Marc Fesneau : « On a besoin d’avoir un budget crédible et le moins déséquilibré possible »
Marc Fesneau, président du groupe Les Démocrates à l'Assemblée nationale et premier vice-président du MoDem, était l'invité de la matinale Bonjour ! sur TF1 pour s'exprimer sur l'annonce de l'utilisation de l'article 49 alinéa 3 par François Bayrou pour doter la France d'un budget 2025.
Budget 2025 : « Je fais confiance à l'esprit de responsabilité des socialistes »
Comme annoncé dans La Tribune du Dimanche, François Bayrou invoquera l'article 49 alinéa 3 de la Constitution afin de doter la France d'un budget pour l'année 2025, choisissant la voie de la responsabilité.
Avant d'aborder les propos de notre premier vice-président Marc Fesneau, il nous paraît essentiel de rappeler quelques fondements juridiques. Le recours à cet article, qui permet l'adoption d'un texte sans le vote de l'Assemblée nationale en engageant la responsabilité du gouvernement, n'est pas anodin : dans le cas présent, il vise à sortir la France d'une impasse institutionnelle orchestrée par les partisans du chaos, la France Insoumise et le Rassemblement national.
Les députés Démocrates, par l'intermédiaire de Marc Fesneau, ont pleinement saisi l'urgence nationale d'adopter ce budget et, par conséquent, la nécessité pour le Premier ministre de recourir à cet outil constitutionnel.
Je cherche à imaginer les conséquences qui aboutiraient à ce que pour la deuxième fois en moins de quatre mois, la France ne soit pas capable de voter un budget. 7ème puissance mondiale. Je crois qu’on court à la catastrophe.
Les négociations budgétaires initiées par François Bayrou auprès de l'ensemble des groupes politiques de l'Assemblée nationale ont permis d'établir une voie de compromis, comme en témoigne d'ailleurs l'issue positive de la commission mixte paritaire sur ce même budget. Comme le souligne Marc Fesneau, « il y a un moment dans une négociation où il faut que chacun accepte les termes d'une négociation et qu'une négociation ait son terme », rappelant que seul François Bayrou « a créé les conditions du dialogue, ce qui n'avait pas existé. »
Ce qui m’inquiète, ce n’est pas tant le sort d’un gouvernement, c’est principalement le sort de la France.
États-Unis : « Il faut surtout se préparer à riposte »
Depuis sa prise de fonction, Donald Trump porte quotidiennement de nouveaux coups à ses plus proches alliés en augmentant massivement les droits de douane sur les échanges commerciaux. Après le Canada et le Mexique, c'est au tour de l'Europe et de la Chine, et demain peut-être Taïwan.
Face à ces attaques, Marc Fesneau est particulièrement explicite affirmant que le devoir des États membres de l'Union européenne est d'avoir « une attitude d'Européens puissants, et pas d'Européens qui laissent faire et qui considèrent qu'après tout, ça fait partie du jeu commercial. »
Notre premier vice-président souligne le potentiel de grandeur inexploité de l'Europe et de ses membres, et dresse le constat suivant :
Nous [l'Europe] sommes une puissance économique redoutable si tant est qu'on exprime notre force.
Cet entretien s'est conclu par la réaction du président du groupe Les Démocrates à l'occasion de la défaite du candidat LFI Louis Boyard dans la ville de Villeneuve-Saint-Georges :
Il y a un certain nombre de gens qui, en ayant marre de l'instabilité qui est produite par LFI, expriment par leur vote, y compris dans des votes municipaux, quelque chose de l'ordre d'une défiance au chaos permanent.