UR 2023 : discours de clôture de Jean-Paul Matteï
Retrouvez ci-dessous le discours de clôture de Jean-Paul Matteï à l’Université de rentrée 2023.
Chers amis, je suis très heureux d'avoir quelques minutes pour m'adresser à vous ce matin. Après ces deux jours ensemble où la famille s'est réunie.
Je crois et je peux le dire au nom des députés du groupe présents ici : ces deux jours ont été enrichissants intellectuellement, bien sûr avec tous les échanges et les débats que nous avons eus. Humainement aussi, parce qu'être à Guidel, c'est avant tout le plaisir de se retrouver, les militants de notre coin, mais d'ailleurs échanger les uns avec les autres.
Alors, que dire de l'année qui vient de s'écouler ? Mes collègues députés pourront témoigner. C'est une année où il a fallu s'adapter en permanence avec une majorité qui n'est que relative et il faut en tirer les conséquences.
Cela oblige d'abord à être présent du lundi au vendredi, souvent avec des heures d'hémicycle où l'on entend hurler la plupart du temps des inepties fréquemment où, je dois vous dire que, quelquefois, il faut s'accrocher à son siège pour ne pas sortir de ses gonds. Certains y arrivent parfaitement, d'autres un petit peu moins. Je pense qu'ils se reconnaîtront.
Comme président de groupe, je suis assez fier d'être au milieu d'un groupe qui, je crois, est respecté. J'ai pour habitude de dire que notre mot d'ordre, c'est une forme de sérénité active. Je voudrais le dire aux militants vous pouvez être fiers de votre groupe. D'abord parce qu'il est très mobilisé. Nous sommes aussi force de proposition sur tous les textes.
Je ne veux pas en faire une litanie mais Erwan, par exemple, a porté des textes importants et dans l'actualité, hélas, sur le harcèlement scolaire. Notre groupe est à la place à laquelle il doit être véritablement au centre, même physiquement, de l'hémicycle, loin des outrances, des extrêmes, mais toujours prêts à écouter et à discuter les propositions d'où qu'elles viennent, quitte à les amender du moment qu'elles nous semblent totalement justes.
Cette nouvelle configuration nous oblige vis-à-vis de nos partenaires de Renaissance et Horizons avec lesquels nous échangeons quotidiennement. Et ça marche bien. Je peux vous l'assurer. Et bien sûr, avec le gouvernement, nous sommes loyaux. C'est très clair et personne ne pourra dire le contraire. Nous le sommes parce que nous croyons en ce que nous faisons. Plus de 45 textes ont été adoptés lors de la session dernière d'importance variable, il faut le dire. Et oui, quelques 49.3 sont passés par là aussi avec des motions de censure systématiques de la part de l'opposition, repoussées à chaque fois. Et je dois saluer Anne qui nous a représenté vendredi soir lors de la plus récente motion de censure qui n'a bien sûr pas été adoptée.
L'opposition parle de coup de force en permanence. Mais que font-ils pour nous permettre et permettre à notre pays d'aller de l'avant ? Ils refusent tout, tout, y compris les plans de relance, les aides aux Français les plus démunis. Certains, clairement, ne sont pas là pour construire, mais uniquement pour s'opposer. Avec ces 49.3 absolument nécessaires sur les textes financiers, notre méthode de travail a évolué. Nous devons systématiquement travailler en amont avec le gouvernement pour faire passer nos idées.
Le 49.3 est aussi un couperet pour les groupes de la majorité puisque le gouvernement choisit seul ce qu'il décide de conserver dans le texte. Nous avons donc vraiment tout intérêt à négocier en amont, ce que nous faisons d'ailleurs.
Les journaux, ces derniers jours, ont relaté quelques frictions en cours avec Bercy sur certaines de mes idées qui ont pu en hérisser certains mais qui en ont réjoui d'autres.
Je me demande d'ailleurs s'il n'y a pas une forme de conflit de générations au vu des interpellations que j'ai pu avoir ici ou là. Les jeunes sont beaucoup plus réceptifs que les plus âgés sur, par exemple, l'idée d'une taxation européenne au CDE mondial pour aider nos sociétés à s'adapter et préserver notre planète.
Et bien sûr, notre devoir est de préparer l'avenir. Il y a beaucoup de jeunes ici et c'est important sur l'environnement en particulier. Et les débats que j'ai pu avoir avec Pierre Larrouturou hier a montré, je crois, que nous devons tous travailler pour trouver des solutions pérennes, se sentir responsable de l'avenir très pragmatique et prospectif sur ces enjeux doit être notre marque de fabrique pour construire la société de demain.
Cette année a été aussi une année où nous avons renforcé nos liens avec nos collègues de l'Union centriste et avec le président Hervé Marseille, que je voudrais remercier à la fois pour sa présence avec nous aujourd'hui, mais aussi pour notre beau travail en commun sur pas mal de textes.
Sachez-le, notre groupe a passé une belle année très riche. Les nouveaux élus que je veux saluer ici prennent désormais toute leur place. Les plus anciens partagent leurs expériences. Tout cela fonctionne très bien. Une nouvelle session s'ouvre demain et nous sommes tous prêts à nous y investir pleinement.
Riche de nos débats et de notre ADN, beaucoup de sujets nous attendent pour consolider notre modèle français, pour continuer à créer de la richesse au profit de l'ensemble de nos concitoyens pour prendre soin de tous.
Vous pouvez compter sur nous.
Je vous remercie et j'appelle Hervé Marseille à monter à la tribune.