ce que nous avons toujours fait au MoDem.

J’entends et je lis également, et je ne doute pas que cela soit bienveillant, que mes doutes personnels, pourtant partagés par une immense partie du groupe, seraient liés au fait que je ne sois pas devenu à nouveau ministre.

Alors aux bienveillantes et aux bienveillants, je vais le dire de la manière la plus claire qui soit : lorsque je me suis présenté à la présidence de notre groupe, j’ai pris devant l’ensemble des députés réunis, l’engagement que je ne serai pas candidat à une fonction ministérielle dans le nouveau Gouvernement.

Je ne fais que tenir cet engagement, et mettre en cohérence les paroles et les actes… Et je comprends que cela puisse étonner !

Mais, par pitié, tenez-moi à l’écart de tout cela. Cela fait plus de 30 ans que je fais de la politique ainsi, et je n’entends pas me dévoyer, au sens premier du terme.

Après six années passées au Gouvernement, j’ai plaidé pour le renouvellement des visages et je me l’applique le premier.

Et je vous le confie : cela n’a pas été la décision la plus difficile à prendre dans ma vie publique.

J’étais un vétéran du MoDem au sein de ce Gouvernement. Et je n’avais nulle intention de m’accrocher à quoi que ce soit.

Il faut savoir aussi partir, si l’on veut être crédible et libre.

Je suis fier, dans ce contexte politique, d’être le président de notre groupe à l’Assemblée nationale pour essayer de tenir un cap, celui de notre histoire et celui de nos valeurs.

Et je suis fier que Jean-Noël, Geneviève et Marina soient membres de ce Gouvernement et nous y représentent.

Nous devons les aider parce que nous avons pris cette décision par sens du devoir, en étant pleinement responsables et lucides.

Et je leur dis : chers Jean-Noël, Geneviève, Marina, cette décision nous engage collectivement !

Sinon, j’ai la conviction que nous ferions défaut au premier principe qui doit nous lier : celui de la solidarité entre nous. Et j’en serai l’un des garants !

J’ai dit à Michel Barnier quelle était la nature notre engagement.

Nous le faisons :

  • Sans arrière-pensées ;
  • Sans calculs politiciens ;
  • Sans avoir les yeux rivés sur le coup d’après, quel qu’il soit, d’ailleurs.

Nous le faisons non pas comme celles ou ceux qui pensent que ce moment peut servir leur équation et leur destin personnels, mais parce que nous voulons la réussite de la France.

Et nous le ferons, avec le sens des responsabilités que nous avons toujours prôné et assumé, lors du débat budgétaire, parce qu’il s’agit d’un impératif moral.

Les Français ne pourraient comprendre que les jeux politiciens l’emportent sur la nécessité de relever la France.

Nous le ferons aussi en assumant ce que nous portons depuis des années.

Parce que, mes chers amis, ce moment, doit nous inviter à reprendre les combats que nous menons depuis toujours.

Et il faut, à vrai dire, reconnaître que nous n’avons pas assez identifié et assumé collectivement les combats que nous devons mener. C’est à ce sursaut, au nom de nos valeurs, que je vous invite !

Car perdre de vue cela, c’est perdre de vue ce que nous sommes, perdre de vue les valeurs qui, ici, nous rassemblent depuis 2007 et la création du MoDem.

Et je l’ai dit en votre nom au Premier ministre : si nous avions été d’accord sur tout, nous n’aurions pas attendu 7 ans pour nous asseoir autour de la même table, ou travailler au sein d’un même Gouvernement ou d’une même majorité.

Nous sommes différents et nous allons le montrer pour mieux mettre en exergue les possibilités de rassemblement !

Nous entendons être respectés, c’est-à-dire respectés dans nos différences, et ce n’est pas une question de nombre de membres du Gouvernement.

Alors, j’assumerai, avec vous, en votre nom, de dire non.

De dire non avec notre groupe, comme nous avons su le faire par le passé, au MoDem, et comme nous ne l’avons plus fait depuis trop longtemps !

Parce que nous n’accepterons plus d’être les vassaux de qui que ce soit, nous qui avons fait, seuls au centre, contre vents et marées, le chemin difficile, et parfois douloureux, de l’indépendance.

Oui, nous devrons être prêts à assumer des désaccords profonds et à en assumer ensemble les conséquences.

Jamais nous ne pourrons soutenir un Gouvernement qui s’affranchisse du cadre européen sur telle ou telle politique.

Jamais nous ne pourrons soutenir un Gouvernement qui mette en cause les fondamentaux de notre système de solidarité ou de notre cadre constitutionnel.

Jamais nous n’accepterons, parce que nous sommes des humanistes, que la recherche de boucs émissaires fasse office d’excuse à nos propres échecs politiques, par exemple sur la justice ou la sécurité.

