Blandine Brocard : "Notre politique d’immigration ne fonctionne pas"

Projet de loi immigration : « C’est un texte équilibré et mesuré »

Alors que l’examen du texte relatif contrôle de l’immigration et à l’amélioration de l’intégration s’effectuera le 11 décembre prochain à l’Assemblée nationale, Blandine Brocard a été interrogé sur les modifications profondes apportées par la Sénat, dominé par une majorité de droite.

Elle rappelle d’abord que « lorsqu’on parle d’immigration, il faut avancer à peu feutrés et avec nuance ».

Sa connaissance du sujet induite par la rédaction d’un rapport d’avis sur le sujet il y a 2 ans, l’amène à expliquer « qu’on ne peut vouloir accueillir tout le monde ou refuser tout le monde ». Elle considère que cette binarité alimentée par les deux extrêmes de l’échiquier politique nuit à l’efficacité du débat parlementaire.

En outre, elle affirme que « ce texte correspond aux réalités du terrain » et fustige ceux qui s’enferment dans des postures politiques. Blandine Brocard utilise l’exemple des OQTF pour dénoncer la démagogie de certains responsables politiques comme à l’extrême droite.

Pour les OQTF, ce qui coince ce sont les pays, vers lesquels les individus devraient être expulsés, qui ne délivrent pas de laisser-passer consulaires.

Quotidien des français : « Le faire société fait moins sens »

D’abord, la députée centriste s’est exprimée sur le prix de l’essence élevé en assurant « qu’elle et ses collègues étaient très attentifs à son niveau ». En effet, elle sait « que des millions de français ont besoin de la voiture à juste titre, notamment ceux résidant en périphérie des villes ».  

En outre, elle a également rapporté sa perception quant au niveau de colère de nos compatriotes, en réponse à une question sur les changements effectués depuis la crise des gilets jaunes il y a 5 ans. Elle pense que « dans un certain nombre de textes notamment sur le travail, il y a cette résurgence de ce que nous ont appris les gilets jaunes »

Les gens que je rencontre vont bien individuellement me disent-ils, mais sont catastrophés par l’état de la société française.

Blandine Brocard considère ces discussions, qu’elle organise elle-même dans sa circonscription, comme des opportunités car cela lui permet aussi de mettre en lumière tout un travail parlementaire parfois occulté.

Elle a voulu rendre hommage au dévouement des maires de France dans, justement, leur action en faveur de l’amélioration du quotidien de leurs administrés.

Les maires sont les hussards de la République.

Pour la députée du Rhône, « ils font tout. Ils font face aux injonctions nationales et à celles citoyennes ». Elle va même plus loin en mentionnant son souhait de « recréer du lien grâce à la fiscalité locale entre la commune et les citoyens » parce qu’ils « verront concrètement comment leur argent est investis et les bénéfices directs de cela dans leur vie quotidienne ».

Enfin, Blandine Brocard a profité des quelques minutes restantes de son passage radio pour répondre sur le sujet du harcèlement scolaire. Très simplement, elle garantit que « ce n’est pas qu’une impression, les choses changent enfin ».

Derrière cette déclaration, la députée membre de la commission des lois pense à une mesure si essentielle dans ce combat, qu'est l’exclusion de l’établissement non pas pour la victime mais pour l’harceleur.

Finalement, la première manière d’endiguer ce fléau est, selon la députée, « de permettre une libération de la parole en soutenant tous les acteurs qui prennent conscience du problème ». 

Retrouvez son intervention : https://www.rcf.fr/actualite/carte-electorale-rcf-lyon?episode=424788