Ce jour-là : journée mondiale de l'énergie
La journée mondiale de l'énergie s'est tenue ce 22 octobre et était l'occasion de revenir sur les enjeux des énergies, leur accessibilité et leur respect de l'environnement.
Chez Jules Verne, romancier visionnaire, on trouve, dès 1875, cette phrase étonnante prononcée par l'ingénieur Cyrus Smith dans L'île mystérieuse :
Oui, mes amis, je crois que l'eau sera un jour utilisée comme combustible, que l'hydrogène et l'oxygène qui la constituent fourniront une source de lumière et de chaleur inépuisable.
Récemment, l'Agence internationale de l'énergie a livré un rapport sur l'état d'avancement des projets d'hydrogène verts dans le monde.
Le 22 octobre a été choisi comme journée mondiale de l'énergie lors de l'ouverture du Forum mondial de l'énergie en 2012. C'est la première fois que les pays se réunissaient hors du siège de l'ONU, le Forum ayant lieu à Dubaï.
Aujourd'hui encore, sur les 7 milliards d'êtres humains, 1,5 milliard est privé d'électricité. Ces chiffres représentent un défi pour la coopération internationale et pour la coordination entre pays avancés et pays en voie de développement. La date du 22 octobre rappelle à quel point il est nécessaire de rendre l'énergie accessible au plus grand nombre d'habitants sur la planète.
Parler d'énergie implique de réfléchir au développement durable. Le débat entre l'utilisation d'énergies fossiles polluantes et les énergies renouvelables suppose également de tenir compte de la situation des pays en voie de développement, souvent obligés de recourir aux énergies polluantes. La coopération internationale est plus que jamais nécessaire.
En mars 2021, le Haut-commissariat au Plan a produit une note sur l'énergie, dont le titre sonne comme une alerte: "Électricité, le devoir de lucidité". Dans les décennies à venir, les besoins en électricité vont exploser. Se passer du nucléaire serait inconséquent.
L'électricité va occuper une place croissante dans nos sociétés, car la lutte contre le réchauffement climatique l'impose. Pour permettre la décarbonation de l'économie française, l'électricité va devoir prendre le relais des énergies fossiles. Or, consommer toujours plus d'énergie électrique est impossible si l'on supprime tout ou partie du parc de production nucléaire. Les deux sources d'électricité d'origine décarbonée sont donc, toutes deux, indispensables pour consolider un mix électrique efficient, de transition. Dans ce mix électrique français, la production d'électricité nucléaire doit absolument être maintenue.
Le développement des énergies renouvelables s'avère également nécessaire, ce qui implique des efforts importants, dont les citoyens ne sont pas toujours bien informés.
Le débat sur le nucléaire est souvent réduit à une crispation sur des positions antagonistes, sans nuances. Or, il est impératif d'ouvrir le dialogue avec les citoyens, pour que les enjeux et les risques soient clairement expliqués. Pour évoluer ensemble dans la transition énergétique, l'adhésion démocratique doit absolument jouer un rôle dans le processus de prise de décision.
Le développement de l'éolien en mer représente une voie intéressante. François Bayrou rappelle :
La France dispose du deuxième potentiel européen derrière le Royaume-Uni.
L'hydrogène, voie d'avenir, pose la question de l'électricité verte. Si l'on produit de l'hydrogène avec une électricité qui n'est pas verte, alors ce n'est rien que de la déperdition d'énergie. Si l'on parvient à produire de l'électricité verte, en revanche, on est dans un processus vertueux.
Comment éviter les impasses ? En prenant conscience que la révolution énergétique exige l'implication de tous, en examinant cette combinaison qui mène au mix énergétique avec le maximum de pragmatisme. La situation internationale, avec le retour des guerres, rend les questions énergétiques toujours plus complexes.