Je veux enfin, avec notre groupe parlementaire, avec vous toutes et tous, être les dépositaires du sens du vote des Français.

Ils ont exprimé une colère au premier tour et un sursaut républicain au second.

Ils n’ont pas désigné de vainqueur, aucun : pas plus le Nouveau Front Populaire qui voulait gouverner seul… que Les Républicains, qui ont le sentiment qu’ils pourraient désormais imposer leurs vues. 

Nous sommes les dépositaires des nuances qu’ils ont exprimées, mais aussi de la volonté de dialogue entre les différentes forces politiques, à laquelle nous avons toujours cru, et dont nous avons toujours été les premiers partisans.

Et cette volonté, il faudra l’imposer à l’Assemblée nationale, et c’est avec votre soutien que nous y parviendrons.

Je dis aux femmes et aux hommes de gauche : vous trouverez toujours en nous des alliés pour défendre les valeurs républicaines et œuvrer pour plus de justice, et nous sommes prêts à y travailler avec vous. Nous assumerons toutes les alliances en ce sens.

Je leur dis aussi que je sais comme il est difficile de s’affranchir de ses chaînes. Je ne vous juge pas, mais faites-le, dans l’intérêt du pays.

Souvenez-vous de la fable du loup et du chien, gagner sa liberté n’est que provisoirement inconfortable, y renoncer l’est définitivement.

Je dis, de la même manière, aux femmes et aux hommes de droite : ne vous laissez pas emporter par le populisme ambiant, ne cédez pas à la tentation du nationalisme.

Vous nous trouverez toujours en soutien des principes de l’ordre juste et de la sécurité, dans le respect des libertés des publiques et de nos principes fondamentaux.

Et nous ne laisserons pas les principes démocratiques disparaître sous les applaudissements inconscients de la foule aux passions exacerbées.

Comme vous, nous partageons une certaine idée de la France qui n’a jamais été aussi grande que quand elle a décidé de rayonner plutôt que de se replier.

Enfin, je le dis aux femmes et hommes du centre : ne courez pas les écuries présidentielles. Sachez, aussi, que les revanches personnelles sont mauvaises conseillères. Assumons notre bilan, nos réussites comme nos échecs.

Et surtout, surtout, ne tombez pas dans la facilité de la bipolarisation qui rassure en ces temps troublés.

Nous n’avons pas fait tout cela, tout ce chemin :

  • Pour être condamnés à ne choisir qu’entre la droite et la gauche ;
  • Ni pour nous éloigner du projet de dépassement que nous avons toujours défendu !

Et, au MoDem, nous continuerons de défendre cette idée fondamentale du dépassement, comme femmes et hommes du centre.

Les combats pour notre avenir, celui de notre mouvement, et pour nos valeurs, se mèneront aussi depuis l’Assemblée nationale.

Comme vous l’aurez compris, je serai à la tête de ces combats avec mon groupe et ceux qui voudront bien s’y joindre.

Le MoDem est désormais l’un des plus vieux partis, par son histoire évidemment, mais aussi par la date de sa création ; c’était il y a plus de 15 ans.

Je n’ai pas renoncé à notre idéal depuis, qu’en 1997, je me suis engagé dans ce mouvement qui s’est affranchi progressivement de ses chaînes.

Je n’y ai pas renoncé et je suis fier :

  • Fier de 1998, lorsque nous avons refusé l’alliance honteuse d’une partie de la droite, et de certains qui se réclamaient du centre, avec l’extrême droite ;
  • Fier de 1999, lorsque nous n’avons pas accepté de figurer sur la même liste que Philippe Séguin parce qu’il s’agissait pour nous d’une question de valeurs sur le projet européen ;
  • Fier de 2002, lorsque nous avons su dire non au parti unique alors que de nombreux membres de notre famille politique désertaient les rangs pour rejoindre l’UMP ;
  • Fier de 2007, lorsque malgré la vague, nous avons refusé de soutenir Nicolas Sarkozy et de participer à sa majorité ;
  • Fier de 2012, lorsque nous sommes allés plus loin encore et avons définitivement largué les amarres.

Mes chers amis,

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on le devient parce que l’on a déserté son idéal.

Les années rident la peau. Renoncer à son idéal flétrit l’âme.

Et en ces temps troublés qui réclament de nous dépasser dans l’intérêt du pays, je nous invite, lucidement mais aussi avec enthousiasme, à ne pas renoncer à notre idéal.

Mes chers amis, c’est cela le sens de Guidel, c’est cela le sens du voyage dont je vous parlais.

Et c’est le combat auquel je nous invite, celui que je mènerai avec vous, à vos côtés.

Je vous remercie.

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