Blandine Brocard : "Les saccages et pillages sont venus ruiner le gagne-pain de nos commerçants"
Blandine Brocard, députée du Rhône, a pris la parole lors des Questions au Gouvernement afin d'interroger la ministre des PME et du commerce concernant le soutien que l'Etat doit apporter aux commerçants victimes des saccages et pillages de ces derniers jours. Revoir son intervention.
Madame la ministre chargée des PME et du commerce,
"On est abasourdi, c'est toute une vie qui s'arrête". Ces mots, ce sont les mots des très nombreux commerçants pillés ces derniers jours partout en France.
Je souhaite ici au nom du Groupe Démocrate porter leur voix, la voix de ceux qui sont le coeur de nos centres-villes, de nos bourgs, de nos quartiers.
La plupart d'entre eux souffraient déjà, souffraient de la désaffection liée à la concurrence de concentration en périphérie, à laquelle s'ajoute celle de la vente à distance. Puis il y a eu les gilets jaunes et le Covid.
Enfin, une respiration, une bouffée d'oxygène, mais non. Les saccages et pillages de ces derniers jours sont venus ruiner le gagne-pain de nos commerçants, qui voient leur travail détruit, anéanti sous leurs yeux. Au final, ce sont plus d'un milliard d'euros de dégâts.
Et quid de l'impact sur le tourisme au début de cette période estivale ? En 2022, l'assurance multirisque perte d'exploitation a augmenté de 10%. En 2023, de 8%. Combien pour l'année prochaine ? Alors même que seul un commerçant sur deux souscrit une assurance perte d'exploitation.
Sans parler des franchises qu'il faudra payer immédiatement, des employés qu'il faut payer à la fin du mois, des aménagements qu'il a fallu et qu'il faudra encore payer pour tenter de sécuriser toujours plus sa devanture, son commerce.
Face à ce désarroi profond, l'Etat doit répondre présent.
Aussi madame la ministre, comment pouvons-nous prévoir l'accélération des procédures de permis de reconstruire pour les magasins détruits. En effet, au-delà du soutien financier, la rapidité des réponses à apporter est essentielle. Il en va de même du côté des assureurs.
Madame la ministre, pour toutes celles et ceux dont l'outil de travail a été saccagé, leur laissant un sentiment de vie et d'oeuvre détruite, pouvez-vous nous détailler les mesures que vous prendrez pour soutenir nos commerçants et avant tout pour leur permettre de travailler ? C'est tout ce qu'ils demandent.