Josy Poueyto : « Sans budget, la machine est grippée. Le dispositif de service civique, suspendu »
Notre députée des Pyrénées-Atlantique, Josy Poueyto, a interrogé le gouvernement ce mardi 4 février sur les conséquences de l’absence de budget pour le service civique.
Seul le prononcé fait foi.
Madame la Ministre chargée des Comptes publics,
Contrairement à ce que certains ici veulent nous faire croire, l’absence de budget a de réelles conséquences sur l’activité de notre pays. La suspension du service civique le rappelle. Tout comme cette suspension nous rappelle l’effet de la censure du gouvernement précédent.
Depuis le 1er février, en tout cas, il n’est plus possible d’enregistrer un dossier sur le site dédié « Elisa », passerelle obligatoire pour accéder au service civique. Le public est informé qu’aucun nouveau contrat ne peut être signé. Sans budget, la machine est grippée. Le dispositif, suspendu.
Il est prévu deux exceptions à cette règle. D’une part, rien ne change pour les jeunes qui commencent une mission à l’international. D’autre part, les missions de Service Civique prévues à Mayotte se dérouleront normalement. Mais au total, ce sont 5 000 jeunes environ sont impactés et se demandent si leur projet reste accessible.
Nous savons tous dans cet hémicycle à quel point le service civique est important. C’est non seulement l’expression des engagements de la jeunesse qu’il faut saluer et encourager. Mais c’est aussi un levier d’insertion pour celles et ceux qui sont éloignés de l’emploi.
Alors oui, censurer un gouvernement sur la base d’une loi de finances, ne pas doter la France d’un budget, a des conséquences pour les Français !
Notre pays a besoin d’un budget ! Celles et ceux qui pensent que cet enjeu est accessoire se trompent.
Les Français attendent de nous une grande responsabilité. Ils ne nous demandent pas d’être irresponsables !
Madame la Ministre des Comptes publics, alors que le budget de la France est sous le coup d’une nouvelle motion de censure, que pouvez-vous dire à la représentation nationale pour rassurer les jeunes qui attendent aux portes du service civique, dans une incertitude tout aussi inconfortable qu’intolérable dans un pays comme le nôtre ?
Je vous remercie